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Dernière conversation COSMIQUE de l’année 2023 avec un épisode de la Zone Rouge. J’accueille un frère de lumière aussi extrême que moi sur tous les plans : athlète de très haut niveau dans plusieurs disciplines, entrepreneur à succès, voyageurs, taquins et plein de sagesse : Pierre Dorez, fondateur de ZEROD et de Zeta. Je te laisse découvrir le haut niveau d’EXIGENCE de ce mouver pour un épisode qui va te pousser à démarrer 2024 PLEINE BALLE !
00:00 Introduction
03:25 Sponsors
07:15 Prise de contact entre Slim et Pierre Dorez
08:20 Expérience à la Bali Time Chamber : comment composer entre le travail et les rencontres ?
11:08 Le Crossfit et les entraînements de force : poids moyen en compétition, usage du sled…
21:33 Depuis qu’il est à la Bali Time Chamber, qu’est-ce qui a surpris Pierre ? Changement d’habitude et émulation collective…
29:01 Quel est le rapport à l’endurance de Slim et Pierre ?
31:59 Quel est le rapport à la nature de Pierre ? En quoi les sports outdoor permettent dans une certaine mesure de s’y connecter ?
39:25 Comment voit-il son entraînement à la Bali Time Chamber ?
42:29 Quelle est la leçon la plus importante qu’il a apprise dans la gestion du temps, en tant qu’entrepreneur, papa et compétiteur ?
47:56 Comment a-t-il développé sa mentalité de persévérance et sa capacité à voir la concurrence comme quelque chose de sain ?
54:59 Pourquoi les idées ne sont pas aussi importantes que l’exécution dans l’entreprenariat ?
01:08:01 Comment Pierre a-t-il fait la transition d’un business dans le monde réel à un business sur internet ?
01:11:08 Comment les réseaux sociaux donnent l’illusion d’une expérience inexistante ? Pourquoi la compétition est une preuve de prestige ?
01:19:25 Pourquoi performer toujours plus haut et plus loin est un devoir pour aider le collectif à s’élever ?
01:23:20 Les concours d’entreprenariat : est-ce utile ?
01:27:53 A-t-il connu des phases de perte de sens dans son parcours d’entrepreneur ?
01:34:00 Faut-il travailler avec ses amis ?
01:37:45 L’admiration pour l’autre est-elle nécessaire dans les relations amoureuses ?
01:45:40 Le principe de la compétition : en quoi est-ce un outil de dépassement de soi ? Comment l’inculquer sainement à ses enfants ?
01:53:50 Pourquoi ne faut-il pas confondre confiance en soi et arrogance ?
01:57:05 Pourquoi faut-il accepter que la vie ne sera pas toujours équilibrée quand on va chercher à viser la performance ?
02:03:13 Pourquoi les médailles ne devraient être données qu’aux trois premiers ?
02:07:31 Pourquoi certaines disciplines n’ont pas leur place dans les Jeux Olympiques ?
02:15:56 Le sport devrait-il avant tout être l’expression d’une capacité physique et pas d’une capacité intellectuelle ?
02:22:52 Le judo est-il le meilleur sport pour les enfants ? Qu’est-ce qui est vraiment bon pour eux?
02:35:41 Pourquoi le basketball a-t-il dégoûté Pierre des sports collectifs ?
02:38:58 Passage aux questions
02:40:44 Le livre recommandé de Pierre
02:43:01 Le message à l’humanité de Pierre
02:43:49 La routine matinale parfaite de Pierre
02:45:00 L’objet de moins de 100€ qui a amélioré la vie de Pierre
02:48:10 Le lieu et l’époque que Pierre aimerait visiter
02:50:28 Les dernières paroles de Pierre
Pierre et moi nous sommes rencontrés à la Bali Time Chamber de Nicolas de Paoli, qu’il nous avait présenté dans un épisode du podcast.
En venant, Pierre se disait qu’il aurait le temps de faire plein de choses niveau travail et entraînement, sauf qu’il n’avait pas prévu de faire autant de rencontres ! L’envie de profiter de côtoyer les autres tant qu’ils sont là prend parfois le dessus.
C’est une approche normale : à moi aussi, ça m’a pris quelques jours avant de me mettre sérieusement à m’entraîner et travailler. Les premiers jours servent à la connexion. C’est ensuite que chacun se met à faire sa vie, à prendre ses habitudes et à composer avec celles des autres pour partager des moments.
Parfois, faire des rencontres peut être aussi important que s’entraîner. Aller dans des endroits spécifiques nous permet de connecter avec des personnes qui résonnent et qui peuvent nous emmener plus loin dans notre pratique. Dans l’épisode avec Raphaël Berkane, que j’ai rencontré lors du Movement Camp de Roye Gold, j’expliquais que j’étais surtout venu pour découvrir de nouveaux mouvers.
Par-dessus tout, un changement d’habitude alimentaire et d’hydratation. “Ça fait sept jours que je n’ai pas bu de Monster.” Comme il ne peut pas consommer ce qu’il veut, il ne le fait pas.
La Bali Time Chamber a un véritable effet détox : soit pour les boissons énergisantes, mais aussi pour l’alcool ou la cigarette…Pour nous, c’est un lieu propice à casser les mauvaises habitudes ! Et ça donne l’envie d’être un meilleur homme.
Nous parlons de cette “compétition” intra homme très saine, ou plutôt une émulation sans confrontation. On n’a pas envie de se mesurer aux autres, on a envie d’apprendre d’eux !
Être dans un groupe qui a un attrait naturel pour la performance permet de repousser ses limites et d’aller encore plus loin.
L’endurance n’a jamais été ma force, je suis plutôt explosif. J’ai besoin d’un end goal, d’une fin dans ma pratique. Seul le foot a été une discipline endurante dans mon parcours.
Pierre, lui, a un parcours plus endurant, puisqu’il a fait du triathlon et a fait plusieurs Ironman, une course multidisciplinaire plus longue que le triathlon, et notamment celle de Nice.
Si le sujet des sports d’endurance te plaît, JB Bourgeois nous avait partagé son expérience et ses méthodes d’entraînement pour préparer l’Ultra Spartan Race.
Plus récemment, Leonardo Pelagotti nous partage son expérimentation de n’utiliser que la respiration nasale lors d’un marathon pour déterminer si elle aide à mieux récupérer physiquement.
Même si la mer n’est pas très loin de chez lui et qu’il faisait du vélo par le passé, aujourd’hui, il n’a pas beaucoup accès à la nature.
Comme il pratique le Crossfit, les entraînements se font toujours en salle. Mais même à l’époque où il faisait du triathlon, ce n’était pas vraiment le côté nature qui l’intéressait. Une course ne permet pas une connexion à la nature. Par contre, se confronter aux éléments par ce sport outdoor, ça, ça lui plaisait !
Développer la capacité à résister aux éléments extérieurs (soleil, vent, pluie) permet de développer une mentalité de guerrier.
Sa prochaine compétition étant en avril, il a encore le temps de se préparer. A l’heure actuelle, Pierre se concentre sur le développement de la force et la réhabilitation de ses avant-bras et de ses genoux.
Pour moi, Pierre incarne la vraie vie de mouvers : la recherche de performance malgré les douleurs, la vie entrepreneuriale liée à la vie familiale.
“Where there is a will, there is a way”
Oui, c’est possible de performer et de se dépasser même avec un quotidien rempli, des douleurs, des obstacles !
Le monde de la productivité sur internet est coupé du réel car les gens qui donnent des conseils ont une vision coincée dans leur vie à eux, sans prendre en compte celle des autres.
Pierre, lui, sait ce que c’est que de gérer son temps quand il doit être au travail à une heure précise et amener ses enfants à l’école. Pour lui, c’est simple: il faut savoir être patient et savoir quelles sont les priorités du moment et du moyen/long-terme.
Parfois la priorité, ce sera l’enfant ou ce sera le travail.
C’est pourquoi la patience est essentielle pour se dire : “Cette situation est temporaire, je dois assumer des responsabilités”.
Il a eu un passage à vide quand son fils était petit où il a arrêté de s’entraîner avant de s’y remettre en faisant en sorte de mêler des moments avec son fils et ses entraînements (courir à côté de son fils qui fait du vélo).
C’était une leçon que nous avait partagé Alain Couturier : quand le sport devient un lifestyle, quand on essaie de l’incorporer dans sa vie comme on peut, dès qu’on le peut, surtout quand on a des enfants !
Les obstacles ne sont pas forcément insurmontables. Il s’agit surtout d’incorporer des habitudes dans son mode de vie. Quand le mode de vie change, ça aussi ça doit changer.
Viser le sommet décourage, c’est trop haut. Il faut y aller progressivement, étape par étape, et regarder ce qu’il y a devant soi.
Pierre a commencé son aventure entrepreneuriale en lançant la marque Zerod en 2007 avec son frère. Mais l’idée lui est venue avant, quand il a découvert le triathlon en 1995 et qu’il s’est rendu compte qu’il n’existait aucune marque textile dédiée à ce sport.
Pendant ces 12 années avant de se lancer, à chaque fois qu’une marque de triathlon apparaissait, ça l’enchantait.
“Je me disais c’est génial, ça veut dire qu’il y a un marché, ça veut dire qu’il y a des gens qui attendent ça”
Si des gens pensent comme lui, c’est que ce n’était pas une mauvaise idée.
Il voyait la concurrence comme une opportunité et pas comme un frein !
En fait, ça le renforçait dans son idée que son projet pouvait exister. Il ne se disait pas “c’est trop tard”, il voyait les marques et voyait en quoi elles pouvaient être améliorées. “Il faut savoir en quoi tu peux porter ta différence”.
Pour lui, les autres ne sont pas des adversaires. Ce sont des gens qui vont l’aider à donner encore plus de lui-même.
C’est Pierre Dufraisse qui expliquait que la capacité à se mettre en lien était d’une importance cruciale. Seul, on y arrive pas : il faut s’exposer aux autres pour révéler des choses en soi qui nous poussent à nous améliorer.
Victoria Anaïs Pollastri, elle, cherche à privilégier la collaboration à la concurrence : il y a de la place pour tout le monde dans l’entrepreunariat!
La plupart des gens n’exposent pas leurs idées. Ils restent dans leur bulle sans avancer.
Mais les idées existent tout le temps, tout a déjà existé ! Penser être le seul à avoir eu une idée est de l’arrogance.
C’est l’exécution est importante, faire est ce qui nous distingue.
Il faut simplement trouver comment se différencier des autres. Cela peut se faire sur :
Il faut que le produit ait quelque chose de différent par rapport à ce qui existe déjà.
Pierre nous raconte comment il a trouvé l’atelier de confection en Espagne pour ses tenues, comment il a rencontré ce collaborateur qui a cru en son projet et comment ses tenues ont été vues aux Jeux Olympiques sur le triathlète Jan Frodeno. Une belle histoire d’opportunités saisies et de travail de qualité !
Avoir un réseau permet aussi de s’élever, mais pour Pierre, le réseau se fait tout seul quand on est dans une démarche ouverte et curieuse et qu’on s’intéresse sincèrement aux autres.
Quand il a créé Zeta, sa marque pour le Crossfit, il s’est appuyé sur son réseau également. Mais il n’a pas eu de problèmes de légitimité car il a déjà une expérience dans le physique, il sait comment faire, alors ce qui se passe sur les réseaux sociaux devient une prolongation, c’est naturel.
Car c’est une chose importante : il faut rester qui on est sur internet et garder notre authenticité.
“La réalité, elle est en compétition.”
Bien sûr, le haut niveau existe hors compétition, par exemple c’est le cas de Nicolas de Paoli, mais la compétition reste le terrain numéro un. “C’est pour de vrai. Le reste, ça reste que du faux.”
Paoli a été un compétiteur avant, même s’il ne l’est pas dans le domaine de la callisthénie. D’ailleurs, pour lui, quand on se considère expert, il faut être en mesure de l’incarner. Il faut avoir fait le travail, prouver le fruit de nos efforts.
Pour Pierre comme pour moi, ça se fait facilement par la compétition. S’y lancer, c’est avoir le courage de se confronter aux autres, d’aller au combat.
Aujourd’hui, beaucoup de gens font des choses pour le prouver à une audience sur les réseaux sociaux. Sans cette audience, ils ne feraient rien.
Les vrais compétiteurs n’en ont rien à faire : ils sont occupés par leurs entraînements, pas par la communication.
Le problème actuel vient des sponsors qui cherchent l’audience. Avant, un athlète devait s’entraîner, manger et dormir. Aujourd’hui, en plus de ça, il doit être présent pour les sponsors et être présent publiquement.
Le métier a évolué dans cette direction et les bons athlètes doivent suivre la vague pour ne pas être supplantés par des personnes plus médiocres, mais douées avec la communication.
Performer sert aussi à inspirer les autres. Si on veut briller, on peut briller encore plus et diffuser ce savoir que l’on a. “Si t’es doué pour ça, t’as le devoir d’être le plus grandiose possible pour aider le collectif !”
Pierre mentionne le coureur olympique marocain Hicham El Guerrouj qui disait “Courir pour Dieu”. Il met son talent au plus haut niveau possible.
Beaucoup de gens se demandent comment être entrepreneur. Pour moi, il s’agit d’une dérive naturelle qui ne demande pas nécessairement d’avoir fait une école spéciale. C’est quand quelque chose te trouve et que tu saisis ou non l’opportunité de la poursuivre.
Pierre, lui, a fait des concours d’entrepreneuriat. Pour lui, le gros “plus” est que ça oblige à travailler son projet à fond et à le présenter (pour la première fois, pour la plupart des gens !), à rencontrer d’autres entrepreneurs et à échanger.
Ce qu’il a trouvé difficile est la comparaison entre les différents projets, notamment avec ceux qui semblent avoir plus de “sens” (humanitaire, biotech…). Il est important de se recentrer : il n’y a pas de petit business, tout a un sens.
Pierre se souvient d’une exposition 18 mois après le début de sa boîte où il n’avait rien vendu. Persuadé de ne pas y arriver, il a surmonté cette phase difficile et a atteint ses objectifs.
Le sens, on le crée dans son business. C’est aussi le pouvoir d’un entrepreneur d’être en mesure d’être cohérent avec ses valeurs s’il le veut. Pour Pierre, c’est être authentique, de favoriser la loyauté à la rentabilité à tout prix.
Pierre a bossé avec ses amis non pas parce qu’ils l’étaient, mais parce qu’il savait que leur qualité de travail était top.
Moi, à mes débuts, j’ai fait l’erreur de travailler avec mes potes par amitié et 90% de la charge du travail m’était tombée dessus. Cette année, pour la Movement Week, j’ai pu recommencer, mais avec des gens fiables et talentueux, comme mon ami Staiv. J’ai confiance en son expertise, donc tout va bien !
Notre conseil est donc de ne travailler avec ses amis que s’il sont top. ‘S’il n’était pas ton pote et que tu regardes que les compétences techniques, est-ce que tu l’engagerais ?”
Ça dépend de chacun, mais pour lui, c’est un must-have, même s’il y a des choses au-dessus de ça, comme le respect, la connexion et l’authenticité. Il a envie d’une relation où il se sent apaisé et où il sent cette forme d’émulation qui donne envie de s’élever. Bref, une envie d’impacter et d’être admiré.
Je remarque que peu de personnes complimentent les hommes en général. A part dans leurs relations amoureuses, ils ne reçoivent pas de forme d’encouragements. Et pourtant, ça fait du bien d’entendre dire “Je suis fier de toi” !
Pierre admet qu’il a envie que sa famille, son fils, soient fiers de lui. Peu importe si l’objectif est grand, tant qu’on donne le maximum de soi-même pour le réaliser.
Et cette quête d’admiration peut être un moteur. Il nous raconte qu’il s’est mis au Cross pour s’attirer l’admiration de ses camarades : la motivation initiale venait des autres, puis elle est devenue intrinsèque, il l’a changée pour qu’elle vienne de lui-même.
Pour apporter de la profondeur à cet échange, je t’invite à jeter un oeil à ma conversation avec Nicolas Ravenelle sur cette thématique précise, lui qui a un avis plus nuancé sur la question de l’admiration dans le couple et cette quête du compliment qui dit peut-être des choses sur l’estime que l’on a de nous.
Je suis un grand promoteur de la compétition sportive et/ou académique, du principe de se confronter aux autres, du prestige d‘être premier, de l’aventure de la gagne… “Je joue pour gagner”
Même si beaucoup de gens disent que la vie n’est pas une compétition, il faut comprendre que la compétition, c’est pas pour prouver que t’es le meilleur, mais pour te transcender toi !
Et tu te sers du gars en face de toi pour y arriver : ce n’est pas ton adversaire, c’est la personne qui va t’aider à progresser.
Sans adversaire, on n’atteint pas son plein potentiel.
Le moment le plus dur, c’est de s’inscrire. Puis une fois fait, la responsabilité, le sens de l’engagement de tout faire pour donner le meilleur de soi prend le pas.
La compétition est un vecteur d’élévation de l’âme, elle n’est pas nécessairement agressive.
Un enfant a un instinct de compétition naturel car il a envie de gagner. Mais c’est important de lui apprendre à perdre et de ne pas le laisser gagner à chaque fois.
Et quand il perd, lui expliquer qu’il n’est pas “nul”, mais que certaines choses sont difficiles et qu’elles sont dépassables. Pour Jérémy Coron, le sport est idéal pour enseigner à son enfant l’amour d’apprendre et la persévérance face à la difficulté.
Bref, c’est inculquer ce fameux “Shôshin Mindset” dont on parle avec Sylvain Noury, l’état d’esprit du débutant, et faire apprécier à l’enfant le processus d’apprentissage.
C’est bien d’avoir confiance en soi : quand t’as travaillé dur et pendant très longtemps, tu sais ce que tu vaux. La confiance en soi, c’est le fruit de son travail et de ses efforts sur le long-terme. Elle n’est pas silencieuse, elle émane de nous.
Je cite à nouveau cette phrase que j’avais déjà mentionné en FAQ, quand on me parlait de la peur de manquer de légitimité pour commencer une chaîne Youtube: “La véritable confiance en soi, c’est pas de te mettre tous les jours devant le miroir et écrire des affirmations positives, c’est regarder en arrière et voir une pile de preuves indiscutables que tu es qui tu prétends être.”
Quand on est dans un projet d’excellence, on va forcément passer une période de temps déraisonnable dans son investissement. On ne peut pas être excellent en s’entrainant quelques fois par semaine. Le sport de haut niveau, c’est délétère pour la santé physique et mentale, mais c’est indispensable pour atteindre les meilleures places.
“La performance ultime nécessite un travail déraisonnable.”
Si l’être humain était raisonnable, on ferait les choses simplement en se raisonnant. Mais ça ne fonctionne pas de cette façon !
Et qu’est-ce que la normalité ? Est-ce qu’une vie à travailler 40h par semaine pour 5 semaines de congé par an, c’est raisonnable ?
La vie n’est pas une ligne droite, ce n’est pas stable ! Il ne faut pas chercher constamment l’équilibre : Pierre Dufraisse nous parle d’homéorhésie, ou de la théorie du chaos qui explique que le vivant s’exprime dans l’extrême, pas dans le point d’équilibre.
Dans le domaine du triathlon (Spartan Race, Ironman etc), tout le monde reçoit une médaille en sortant, pour matérialiser le souvenir. Mais est-ce que ça ne dévalorise pas le podium ?
C’est génial de se lancer dans une course et de la terminer, mais une médaille ne devrait-elle pas symboliser l’accomplissement et la réussite uniquement ?
Pour Pierre, le breakdance, le surf et le skate n’y ont pas leur place.
Une thématique qui m’a retourné le cerveau.
Au football, c’est une stratégie que de faire perdre du temps quand le temps de jeu est bientôt terminé et que notre équipe a l’avantage.
Mais pour Pierre, quand on est capable de “tricher” le sport et de contourner les règles, on ne fait plus vraiment de sport.
Quand il fait des compèts, il veut mesurer la qualité de son entraînement et de son engagement.
Il ne veut pas savoir qui est le plus malin, il veut savoir qui est le plus fort.
Après, il y a des entraînements plus tactiques, comme quand on propose différentes épreuves à faire dans l’ordre que l’on veut. Là, c’est tactique mais là, c’est ok car c’est une tactique vis à vis de soi, une tactique qui permet de jauger ses limites et ses forces.
Mais la tactique en contournant les règles, non !
Ça me parle car, en boxe, on peut facilement tomber dans la vision “Comment empêcher à l’autre d’agir” versus “Comment moi j’agis au mieux”.
Ce sont deux approches différentes, deux manières de s’entraîner différentes, qui opposent supériorités intellectuelle et physique.
C’est la pureté des sports d’endurance : il n’y a pas de stratégie, seulement le temps que l’on met pour atteindre la ligne d’arrivée.
Pour en avoir fait pendant sept ans, à mes yeux, ce n’est pas le meilleur sport pour les enfants. Si j’en ai, j’aimerais les mettre à la capoeira et à la gymnastique.
La capoeira, à la fois martiale et dansante, est une pratique transférable facilement à d’autres disciplines. Et alliée à la gymnastique qui apporte le côté aérien (anneaux, barres), on a quelque chose de très complet.
Esthétiquement, ça fait de beaux corps, très mobiles au niveau des hanches et des épaules.
Dans les entraînements, il y a beaucoup de jeux, une notion de communauté et même un apprentissage des instruments/chants dans les vraies écoles, avec l’histoire des afro brésiliens.
Pierre est d’accord pour dire que le judo n’est pas le meilleur sport non plus : comme c’est un sport d’opposition, il a beaucoup de compétition. Mais à l’issue de ces compétitions, soit on gagne, soit on perd. Il n’y a pas de notion de progression et ça peut être très humiliant pour un enfant. Dans la natation par exemple, on peut terminer dernier mais avoir battu son record perso!
Pour lui, la gymnastique est un sport à privilégier. Ensuite, le coach fait beaucoup car un enfant va surtout réagir à la personne en face de lui.
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~ Pierre Dorez ~
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