Je vais aborder dans le cadre de cet article, la notion de surentraînement par le biais d’une question qui m’a récemment été adressée dans une F.A.Q du MOUVERS PODCAST :
“ Crois-tu au surentraînement et comment peut-on lutter contre lui ? “
C’est une question fondamentale pour tout sportif qui se respecte !
Très bonne lecture mon Mouver !
Est-ce que le surentraînement est possible ?
Le “Crois-tu” ?
Je vais mettre les choses au clair, d’emblée :
OUI, le surentraînement est une réalité !
Il n’y a pas de doute là-dessus : le surentraînement existe !
La mécanique est extrêmement simple à appréhender :
Si tu t’entraînes trop, que tu pousses ton corps trop loin et pendant trop longtemps, que tu fatigues et que tu ne te donnes pas assez de repos, il ne va y avoir de place pour l’adaptation, tu seras par conséquent en surentraînement.
Il y a des déséquilibres hormonaux qui vont arriver et une fatigue à la fois émotionnelle et mentale qui va s’installer, te conduisant à un très haut risque de blessures.
Le surentraînement n’est donc pas un mythe, le surentraînement est tangible et même fréquent…
En ce sens, il est essentiel que tu t’interroges sur cette notion de surentraînement, appliquée pour ta situation !
En l’occurrence, pour reprendre les termes employés dans la question qui m’a été adressée, tu te demandes :
Comment est-ce que je peux lutter contre le surentraînement ?
Comme à mon habitude, au sein de l’Univers MOUVERS, je vais aborder ma réponse en soulignant l’importance de contextualiser au maximum et d’adopter un point de vue qui soit le plus global possible !
En effet mon Mouver, garde toujours en tête qu’il n’y a jamais de réponse unique et tout particulièrement en ce qui concerne l’entraînement physique.
Quand tu te questionnes sur ta pratique physique et plus spécialement sur la notion de surentraînement, tu dois comprendre que tu dois inclure dans ta réflexion d’autres variables que celle de ta pratique physique pure.
Ce n’est pas parce que tu as l’impression d’être dans ta bulle quand tu te rends dans ta salle et que tu t’entraînes une heure, que tout ce qui gravite alors autour de toi dans ta vie, n’a à ce moment précis, aucune incidence sur toi…
Dès l’instant où tu mets les pieds dans ta salle, même si tu as la sensation d’être complètement immergé dans ta séance, tu arrives lesté d’un certain bagage.
Tu viens chargé de tout ce qui s’est passé dans ta journée, dans ta semaine, dans ton mois, dans ta vie ; tu arrives chargé d’un énorme bagage émotionnel !
De plus, au-delà de ton état mental du moment, tu arrives aussi avec une certaine quantité de sommeil de la veille, donc avec un niveau de repos, raisonnable ou non.
Tu arrives également avec ce que tu as mangé juste avant ton entraînement, avec un certain taux d’hydratation aussi, suffisant ou non.
En somme, tu arrives lesté de toutes ces variables, qui diffèrent chacune d’intensité, très régulièrement.
À ce titre, l’approche la plus propice et féconde qu’il est préférable que tu adoptes, n’est pas de te questionner sur la possibilité ou non de lutter contre le surentraînement,
Mais plutôt de te demander chaque jour, de quelle manière tu peux plutôt lutter et résister contre le stress et les tensions qui t’impactent au quotidien.
En résumé, comment contrer tout ce qui est susceptible de pouvoir laisser une empreinte négative sur toi, qu’elle soit physique, mentale ou émotionnelle.
Faut-il “Lutter contre” le surentraînement ?
Pour ma part, la philosophie que je vis et que je partage n’est pas celle d’une “lutte contre” mais plutôt d’un “agissement en faveur de”, afin d’œuvrer et de m’orienter vers une dynamique qui soit vertueuse, ascendante et positive !
En effet, si ton cheminement induit de lutter “contre” les événements, in fine, tu les inclus dans ta réalité et tu passes ton temps à être obnubilé à propos de ces choses-là précisément…
Par exemple, tu vas te dire : “ Ah, j’ai besoin de dormir plus, il faut que je lutte contre la fatigue ! “
En pensant précisément de cette manière, ton sommeil a de grandes chances de ne pas être réparateur puisque ton esprit va être accaparé par cette bataille constante vis-à-vis de ta fatigue…
En devenant obsessionnel à l’égard de ta fatigue, en te concentrant sur ce conflit, tu vas l’alimenter !
Il te faut donc transformer cette menace en une opportunité, transmuter l’énergivore en de l’énergisant !
Selon moi, une reformulation qui peut-être plus efficiente pour toi, est davantage de te questionner du point de vue suivant :
- Comment je peux améliorer cet aspect- là dans ma vie ?
- Comment je peux “ travailler pour ” ne pas être en surentraînement ?
Ainsi, pour reprendre l’exemple de la fatigue, il est fondamental que tu permutes ton schéma de pensée :
Transformer le fait de “lutter contre” la fatigue, au profit de “travailler pour” ne pas être fatigué, puis élargir ensuite ta réflexion sur la portée de la terminologie que tu emploies.
À cet effet, tu peux tout à fait substituer ton :
Comment faire pour ne pas être fatigué ?
En ôtant cette fois-ci toute forme de négation et transformer ta réflexion en :
- Comment je peux œuvrer “pour avoir plein d’énergie” ?
- Comment je peux œuvrer “pour avoir des entraînements optimaux” ?
- Comment je peux œuvrer “pour avoir des performances améliorées” ?
Le choix des mots est un élément essentiel à prendre en compte dans la résolution des problèmes car ils permettent indéniablement d’accroître l’efficacité du processus !
Tu conviendras que, passer ton temps à essayer de fuir des ennemis est une mécanique diamétralement opposée au fait de passer ton temps à traquer un idéal !
Orienter ta réflexion vers du favorable, c’est ce qui peut te permettre de calibrer avec précision et élévation, où tu souhaites précisément te diriger !
Quelles sont les données clés à analyser pour éviter le surentraînement ?
C’est pourquoi, dans une optique de te propulser vers un mieux-être et plus spécifiquement dans la direction d’un volume, d’une fréquence et d’une intensité d’entraînements qui n’avoisinent pas pour ton cas, du surentraînement, il est important que tu veilles à :
- Regarder ton alimentation
- Regarder ton sommeil
- Regarder ton hydratation
- Regarder ton niveau de stress (émotionnel & mental)
Ces quatre paramètres sont les facteurs qui influencent grandement tes entraînements, c’est pourquoi dans cette question de surentraînement, ils sont bien entendu à prendre en compte, à considérer avec grande attention et vigilance !
Et bien que ton protocole d’entraînement d’une durée par exemple de six mois puisse être bâtit avec bon sens, il est précieux que tu gardes en tête que ça ne représente qu’une ligne directrice pour toi,
Dans la mesure où tout au long de ce parcours, indéniablement se grefferont des aléas, qui viendront interférer sur ce protocole qui est en théorie parfaitement tracé !
En effet, suivre un protocole de plusieurs mois de manière stricte n’est pas aisé, voire souvent dans les faits, de l’ordre du chimérique !
Pourquoi ?
Parce qu’il se peut que jeudi prochain, jour durant lequel tu as planifié un entraînement de préparation physique très intense, ait lieu le décès d’un de tes proches…
Cet événement va te marquer de plein fouet !
Tout ce que tu vas alors impulser dans ta vie va être imprégné de cette tragédie, parce que tu portes en toi le bouleversement de ce coup de tonnerre !
De ce fait, si tu choisis tout de même d’effectuer ton entraînement, tu ne seras de toute évidence, pas du tout en état de performer comme tu l’avais planifié, simplement parce que tu es accablé et affecté par cette triste nouvelle…
Cet exemple n’est peut-être pas très ensoleillé mais il représente néanmoins une potentielle réalité !
C’est pourquoi ton protocole d’entraînement, échelonné sur six mois, représente seulement une vision globale, un plan d’action,
Mais qui peut à tout instant être chamboulé par des faits futurs inattendus, que tu ne connais pas encore et par conséquent dont tu ne mesures pas encore la portée que ces derniers pourront avoir sur toi…
Ce qu’il faut naturellement te dire, c’est que ton protocole représente pour toi une précieuse boussole qui te permet chaque jour d’être guidé au mieux et de ce fait, au quotidien, tu sais, grâce à ce repère pratique et efficace, vers où tu dois te diriger !
Afin d’améliorer tes performances, cette trame te permet de ne pas naviguer à l’aveugle et par conséquent te retire le potentiel stress qui est d’avancer sans savoir réellement où tu vas !
De cette manière, tu troques la confusion pour de la fulguration…
Un protocole d’entraînement intelligemment établi est donc un merveilleux outil, qui est cependant à aborder de manière légère !
L’outil n’est pas le scénario…
Si par exemple, ton protocole d’entraînement consiste à améliorer tes tractions sur une période de trois mois, avec trois séances intensives par semaine et qu’un jour théorique d’entraînement,
Tu te réveilles complètement fracassé parce que tu es sorti la veille, tu t’es couché exceptionnellement très tardivement et que le matin même tu as beaucoup de mal à émerger, peut-être que tu vas adapter ton entraînement à ton état, ou simplement le retirer !
Il y a quelques semaines j’ai invité mon ami Hugo Colin sur le Mouvers Podcast, il m’a partagé cette pensée :
“ Je n’ai pas de problème à renoncer, ça fait partie de la progression “
Ces signaux sont à appréhender quotidiennement, avec conscience et flexibilité, pour t’éviter le surentraînement qui mène aux blessures, pour t’empêcher de tomber dans les travers d’une pratique physique exécutée avec excès,
Et cela sans que la connexion au cœur et à l’esprit ne soit alimentée !
Il est en effet important que tu puisses ajuster ton protocole en combinant dans ton approche de celui-ci à la fois une pensée analytique et une pensée intuitive, de manière à t’adapter avec justesse, constamment.
Comment adapter son entrainement pour éviter le surentraînement ?
Être constructif, c’est choisir d’avoir la bonne attitude dans l’imprévisible !
Pour sortir du cadre de la pratique physique pure, cette approche est valable pour strictement tous les pans de ta vie !
En effet, que tu sois également en quête de performance et de congruence dans ta vie professionnelle comme dans ta vie familiale, de la même manière que ta recherche d’efficacité dans ton entraînement physique,
Il te faut analyser les nouveaux paramètres qui t’animent et qui t’impactent chaque jour pour reparamétrer au mieux tes objectifs avec ces nouvelles données dans la balance !
À cet effet, chaque jour tu es renouvelé…
Chaque jour à ton réveil, au niveau physique, tu es une nouvelle personne avec de nouvelles cellules !
Mais chaque jour à ton réveil, au niveau psychique, tu es une version ancienne, conditionnée de toi-même…
Chaque jour, tu as pourtant cette possibilité de questionner tes systèmes de croyances, de te reprogrammer, de renouveler et d’adapter tes pensées !
C’est pourquoi je t’invite mon Mouver à dédier un peu de temps chaque jour à ton réveil à l’observation de ton état du jour, à la fois physique, mental et émotionnel, par le biais de l’écriture, de la méditation ou peu importe l’outil,
Dès l’instant où il est pour toi confortable et évident pour qu’il puisse te permettre de renouer un dialogue avec ton essence et d’extraire au plus près, ta météo interne du jour !
Cet exercice peut s’avérer précieux pour toi, dans le cas où tu porterais encore un peu de toxicité de la veille, comme par exemple des mots incisifs que tu n’as pas encore digérés, suite à une conversation tumultueuse que tu as eu avec une personne qui t’est proche.
Dans le cadre de ta pratique physique, d’un côté, ton protocole te permet une rigueur théorique et de l’autre côté, ton adaptabilité au quotidien et à ses aléas te permet de marier le tout avec cohérence et équilibre afin d’éviter au maximum le surentraînement !
Aborder tes entraînements avec cette flexibilité te permet de t’adapter à la fois aux événements impromptus de ton quotidien et à ton protocole, car tu veilles à le respecter au plus près,
Mais tu n’hésites pas aussi à l’agencer, quand les circonstances le nécessitent !
Comment avoir le bon mindset lorsque l’on s’entraine ?
Cette souplesse opérationnelle est à cet égard, le secret de tous les grands athlètes qui parviennent à maintenir des carrières sur la durée !
Un mindset d’excellence, c’est quand on se donne la permission d’être exceptionnel, et non parfait…
À cet effet, un boxeur professionnel qui suit une préparation physique spécifique de trois mois pour préparer un combat,
Va durant ce laps de temps performer dans une dynamique de vague et non de courbe ascendante, parfaitement tracée et exponentielle qui lui permette d’arriver le jour du combat au pic de sa performance…
Pas du tout !
Le jour du combat, il arrive au mieux de ce qu’il peut être en mesure de donner ce jour-là, avec certes, à son actif le cumul des bénéfices d’une préparation physique spécifique, intense et pertinente,
Mais également avec les autres variables qui entrent dans la balance globale des facteurs qui impactent sa performance durant toute la durée de ce combat…
D’ailleurs, peut-être qu’il a déjà atteint le summum de sa performance lors sa période de préparation et que le jour du combat, il arrive ne serait-ce qu’avec une microfracture qui le contraint à s’adapter plus qu’à se surpasser !
L’entraînement physique de haut vol, c’est de l’ajustement perpétuel, c’est être son propre marionnettiste dans ce théâtre d’équilibre instable !
Conclusion
Une application stricte d’un protocole d’entraînement paraît difficilement tenable sur la durée, du fait des variables qui impactent indéniablement ce dernier !
Une courbe de progression parfaitement ascendante est une courbe utopique…
Tu peux bien entendu tenir un protocole strict quelques temps et te dire :
- “ Oh, je me suis entraîné exactement comme j’avais planifié de m’entraîner…”
- “ Oh, j’ai mangé exactement comme j’avais planifié de manger… ”
Oui, mais…
Tôt ou tard, les aléas du quotidiens, imprévisibles et cacophoniques pour certains troubleront cette apparente stabilité d’application stricte de ton protocole !
Tu peux tout simplement recevoir un message qui te met hors de toi juste avant ta séance…
Émotionnellement durant ta séance, du fait de ce message qui te contrarie, tu n’es pas pleinement dedans, du coup tu pousses un peu trop lourd et un peu trop vite et…
BIM, tu te blesses !
D’où la nécessité d’adopter une approche de ta pratique physique qui soit la plus holistique possible, afin de gérer au mieux tes entraînements physiques pour ne pas tomber dans le surentraînement !
Merci de ton attention mon Mouver !
Et si tu souhaites rebondir ou simplement partager ton expérience, je t’attends avec grand plaisir dans la section des commentaires 😉
Abondance et Gratitude,
Coach Nomad Slim
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