Lorsque l’on mentionne le régime carnivore, on va souvent le pointer du doigt en assurant qu’il n’est pas écologique, par apport à l’alimentation végan par exemple.
En effet, la production de viande industrielle est très polluante et énergivore.
Pourtant de nouveaux modèles d’agriculture et d’élevage, ou plutôt d’anciens modèles oubliés, réapparaissent et pourraient permettre de rendre ce mode alimentaire écologique.
Quelle est l’origine de l’alimentation carnivore ?
Dans l’ancien temps, celui où l’homo Sapiens et l’homme de Neandertal se partageait la terre, les questions écologiques n’étaient pas mises sur le tapis, il fallait survivre, et pour cela il fallait chasser.
Une image bien différente de ce que l’on connaît actuellement puisque la majorité de l’humanité achète son entrecôte en supermarché.
Mais gardons ce constat pour plus tard…
Nos ancêtres se nourrissaient principalement de ce qu’ils pouvaient chasser et cueillir dans leur environnement naturel et selon les conditions climatiques auquel ils étaient soumis.
En effet, durant toute notre évolution nous aurions subi au moins une dizaine d’ères glaciaires, ce qui rendait notre consommation de végétaux pratiquement nulle.
Notre système digestif s’est donc adapté.
Ainsi ce n’est que bien plus tard que l’être humain a abimé maximalement son environnement, et lui-même par la même occasion.
L’alimentation carnivore prend ainsi ses racines dans le mode alimentaire de nos ancêtres, et consiste à se nourrir, comme eux, presque exclusivement de produits d’origine animale, tels que la viande, le poisson, les œufs et parfois quelques produits laitiers.
Tout cela de manière brute et non transformée, ce qui se rapproche aussi beaucoup du régime primal, un proche cousin du régime carnivore.
Aujourd’hui, l’alimentation carnivore est devenue un sujet d’intérêt pour de nombreuses personnes cherchant des approches alternatives pour améliorer leur santé et leur bien-être.
Les partisans de ce régime mettent en avant des bénéfices potentiels tels qu’une meilleure gestion du poids, une stabilité de l’énergie, une réduction des inflammations, une augmentation de la testostérone, une amélioration des problèmes digestifs et parfois même une réductions des symptômes liés aux maladies auto-immunes.
Les figures de proue de ce mouvement sont Joe Rogan le podcasteur, Jordan Peterson de grand psychologue, ou encore le médecin Paul Saladino auteur du livre The Carnivore Code.
Quelles sont les origines de l’élevage ?
L’élevage est une pratique ancienne qui remonte à plusieurs milliers d’années.
Après des millénaires de nomadisme et de chasse, l’homo sapiens se sédentarise et créer par la suite l’élevage en troupeau.
À ses débuts, l’élevage était principalement axé sur la domestication d’animaux pour la production de viande, de lait, puis par la suite d’objets de confort comme la laine et le cuir.
Avec l’évolution des sociétés humaines, l’élevage a pris de l’ampleur, et l’agriculture s’est développée pour fournir des aliments aux animaux, puis aux humains.
C’est à cette période que les humains sont passés d’une consommation très partielle de céréale à une consommation importante, jusqu’à aujourd’hui où ils n’ont jamais été aussi présents dans notre alimentation.
Par la suite, les civilisations sont apparues et les élevages devaient fournir à présent plus de viande pour nourrir la cité.
Le simple troupeau ne suffit plus, c’est le début de l’élevage en plus grande quantité.
Et après plusieurs millénaires, ce type d’élevage est arrivé à son paroxysme avec des exploitations qui comptent parfois des centaines de milliers de têtes.
Il n’est alors pas étonnant que ce type d’élevage soit associé à des problèmes environnementaux conséquents.
Pourquoi la production de viande n’est pas écologique ?
L’alimentation carnivore présente de nombreux bienfaits, mais est-ce que tout cela est légitime si ce mode alimentaire détruit massivement la nature ?
Le principal défi écologique posé par l’alimentation carnivore est lié à la surconsommation de ressources naturelles.
En effet, l’élevage intensif des animaux destinés à la consommation nécessite d’énormes quantités de terre, d’eau et de nourriture.
Actuellement, pour un kilo de bœuf, qui est l’animal le plus coûteux en ressource et qui émet le plus de gaz à effet de serre, il faut plusieurs centaines de litres d’eau.
Et les exemples de la sorte s’enchaînent lorsque l’on parle de l’élevage intensif.
Les ruminants, tels que les vaches et les moutons, produisent du méthane lors de la digestion de leur nourriture, mais ce n’est rien comparé aux coûts écologiques des transports, de l’acheminement de l’eau, etc.
Sans compter les millions d’hectares de champ de maïs et de soja en monoculture, utilisé pour l’élevage intensif qui viennent détruire la terre, la vidant de toute son énergie vitale.
Pour cela, pas besoin d’aller très loin, en Europe nos champs de monoculture sont malheureusement devenus légion.
En bref, les champs de maïs sont très néfastes pour la biodiversité.
Et sans compter les questions éthiques autour de la souffrance animale.
Cette méthode d’élevage intensive n’est pas tenable.
De plus, la surpêche et la dégradation des écosystèmes marins sont également des conséquences de la consommation excessive de produits de la mer.
Savais-tu que la pêche industrielle utilise des bateaux gigantesques qui vont venir racler tout le fond de l’océan, et ainsi détruire les fonds marins ?
Coraux, poissons multicolores, algues en tout genre, tout ça est en voie de disparition pour ces raisons.
Ainsi, à première vue il est difficile d’imaginer nourrir la planète en alimentation carnée…
Et pourtant j’ai pu échanger avec des invités du Mouvers podcast sur ces questions, et leurs réponses sont tout à fait fascinantes !
Quelles solutions existent pour allier écologie et élevage ?
En effet, bien que l’alimentation carnivore traditionnelle puisse être problématique d’un point de vue écologique, il existe des alternatives plus durables pour les personnes souhaitant adopter un régime alimentaire basé principalement sur des produits d’origine animale.
Si l’on dézoome un peu…
La forme de l’agriculture actuelle n’est que très récente lorsque l’on regarde la grande histoire de l’humanité.
D’ailleurs à travers la planète, plusieurs peuples ont gardé une manière d’élever leur animaux très respectueuse de la biodiversité.
On peut penser à certains peuples d’Afrique et d’Asie !
D’ailleurs certaines tribus se nourrissent du sang du bétail directement sur la bête, et cela sans la tuer !
En sectionnant une veine précise.
Tu l’auras compris, on est bien loin de nos modes de surconsommation…
Par exemple, choisir de consommer de la viande provenant d’élevages en plein air et d’animaux nourris avec des aliments sains peut contribuer à réduire l’impact environnemental de l’élevage.
Parce que la solution passe aussi par le consommateur…
Si demain tous les consommateurs de viande décidaient de ne plus consommer via de la production industrielle, les élevages intensifs n’auraient plus de raison d’exister.
Evidement c’est plus complexe que cela, mais c’est un résonnement intéressant.
Pour en venir aux solutions, l’agroécologie est une alternative très intéressante.
C’est une approche qui cherche à intégrer l’agriculture et l’élevage dans des écosystèmes durables et équilibrés.
Cela implique de favoriser les méthodes d’élevage respectueuses de l’environnement, telles que le pâturage tournant et l’élevage extensif, qui permettent aux animaux de se nourrir naturellement sans détruire l’environnement.
Selon l’un de mes invités de podcast Jean-Christophe Ordonneau, on pourrait nourrir la planète en 100% Carnivore.
Il met en avant le fait que les terres agricoles ne représentent qu’un quart de la surface terrestre et que celles-ci s’épuisent.
Alors qu’un grand pourcentage des terres pourraient accueillir des bovins et autres animaux, en utilisant les techniques agroécologiques citées précédemment, ce qui pourrait permettre de nourrir la planète.
Avec ces méthodes les bêtes sont au grand air et ont accès toute l’année à une alimentation de qualité.
Et tout comme les humains, une alimentation de qualité physiologique va permettre à l’animal de vivre en santé en développant moins de maladie.
Plus besoin d’antibiotiques qui viennent détruire notre microbiote intestinal !
Et comme le dit si bien mon ami Nicolas Mercadier, fils et petit fils d’éleveur :
“Les vaches dans les fermes raisonnées meurent pour la production de viande c’est vrai, mais au moins elles ont eu une vie”
Contrairement aux animaux qui sont exploités dans les élevage intensifs.
Pour ce qui est des solutions, ce n’est pas tout, il existe aussi l’élevage agroforestier.
Cette approche consiste à intégrer l’élevage avec la plantation d’arbres et la préservation des forêts.
C’est assez simple à comprendre, les arbres fournissent de l’ombre, des aliments pour les animaux et contribuent à la régénération des sols, tout en capturant le dioxyde de carbone de l’atmosphère.
C’est une reproduction de ce qui se fait dans la nature, pas besoin d’aller chercher très loin pour être inspiré…
Et si tu souhaites creuser davantage, copier la nature pour des fins humaines a un nom : le biomimétisme.
Comment agir pour faire en sorte que la production de viande devienne écologique ?
Voilà mon Mouvers, tu sais maintenant que alimentation carnivore peut-être en adéquation avec l’écologie.
Même si, on ne va pas le cacher, et au vue de la conjoncture actuelle, ce n’est pas gagné !
En effet allier écologie et élevage est un défi de taille, mais des solutions prometteuses émergent pour rendre cette pratique plus durable et respectueuse de l’environnement.
En optant pour des pratiques d’élevage agroécologiques, durables et biologiques et en intégrant l’élevage à la préservation des éco systèmes, nous pouvons contribuer à réduire l’empreinte environnementale de l’élevage,
Tout en préservant notre planète pour les générations futures.
Il est essentiel que les gouvernements, les entreprises agricoles et les consommateurs travaillent ensemble pour promouvoir ces pratiques et faire de l’élevage un allié de l’écologie.
Voir qu’il s’intègre parfaitement à notre environnement.
Merci de ton attention mon Mouver !
Et si tu souhaites rebondir ou simplement partager ton expérience avec l’alimentation carnée, je t’attends avec grand plaisir dans la section des commentaires 😉
Abondance & Gratitude,
Coach Nomad Slim
MOUVERS, Vivre en Mouvement
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