Avec mon ami Julien Touzalin (OceanXfit) épisode 41 du Mouvers Podcast, on a échangé autour d’un sujet passionnant… La respiration !
On a répondu ensemble à cette question, fondamentale pour notre santé :
“ Pourquoi faut-il cesser de respirer par la bouche ? ”
Très bonne lecture à toi mon Mouver !
Pourquoi le nez est l’organe principal de la respiration ?
SLIM : Tu mentionnes la pratique du yoga, avec une respiration qui s’effectue par le haut, par la cage thoracique.
Que penses-tu de la respiration qui s’effectue uniquement par la bouche, aussi bien au niveau des inspirations, que des expirations ?
JULIEN : À proscrire, totalement !
Selon moi, c’est une mauvaise idée, bien qu’elle soit nécessaire dans certaines situations.
Il faut déjà partir de la base et comprendre ce qu’est la respiration, ce qu’est la fonction respiratoire !
La première question à se poser est :
“ Qu’est-ce que l’organe respiratoire principal ? “
Je suis tenté de répondre par :
“ Est-ce que tu manges par le nez ?
Alors, pourquoi est-ce que tu respires par la bouche…? “
SLIM : (rires)
JULIEN : L’organe principal de la respiration, ça reste le nez, et pour plusieurs raisons.
Celles qui me viennent à l’esprit sont :
Déjà, tu possèdes des cils dans le nez, qui servent à filtrer l’air, parce que la respiration nasale a un impact sur ce qu’on appelle les sinus paranasaux.
Ces sinus paranasaux vont engendrer de la libération d’oxyde nitrique, le NO et l’oxyde nitrique va avoir un impact sur la perfusion sanguine et l’oxygénation alvéolaire, ce qui va permettre ensuite, une meilleure circulation de l’oxygène.
Et, qui dit meilleure circulation de l’oxygène, dit meilleure oxygénation des cellules, donc une respiration cellulaire plus efficace ce qui contribue également à accroître l’efficacité de l’oxygénation tissulaire !
SLIM : Exact !
JULIEN : Ces éléments expliquent, entre autres, l’importance de la respiration nasale.
La respiration nasale a également un impact sur le diaphragme, puisqu’elle l’active, ce que ne peut pas faire la bouche.
Et des raisons comme celles-là, il y en a pléthore !
Je n’ai pas forcément toutes les raisons en tête mais principalement, l’organe principal respiratoire, reste le nez et non la bouche.
La bouche n’est clairement pas l’organe principal respiratoire !
SLIM : Exactement !
JULIEN : Il est vrai que la majorité du travail doit être effectué par le nez, par la respiration nasale, d’où la nécessité d’apprendre à bien respirer, c’est pourquoi chez OceanXfit, on propose des séminaires respiratoires, car il faut travailler sur sa respiration nasale !
Fort heureusement, à présent, on voit de plus en plus la respiration nasale qui est intégrée dans certaines pratiques, notamment la course à pied.
La respiration nasale commence donc à être de plus en plus, plébiscitée.
Dans quels contextes la respiration buccale a son importance ?
Il est vrai qu’au début, la respiration nasale n’est pas forcément évidente parce qu’il faut plus de force pour pratiquer celle-ci, compte tenu que le conduit du nez est beaucoup plus petit que celui de la bouche, le volume d’air que tu peux faire entrer n’est donc pas le même !
La majorité du temps, tu devrais avoir une respiration nasale…
Mais dans au cours de tes entrainements, par exemple, ta respiration peut se modifier,
On a tendance à dire que jusqu’à 85% de ta PMA (Puissance Maximale Aérobie) / de ta VMA (Vitesse Maximale Aérobie), tu peux respirer par le nez car après, naturellement, c’est la respiration buccale qui va prendre le relais.
La respiration buccale va prendre le relais, mais avec logique et cohérence, c’est-à-dire que tu rentres à un moment donné, dans une intensité telle, que tu as besoin de ventiler et d’apporter un volume d’air qui est plus important !
Et de la sorte, en faisant de l’hyperventilation, tu fais à la fois entrer de l’air plus facilement et plus rapidement car, l’avantage de la bouche, c’est que tu as moins de résistance qu’au niveau du nez.
Voilà, donc le volume que tu vas faire entrer par la bouche et par le nez, dans le même temps, ne va pas être exactement le même, ce qui explique qu’il est cohérent de respirer par la bouche, dans des intensités élevées et heureusement !
D’une manière générale, la respiration buccale trouve sens dans ce type de contexte, sachant qu’on l’utilise également pour la récupération, surtout dans une phase où l’on souhaite “redescendre” et “rééquilibrer”.
Pour revenir à la respiration buccale, dans le cadre de l’hyperventilation, celle-ci est utilisée par exemple dans la pratique de l’apnée, car elle permet de tenir plus longtemps.
En faisant entrer beaucoup d’oxygène, tu rejettes le CO2, donc tu crées finalement un déséquilibre qui te permet de créer une fausse information au niveau de tes capteurs de CO2 (Dioxyde de carbone) et qui engendre la sensation de n’avoir besoin de respirer, que plus tard !
Il s’agit du phénomène de travail, hyper ventilatoire.
SLIM : Ah, intéressant !
Comment fonctionne le réflexe respiratoire ?
JULIEN : Mais, c’est aussi ce phénomène qui explique malheureusement, la problématique des noyades !
En effet, ton cerveau pense qu’il a largement assez d’oxygène, sauf qu’à un moment donné, l’accumulation de CO2 est très importante et il y a le réflexe respiratoire qui apparaît, basé uniquement sur les récepteurs de CO2…
Tu l’as probablement déjà ressenti !
Tu sais, cette sensation, quand tu es au fond de l’eau, en train de faire une apnée et que tu remontes tranquillement, puis d’un seul coup, tu te dis :
“ Oula, il faut que je remonte très très vite… ! “
Et, juste au moment où tu sors ta tête de l’eau, tu respires, en prenant une grande inspiration !
Ce phénomène s’explique par tes capteurs de CO2, c’est-à-dire que ton cerveau te dit :
“ Magne-toi de remonter à la surface parce que, quoi qu’il arrive, là, je vais respirer ! ”
C’est ce qu’on appelle le réflexe respiratoire !
Il s’agit d’un réflexe qui ne se maîtrise pas et qui explique que parfois, des gens se noient, parce que leur réflexe respiratoire arrive, avant qu’ils n’aient pu regagner la surface…
SLIM : Mais comme tu le précisais, il est possible de s’entraîner pour contrer ce phénomène ?
JULIEN : Oui, bien sûr !
On peut s’entraîner à travailler sur cette phase, sur ce phénomène d’hypoxie.
La capacité à tenir en apnée plus longtemps se travaille mais de manière encadrée, bien entendu !
Si tu souhaites rebondir ou simplement partager ton expérience, je t’attends avec grand plaisir dans la section des commentaires 😉
Merci de ton attention mon Mouver !
Abondance & Gratitude,
Coach Nomad Slim
MOUVERS, Vivre en Mouvement
www.nomadslim.com