Comment retrouver la LIBERTÉ dans son corps ?
David Manise nous propose une approche de l’entraînement à allier avec une démarche philosophique. Il invite à se créer une échelle de valeurs et suivre des principes pour guider toute notre aventure vers une plus grande AUTONOMIE physique.
Loin de l’approche répandu du fitness moderne, David comme d’autres invités, promeut la remise en forme par le mouvement, avec des outils simples, progressifs, qui s’adaptent à tous les niveaux, peut importe le point de départ.
Allier sa pratique physique avec sa philosophie de vie et même son mode de vie, est un des thèmes souvent abordé sur le podcast, tout comme récemment, dans les propos de Micka Illouz lorsqu’il parle de l’Ethos du Guerrier.
Selon David et Micka, il est préférable d’avoir des principes plutôt que des objectifs contraignants pour retrouver de la liberté dans son corps, avancer sans risque de se blesser et par conséquent, ne pas abandonner en chemin : « Je suis un peu allergique aux dogmes, aux trucs tout faits, et aux trucs qui m’enferment ».
Cette idée de liberté dans son corps est partagée a été popularisé par le professeur en Mouvement Israélien, Ido Portal. Dans son approche du Mouvement, il cherche à permettre aux gens à reprendre le pouvoir sur leurs capacités intérieures au lieu de les laisser utiliser des aides extérieures à acheter pour s’améliorer.
Si tu cherches à en savoir plus sur sa philosophie et que tu comprends bien l’Anglais, je t’invite à regarder l’interview de Ido Portal par Andrew Huberman (possibilité de sous-titrage en français sur YouTube). On a le pont entre les neurosciences et l’approche de la pratique du mouvement par Ido Portal.
Cette idée d’un corps libre, capable de bouger sans douleur, sans restriction, adaptable, et qui puisse naviguer librement dans tous les domaines de la physicalité, avec une grande capacité créative, expressive et technique, est précisément ce qu’on propose dans nos FORMATIONS au Mouvement : “Retrouver le corps qu’on avait étant enfant”, comme j’ai à le dire simplement.
Comment reprendre une activité physique régulière (doucement) après une longue période d’inactivité ?
Dans son livre QUICK & DIRTY: L’ANTIMANUEL DE PREPARATION PHYSIQUE, David Manise prouve qu’on peut reprendre la souveraineté sur son corps grâce à un entraînement diversifié, qui favorise le jeu, le développement de la force (gainage, explosivité, sans recherche d’endurance) et l’écoute de ses ressentis internes pour moduler son activité physique.
Ses principes de préparation physique pour la survie impliquent aussi des entraînements dans des états dégradés (températures variables, manque de sommeil, alimentation spécifique)… Tout ce qu’il faut pour préparer le corps à n’importe quelle condition !
Les valeurs esthétiques : la peur de ne pas sculpter son corps de la manière dont on le souhaite
Dans cette thématique, on aborde l’importance de connaître l’objectif que l’on souhaite atteindre dans sa pratique du mouvement.
A cause des conditionnements et des stéréotypes de beauté véhiculés par la société, beaucoup de personnes sont en quête d’un corps avant tout esthétique. Pour David Manise, sculpter son corps comme on le souhaite n’est pas difficile avec des entraînements ciblés et une alimentation adéquate. Le problème vient de la confusion entre esthétisme et fonctionnalité du corps.
Certains hommes vont pousser leur pratique pour sculpter leur corps sans être capable de bouger correctement à cause de leur croyance qu’avoir l’air fort est ce qui compte le plus. Certaines femmes, elles, par peur de gonfler, n’osent pas développer leur force.
Le fait est qu’on peut devenir fort sans en avoir l’air.
David Manise nous explique que la force ne dépend pas du volume des muscles. Elle dépend de deux facteurs essentiellement : de l’afflux nerveux au niveau du muscle et de la solidité des insertions tendineuses sur les os. Il nous explique que le gainage et le grip (la force exercée par la main et le poignet) permettent d’obtenir ces résultats-là.
En développant ses connaissances sur le sujet de la force et de la mobilité, on est plus capable de faire un choix éclairé sur nos objectifs pour notre pratique du mouvement.
Développer des compétences guerrières
Puisque la société d’aujourd’hui ne connaît pas les mêmes dangers qu’autrefois, les compétences pour la bagarre sont moins recherchées. Ce ne sont plus des critères d’importance dans nos choix de partenaires potentiels, ni des objectifs pressants à atteindre. On aurait tendance à penser qu’il faille porter plus attention à ses compétences sociales ou émotionnelles dans le monde d’aujourd’hui.
Mais comme le dit David, « le piège c’est d’arrêter de penser que nos compétences guerrières peuvent être utiles ».
Il évoque l’importance, pour les hommes comme pour les femmes, d’un équilibre à trouver entre ces compétences guerrières, qui peuvent servir en cas d’irruption d’un danger à désamorcer, et toutes les autres : développer ses interactions sociales, garder une maîtrise émotionnelle ou même s’impliquer dans son rôle parental quand on a des enfants.
La maîtrise de soi et la compassion comme outils pour créer une société d’êtres forts
L’une des aptitudes majeures à développer pour demeurer un anti fragile selon David Manise est la maîtrise de soi.
Qu’elle soit émotionnelle, pulsionnelle ou mentale, c’est elle qui nous permet d’être pleinement libre et de faire des choix délibérés. Sans elle, on est gouverné par nos automatismes et notre agressivité.
A ces choix délibérés s’allie la compassion, qu’on oppose souvent à la baston. Mais si la compassion peut amener à éviter la bagarre, David Manise insiste sur le fait que, parfois, elle amène à la faire. C’est le cas quand on ne veut pas laisser faire une injustice, pour se protéger soi ou protéger autrui.
«Faire le moins de mal possible mais autant que nécessaire ».
L’intérêt à retrouver une alimentation adaptée à sa génétique
La thématique de l’alimentation ancestrale est également abordée. David Manise nous parle de l’époque des premiers humains où l’alimentation relevait des produits de la chasse et de la cueillette, et pas de produits riches en féculent et en sucre comme aujourd’hui. Il parle de rétablir les périodes de jeûne, de favoriser les lipides, d’éviter les produits transformés pour une meilleure santé.
Mais surtout il nous invite à nous écouter et à nous observer : que se passe-t-il dans notre corps quand nous mangeons un tel produit ? A quel point notre environnement et les saisons influent-t-ils sur nous ?
C’est un thème central de l’épisode n°51 avec David Siegl de Santé de fer qui va plus loin sur le sujet et chercher à s’appuyer sur l’anthropologie pour comprendre quelle est l’alimentation la plus adéquate pour l’Homme.
Technologie et survivalisme
On a tendance à penser que la technologie est à l’opposé de la notion de survie. Pourtant, elle aurait sa place dans le survivalisme. Seulement, comme dit David Manise «Il faut utiliser la technologie et pas l’inverse ». L’intégrer dans une pratique peut contribuer à nous améliorer jusqu’à ce que l’on soit totalement autonome.
Car l’outil technologique, quand bien maîtrisé, n’est que le prolongement de nos propres compétences. D’où l’importance de savoir se débrouiller sans pour ne pas en être dépendant.
Apprendre à survivre en forêt nous apprend justement à nous débrouiller, à nous acclimater à différentes situations et contextes, à nous rendre plus indépendants et par conséquent plus libres.
Avec Guillaume Morel, on aborde également dans l’épisode n°82 le sujet du survivalisme et la manière d’adresser méthodiquement les risques qui surviennent, ainsi que l’importance du groupe pour survivre.
Les stages de David Manise
Pour pallier aux urgences, David Manise a créé la formation 5% afin de former des citoyens à être les premiers intervenants d’une situation d’urgence, à utiliser la coopération et l’entraide pour permettre aux gens autour d’eux de mieux réagir en cas de crise.
Dans un esprit similaire, sa formation Leadership enseigne aux participants à créer des relations de coopération, d’intelligence collective et à désamorcer les crises dans leurs organisations. Il cherche à responsabiliser les gens, à encourager les prises d’initiative et surmonter la peur de l’échec. «Il faut pousser les gens à se planter»
La diversité des modes de pensées
En fin de podcast, David Manise nous évoque son mode de pensée synesthésique : il ne pense pas en mots, mais en images et concepts associés à des textures, des couleurs et des odeurs.
Il s’oppose à l’uniformisation de la pensée et à ceux qui tentent d’imposer aux autres une certaine manière de penser. Il souhaite célébrer la diversité des idées et des raisonnements qui, sous un objectif commun, se complètent et peuvent, à terme, parvenir à son accomplissement.