Tu t’es déjà levé le matin avec des raideurs, des points de douleur dans le corps, comme des noeuds, avec la sensation d’être prisonnier dans ton propre corps?
Je suis sûr que tu en as déjà parlé à un ami qui t’a recommandé de faire plus d’étirements ou d’essayer le yoga, pas vrai?
C’est le genre de conversation que j’entends très souvent car les gens associent la sensation de liberté dans le corps avec le fait d’être plus flexible, de pouvoir s’étirer.
C’est compréhensible, on a tous en tête l’image d’un chat qui, dès le réveil va “s’étirer” et allonger sa colonne vertébrale de tout son long.
C’est ce qu’on fait aussi le matin au réveil.
Et bien, ça ce n’est pas de la flexibilité, c’est de la mobilité articulaire.
Tu vas voir dans cet article qu’il est bon d’avoir une certaine flexibilité mais qu’il est bien plus important d’être mobile pour ce qui est de se sentir libre dans son corps, libre de bouger, léger, pour améliorer la longévité de son corps et ses performances athlétiques.
La mobilité articulaire, c’est quoi exactement?
Les deux termes, mobilité et flexibilité, sont très souvent utilisés de manière interchangeables aujourd’hui, même chez des professionnels du monde du sport.
Pourtant, ils ont en réalité des significations différentes.
La flexibilité, c’est la capacité de tes muscles à s’étirer ou s’allonger.
On parle d’élongation des tissus mous.
Ça veut dire, rendre tes muscles plus longs tout simplement.
La mobilité, quant à elle, c’est ta capacité à bouger tes articulations dans toute leur amplitude de mouvement avec contrôle, pour permettre à ton corps d’atteindre une position donnée.
Cette notion de contrôle est très importante.
En effet, la mobilité te permet d’atteindre une position et d’être capable de générer de la force aux extrémités de ton mouvement. Dit autrement, la mobilité, c’est de la flexibilité avec de la force.
On va voir en détail cette notion dans un exemple plus concret.
Étude de cas: le grand écart.
Pour illustrer la différence entre la flexibilité et la mobilité articulaire, on va prendre l’exemple du grand écart.
Tu l’as compris, pour pouvoir mettre ton corps dans une position donnée, tu as besoin que tes muscles soient suffisamment longs et que tes articulations puissent atteindre la position qu’il faut pour permettre le mouvement.
Pour réaliser le grand écart, prenons deux cas de figure.
Cas n°1.
Un élément extérieur (une personne, un appareil…) force ton corps dans la position du grand écart.
Par exemple, quelqu’un qui te pousse violemment les épaules vers le sol et met de force ton corps dans la position du grand écart.
Cas n°2.
Tu dois, toi-même, descendre en position du grand écart, sans utiliser tes mains, simplement en écartant les jambes l’une de l’autre, puis remonter de la même manière, seulement à l’aide de tes jambes, jusqu’à être de nouveau debout.
Admettons que dans les deux cas, tu puisses faire un grand écart.
Dans le cas n°1, tu auras utiliser seulement ta flexibilité alors que dans le cas n°2, tu auras utiliser ta mobilité.
La mobilité articulaire demande que tu impliques ton système nerveux dans le mouvement.
Autrement dit, que tu décides de bouger, pas qu’un élément extérieur manipule ton corps pour toi.
C’est là que la notion de force + flexibilité prend tout son sens.
Tu peux donc être flexible mais pas nécessairement mobile.
L’importance du réseau neuronal
Tu comprends maintenant que pour atteindre une position avec contrôle, ton cerveau doit envoyer des signaux électriques, messages nerveux, à tes articulations pour pouvoir déclencher le mouvement.
Être plus mobile, c’est donc avoir un réseau neuronal plus puissant.
Pour comprendre ce que ça veut dire, prenons l’exemple du pilote de Formule 1.
La voiture ici, c’est ton corps et le pilote, c’est ton cerveau.
Tu imagines bien que quelqu’un qui n’a jamais piloter de voiture de Formule 1 ne va probablement pas finir une course en un seul morceau…
Ça semble raisonnable comme supposition, non?
Le travail de la mobilité articulaire c’est améliorer le pilote.
On utilise des exercices pour améliorer la connection entre ton corps et ton cerveau.
Plus ton réseau neuronal est développé, meilleure est la cartographie de ton corps dans ton cerveau.
Tu as alors une meilleure représentation de ton corps, un contrôle de chaque articulation plus accrus, une sensation de posséder entièrement ton corps.
C’est donc la mobilité articulaire qui aide à déverrouiller ton corps et te sentir libre.
Le Yoga alors, bon ou mauvais pour la mobilité articulaire?
La plupart des formes de yoga que l’on voit dans les médias présentent souvent des exercices qui se concentrent sur maintenir des positions statiques longtemps.
Comme tu le sais maintenant, si tu n’es pas activement en train de bouger ton articulation au travers d’un mouvement, tu ne vas pas améliorer grandement ta mobilité articulaire,
mais plutôt concentrer tes efforts autour de l’élongation musculaire: la flexibilité.
De plus, la plupart des gens ne passent pas leur vie en mouvement et donc n’entretiennent pas leur flexibilité à minima.
Ça signifie que la plupart du temps, quand ils vont essayer le yoga, leurs muscles seront trop courts, trop restrictifs pour leur permettre de se mettre dans les différentes positions que demandent cette pratique.
Ils vont avoir la sensation de forcer et donc leur système nerveux va tout faire pour protéger le corps contre la blessure.
Quand ton système nerveux fait ça, tu ne vas pas améliorer ta mobilité articulaire du tout.
C’est un travail qui doit se faire dans la douceur.
C’est pourquoi, bouger le corps, entrer et sortir des différentes positions avec toute ton attention sur les articulations que tu essaies de libérer d’avantage est fondamental.
Pas de « No Pain, No Gain » en mobilité articulaire, mais plutôt « No Brain, No Gain » (Pas de cerveau, pas de résultat).
Attention, je n’ai pas dit de ne rien retenir du yoga.
Il existe plusieurs formes de yoga qui se basent sur le mouvement qui peuvent t’aider à travailler ta mobilité articulaire, le contrôle de ton corps et même développer ta force organique et ton gainage (core).
Il est vrai, cependant, qu’on voit souvent promut, l’image de la jeune femme active avec son leggings, son tapis, qui s’étire pendant des heures…
Elle, ne bouge pas, elle s’étire.
Qu’est-ce qu’il se passe si tu n’entretiens pas ta mobilité articulaire?
Ton corps est conçu pour bouger.
Moins tu l’utilises, plus tu le perds.
Donc le but premier de la mobilité articulaire, c’est le maintien des fonctions naturelles de ton corps.
Tu regardes un enfant bouger et tu vois immédiatement que ses mouvements sont bien plus fluides que les tiens,
qu’il n’a aucun mal à s’assoir en deep squat (squat profond),
à rouler sur son dos,
à lever les bras au dessus de sa tête (overhead)…
Tu vois bien qu’il est plus libre, qu’il se sent bien mieux dans son corps que toi.
La seule différence avec toi, ce n’est pas la différence d’âge mais plutôt le nombre d’heures passées à bouger ses articulations.
Tu ne deviens pas plus raide et moins mobile en vieillissant, ton corps vieillit parce que tu ne le bouges plus autant qu’avant.
Si tu n’es pas convaincu, compare avec les autres cultures qui bougent plus que nous en France et observe comment les gens vivent et surtout, comment ils vieillissent.
Par exemple en Asie, tout le monde se met en squat profond pour attendre le bus, fumer une cigarette, prendre un article sur l’étagère du bas au supermarché, lire un livre, téléphoner…
En Europe en revanche, on se baisse en pliant la colonne vertébrale.
Ça semble ridicule, mais après 20 ans à faire ça, normal que tu ne puisses plus squatter.
Pour se sentir bien, il faut bouger ses articulations au quotidien.
Comment développer un corps à l’épreuve des blessures
Un corps mobile, avec des articulations capables d’atteindre une grande amplitude de mouvement, te donne accès à un plus grand éventail de mouvements.
Concrètement, tu es capable de mettre ton corps dans plus de positions avec aisance, sans douleur, sans gêne ou restriction.
Comme on l’a vu, ça veut dire, être capable de générer de la force aux extrémités de ses mouvements.
Autrement dit, ton système nerveux est plus connecter avec ton corps.
Quand on se blesse, c’est souvent qu’un élément extérieur à mis notre corps dans une position qu’il n’était pas prêt, ou pas entraîné, à atteindre avec contrôle et force.
C’est par exemple le cas quand tu roules en Jiu-Jitsu Brésilien et que ton partenaire d’entraînement te tourne la cheville trop vite, trop loin,
ou encore, quand la barre au dessus de ta tête tire ton épaule trop derrière dans ton clean and jerk, ou même quand ta cheville se tord quand ton pied se pose sur un caillou quand tu cours…
Tous ces scénarios de mouvement involontaires sont quasi-impossible à éviter mais les douleurs ou blessures qu’ils créent peuvent être largement réduites si tu prépares tes articulations à résister à plus de chocs, atteindre une plus grand amplitude de mouvement et même soulever plus de charge.
La mobilité articulaire peut t’aider à développer un “bulletproof body”, un corps à l’épreuve des balles.
Bouger avec aisance, c’est aussi améliorer ses performances
Ce point là est plus évident.
Avec un corps capable de bouger librement dans les positions requises par ton sport, tu vas naturellement te sentir plus confiant et être capable d’exécuter les mouvements de manière plus efficiente.
Comme on l’a vu précédemment, être plus mobile, c’est avoir une meilleure connection entre ton cerveau et ton corps au travers d’un meilleur contrôle articulaire.
Donc, ton réseau neuronal est plus performant, tes synapses se déclenchent plus rapidement pour l’exécution des mouvements.
Naturellement, pour des mouvements explosifs ou de force, un meilleur réseau neuronal peut signifier, soulever la barre plus vite, lancer la balle plus loin, tourner la hanche plus haut dans ton coup de pied…
Tu bouges mieux, tu atteins des nouvelles positions avec sécurité,
avec la certitude que ton corps ne va pas craquer sous le poids de cette barre ou ne va pas déchirer un ligament à cause de la vitesse de rotation de ce geste.
C’est aussi simple que ça.
Comment commencer à s’entraîner à la mobilité articulaire?
Le travail de mobilité articulaire commence toujours par une partie d’évaluation personnelle.
Tu dois être capable d’adresser chaque articulation et de voir à quel point tu es capable, ou incapable, de bouger chacune d’elles dans toute leur amplitude de mouvement.
Cela va te donner une sorte de rapport sur l’état actuel de ton corps et sa capacité de mouvement.
Avec ce premier constat, tu vas en déduire une liste de priorité, l’ensemble des articulations qui te posent problème et l’ensemble des scénario de mouvement dans lesquels tu te sens gêné.
Ces listes sont aussi à mettre en relation avec tes objectifs pour ton corps, ta santé, tes mouvements.
Tu comprends bien que, si tu es une maman qui as mal au dos et veut pouvoir être capable de soulever son bébé sans douleur, tu n’auras pas les mêmes besoins qu’un athlète de CrossFit qui souhaite corriger sa posture ou gagner en mobilité aux poignets pour améliorer ses performances et se prémunir des blessures.
Le travail de mobilité articulaire est un travail contextuel.
En revanche, quand il s’agit de développer une mobilité générale ou souplesse générale du corps pour le déverrouiller, enlever cette sensation de raideur, enlever cette sensation d’être prisonnier de son corps afin de bouger au quotidien avec plus d’aisance et de liberté,
je recommande d’implémenter une bonne routine de mobilité dans ton quotidien.
Ça tombe bien, on a une formation GRATUITE qui t’aide à faire exactement ça.
Si tu souhaites une transformation en profondeur de ta capacité de mouvement, un entraînement sur-mesure et spécifique pendant 12 semaines pour répondre à cette problématique,
la meilleure option est notre coaching individuel.
Je prépare des athlètes pour des compétitions (MMA, CrossFit, Escalade, Marathon…), des gens qui veulent la réhabilitation de leur corps, des gens qui viennent de subir une opération et même ceux qui veulent éviter une opération.
L’idée générale est toujours la même, tu dois partir d’une évaluation de ta mobilité articulaire actuelle, définir tes objectifs et créer une structure d’entraînement adaptée pour y répondre.
C’est un travail fastidieux mais qui porte dividendes sur le long terme.
Le conseil de ton coach en mobilité
La mobilité articulaire c’est donc ta capacité à bouger.
Tu peux t’entraîner autant que tu veux en flexibilité, si tu ne peux pas bouger tes articulations, tu ne seras jamais libre de bouger ton corps avec aisance, sans douleur, sans restriction.
Reprends le contrôle sur ta santé et ré-apprend à bouger!
À la prochaine mon mouver, bouge bien.
Abondance et Gratitude
Coach Slim
2 comments
Tony
Super article !
Je pratique depuis peu (environ 4 mois) de la mobilité articulaire quotidiennement et c’est vrai que le gain est signifiant au point de vue sensations, douleurs, …
Slim
Magnifique, merci pour ton retour positif Tony. On continue à fond vers une plus grande autonomie physique.
Travail et régularité sont les clés.
Allons-y pleine balle!
Coach Slim