MOUVERS #134 – Psychologie Évolutionniste, Religions, et Protocoles d’Entraînement Avancés. Apprendre à faire preuve de discernement avec Amine Berradi (Fit Tribe Concept)

Seconde conversation avec mon frère Amine Berradi, avec lequel on explore la psychologie évolutionniste, les rôles traditionnels masculins et féminins, le pouvoir des religions, mais également des gros protocoles d’entraînement de force, une alimentation basée sur sa génétique, et la volonté de créer une nouvelle catégorie de nomades digitaux qui veulent impacter le monde positivement. Après une première conversation épique, on se retrouve 2 ans plus tard pour faire le point.

Publié le 21 Septembre 2023

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Chapitres

00:00 Introduction
03:51 Sponsors
04:54 Prise de contact entre Amine Berradi et Slim : planning de vie et évolution depuis deux ans.
08:28 Comment Amine s’est organisé pour prendre des vacances et a géré les réactions de ses élèves coachés ?
13:06 La vie à Bali pendant le COVID
15:28 Quel est le concept de Fitribe Concept, la salle d’Amine au Maroc ?
27:08 S’autoriser le repos : designer son style de vie en respectant les énergies masculines et féminines.
37:34 Va-t-on trop loin dans la remise en question des valeurs et des traditions ?
43:20 Les contraintes donnent-elles réellement moins de liberté ?
52:15 En quoi tomber dans les extrêmes ou inhiber sa propre énergie masculine ou féminine est un problème pour la société ?
01:04:14 Y a-t-il un lien entre la résurgence des modèles masculins qui renouent avec leur puissance et la spiritualité, voire la religion ?
01:11:59 Comment accepter la vérité des autres quand la nôtre est différente (religions, manières de voir) ?
01:18:32 Pourquoi la coopération et le partage sont-ils si importants pour Slim et Amine ?
01:24:42 Amine se verrait-il dans une position de leader dans le futur ?
01:31:22 Les régimes politiques et sociaux qui ont fait l’épreuve du temps sont-ils mieux que les autres ?
01:39:31 Tolère-t-on trop de choses ?
01:49:28 Définir ses principes pour s’entourer de personnes avec qui on résonne pour contribuer à un projet commun
01:55:11 Le point sur les entraînements et l’alimentation de Slim et d’Amine
02:09:25 Quels types de protocoles Amine a-t-il expérimenté dans la Bali Time Chamber ? Protocoles GTG, EMOM, Full Body…
02:19:00 L’importance de choisir son protocole parce qu’il nous plaît et qu’il nous convient et non pas parce qu’un modèle le fait.
02:25:58 Fin de l’échange, passage aux questions
02:27:41 Un livre recommandé de Amine
02:30:23 Le message à l’humanité de Amine
02:31:32 L’objet de moins de 100€ qui a changé la vie de Amine
02:33:20 La routine matinale parfaite de Amine
02:36:43 Le lieu et l’époque que Amine aimerait visiter
02:38:55 Conclusion

L'invité : Amine Berradi

MOUVERS Podcast #18 Amine Berradi Portrait - Nomadslim Movement Academy

Dans cet épisode de mon podcast, j’ai eu l’opportunité de discuter avec Amine, un coach passionné par le mouvement et la santé.

Amine partage son expérience de séjour à Bali, où il a pratiqué à la Bali Time Chamber de Nicolas De Paoli.

Il a dû faire face à des réactions négatives de ses élèves, ce qui l’a amené à repenser sa méthode de coaching pour éviter une dépendance malsaine.

Amine nous présente également son Fitribe Concept au Maroc, un concept alliant coaching de qualité et un programme personnalisé pour chaque élève, avec un accent mis sur le mouvement fonctionnel et une hygiène de vie saine.

Il a également créé un espace pour accueillir des visiteurs étrangers, cherchant à échanger et à s’entourer de personnes partageant les mêmes valeurs.

Amine souligne l’importance d’équilibrer les énergies masculines et féminines dans la vie, en se donnant du temps pour se reposer et pour la solitude, tout en étant ouvert à des expériences enrichissantes avec autrui.

Il explore la notion de liberté, la remise en question des valeurs traditionnelles, et l’importance des contraintes pour une véritable liberté.

Amine aborde également le sujet des énergies masculines et féminines, la responsabilité dans la société et l’importance de la coopération et du partage.

Enfin, il partage ses réflexions sur les entraînements, les différentes méthodologies et l’importance de choisir un protocole adapté à ses propres besoins et plaisirs.

Notes, Liens, et Resources dans cet épisode

Comment Amine s’est organisé pour prendre des vacances et a géré les réactions de ses élèves coachés ?

Amine nous raconte être resté six semaines à Bali pour s’entraîner à la Bali Time Chamber de Nicolas De Paoli (qu’il nous présente dans l’épisode 131). Se retrouver aussi loin de chez lui et de ses élèves a entraîné des réactions négatives de leur part. Ça en dit long sur la relation de dépendance qu’ils ont développée vis-à-vis de lui !

Amine a donc remis en question son approche de coach car ce n’était pas du tout son objectif de créer une telle relation. Il a pu faire le tri dans ses élèves, parmi ceux qu’il gardait et ceux qu’il laissait partir, pour se poser un cadre et être davantage aligné avec ce qu’il est dans son enseignement.

Quel est le concept de Fitribe Concept, la salle d’Amine au Maroc ?

Amine a voulu mêler coaching de qualité avec du vrai matériel. Dans sa salle, il cherche à enseigner le mouvement fonctionnel avant tout, à pousser les gens à bouger et à redéfinir leur hygiène de vie. Bref, il souhaite que ses élèves soient bien encadrés, dans un bon environnement.

L’idée est de mettre en place un programme personnalisé pour chaque personne et qu’elle aille à la salle pour s’entraîner de manière autonome. Amine n’est là que pour les surveiller.

L’autre face du concept est plus profonde. Il a aménagé deux chambres pour accueillir les gens de l’étranger. L’objectif est de fournir les services les plus complets : chambre à coucher, salle et alimentation.

Il y a une véritable niche de Mouvers en voyage qui cherchent où qu’ils aillent une bonne salle où s’entraîner, un lieu où dormir et un lieu où bien s’alimenter.

Cet aspect là permet aussi d’établir un échange. “Je veux rencontrer des gens comme moi”. Amine prend en main son avenir et provoque ces rencontres en matérialisant des opportunités lui-même !

C’est avec David Nicolas que nous parlions de l’importance d’évoluer dans un environnement sain et de bien savoir s’entourer de personnes qui nous élèvent !

S’autoriser le repos : designer son style de vie en respectant les énergies masculines et féminines.

S’il compte inviter des gens chez lui, Amine n’oublie pas qu’il tient à sa solitude. Il compte adapter les visites et les espacer suffisamment pour s’octroyer des moments seuls. Savoir dire “non” est primordial pour réduire le rythme, se reposer et se mettre dans les meilleures conditions pour faire un bon travail.

On aborde le thème de la solitude avec Luc Bardeau qui nous explique que vivre des expériences en solitaire est sain, même dans le cadre d’une relation ! Privilégier la qualité à la quantité pour se préserver.

Amine mentionne aussi l’équilibre à avoir entre les énergies masculines et féminines. Même si on est de nature à foncer, il faut savoir faire preuve de discernement, mettre de la conscience dans ses actions et apprendre à s’écouter : mettre une pointe d’énergie féminine dans son énergie masculine !

Le livre The Way of the Superior Man donne une approche philosophico-spirituelle de l’homme “élevé” ou “éveillé” : il est conscient de sa polarité et sait comment réagir selon des situations données. Ses connexions avec les autres sont saines et il sait mêler les énergies masculines et féminines avec son entourage.

Bref, il faut assumer d’être dans ton énergie, assumer l’héritage que l’on a et trouver son propre équilibre !

Va-t-on trop loin dans la remise en question des valeurs et des traditions ?

Pour Amine, si les traditions et les valeurs ont traversé les époques depuis si longtemps, c’est qu’il y a une raison derrière.

Il parle longuement du concept de liberté qui semble avoir changé de définition dans la conscience collective actuelle. Pour lui, aujourd’hui, on se sent libre quand on se donne le droit d’assouvir ses pulsions. Or, avant, la liberté, c’était plutôt de savoir contrôler ses pulsions, c’était dire non !

Alors, est-ce que le progrès finalement, c’est s’éloigner des traditions ?

Amine fait la différence entre le progrès personnel, qui est d’avancer et d’évoluer avec soi-même, et le progrès tel qu’on l’entend dans la société d’aujourd’hui : celui-ci est matériel. Ce progrès-là facilite les choses et sert à donner du confort.

Mais est-ce que ça ne va pas à l’encontre de l’épanouissement ? Le progrès ne doit-il pas rester associé aux valeurs ?

Les contraintes donnent-elles réellement moins de liberté ?

Pour Amine, ce n’est pas le cas. Dans un pays avec plus de contraintes, il n’y a pas forcément moins de liberté. Par exemple, si on interdit de porter des armes dans la rue, cette interdiction donne la liberté aux citoyens d’aller dehors en toute sécurité.

C’est la même chose avec l’entraînement : mettre une contrainte sur son corps permet de le renforcer et, à terme, on se retrouve libre de vivre dans un corps en bonne santé ! C’est l’avis que partage Nicolas de Paoli : vouloir à tout prix la facilité nous rend les choses difficiles sur le long-terme.

C’est aussi vrai dans l’univers de la parentalité et de l’organisation de son quotidien. “Le contrôle fait naître la liberté” nous dit Jérémy Coron, qui a dû apprendre à s’imposer des cadres lorsqu’il est devenu papa pour avoir davantage de temps et de liberté pour lui.

Le “non” n’est pas que limitant : il nous sert et nous protège aussi !

Les êtres humains ont besoin de règles et de cadre pour savoir où avancer. Pour Amine, la religion est un excellent outil qui aide à fournir ce cadre.

En quoi tomber dans les extrêmes ou inhiber sa propre énergie masculine ou féminine est un problème pour la société ?

Il est important de prendre garde aux déséquilibres, comme tomber dans la masculinité toxique ou, au contraire, ne pas embrasser totalement les aspects de sa masculinité.

Mais l’équilibre, ce n’est pas pour autant du 50/50 : bien qu’on ait chacun en soi de l’énergie masculine et féminine, on ne l’a pas aux mêmes proportions – et on ne devrait pas forcément le chercher car on n’a pas la même biologie.

Dans ces questionnements sur les énergies ou le genre, nous parlons du documentaire What is a Woman ? de Matt Walsh.

Amine déplore le manque de discernement des gens et pense qu’on a une responsabilité collective de répondre à ces problématiques.

“Il faut arrêter de tout tolérer”.

Certaines remises en question sont nécessaires, mais pas au point de tout faire basculer.

Comment faire preuve de discernement alors ? A nouveau, Amine utilise l’outil de la religion. Cela lui permet d’accepter les choses, tout en écoutant ce qui se passe en lui et de tirer des conclusions de ses expériences et de leurs conséquences.

Y a-t-il un lien entre la résurgence des modèles masculins qui renouent avec leur puissance et la spiritualité, voire la religion ?

Je me demande si ces modèles comme Jocko Willink, Andrew Tate, Jordan Peterson, Joe Rogan ou même Tim Ferris qui redonnent la souveraineté à l’homme de combattre et d’avancer est lié à un retour à la spiritualité/religion ?

Pour Amine, l’être humain a besoin de faire des virages dans sa vie et d’aller vers les extrêmes, avant de trouver un juste milieu. Ce juste milieu peut s’apparenter à la dimension spirituelle.

Puisque je donnais l’exemple de Joe Rogan et de l’Ayahuasca, Amine souligne qu’il a dû mal à mettre ces cérémonies dans le juste milieu car, pour lui, elles participent à essayer de trouver une spiritualité rapidement. Mais le but, ce n’est pas de s’élever rapidement : ça, c’est le travail d’une vie !

Je lui demande s’il pense que ces outils (DMT, psilocybine) ont leur place pour aider ceux qui ne peuvent pas s’en sortir tout seul (addicts, dépressifs, etc…) dans un premier temps, avant de leur permettre de travailler progressivement ?

Amine n’a jamais expérimenté ces extrêmes donc ne peut pas parler à la place de ces gens. Il fait cependant confiance à la vie : “On vit tous des choses qu’on peut surmonter.” Mais de quelle manière ? A chacun de le déterminer !

Pour ajouter de la nuance à ce sujet, tu peux aller visionner des épisodes sur ce sujet où des mouvers racontent leur démarche dans leur prise de psychédéliques.

Bastien Intartaglia nous raconte comment l’Ayahuasca l’a aidé à surmonter sa peur de la mort.

Pascal Lafleur et Dylan Rousselet nous partagent leurs expériences avec la psilocybine et les effets positifs qu’elle a eus sur leur vie.

L’épisode avec Marie Calte explique la manière de booster sa créativité avec ces outils, et celui avec Victoria Pollastri fait le lien entre les psychotropes et la médecine alternative.

Comment accepter la vérité des autres quand la nôtre est différente (religions, manières de voir) ?

Je me demande si Amine s’amuse à faire des liens entre les paradigmes de chacun, ou même à essayer de comprendre les autres manières de voir les choses au travers de son prisme.

Avec l’outil de la religion, comment accepter les autres visions ?

Amine admet que quand on découvre sa vérité dans un premier temps, on a envie de descendre la vérité des autres. C’est avec le temps qu’on peut vivre avec sa vérité et accepter que les autres aient la leur.

Il y a des choses qu’on ne comprend pas, on n’a pas besoin de tout comprendre.”

Chacun a ses expériences différentes : le bon outil pour nous n’est probablement pas le bon pour l’autre !

Aller juger les vérités des autres, si c’est juste pour nous rassurer, ça ne sert à rien ! L’égo n’est pas une valeur de religion.

David Manise est l’un de ces mouvers qui valorisent la diversité des modes de pensées : c’est en les regroupant et en les complétant qu’on peut parvenir à construire de grandes choses !

Pourquoi la coopération et le partage sont-ils si importants pour Slim et Amine ?

Beaucoup pensent que pour progresser, il faut descendre les autres. Qu’il faut absolument tout faire tout seul.

C’est pourtant le contraire ! La collaboration permet de s’élever: cela fait du bien de participer au bonheur de quelqu’un d’autre, c’est même un besoin à nourrir !

Amine prend l’exemple de Nicolas de Paoli qu’il juge animé par le sentiment de partage: ses objectifs ne sont pas centrés sur lui. Il a un objectif commun avec les autres !

Si on apporte du bon aux autres, les autres nous en apporteront aussi.

“Fais que ta vie soit une œuvre” m’a déjà dit Pierre Dufraisse. Bref, œuvrons pour les autres !

Sur le sujet, Florian Marrec nous offre une vision intéressante : pour lui, si la coopération est importante, il faut commencer par se construire tout seul pour être en mesure de donner de la qualité une fois qu’on est prêt à collaborer avec les autres.

Amine se verrait-il dans une position de leader dans le futur ?

Chez les Grecs, prendre un rôle de meneur permettait d’impacter la vie de la Cité et de contribuer.

Amine envisage de prendre cette voie un jour. Pour lui, il est important d’arrêter de voir la soumission comme quelque chose de mauvais. Déléguer quelque chose à un autre meilleur que soi n’est pas forcément mal !

Il s’agit d’une relation de confiance : on laisse le soin à l’autre de gérer un problème à notre place. Il n’y a pas forcément d’abus de pouvoir quand on met quelqu’un à cette place là.

Les régimes politiques et sociaux qui ont fait l’épreuve du temps sont-ils mieux que les autres ?

Amine nous parlait des régimes politiques en soulignant les avantages de la monarchie au Maroc. Pour lui, la monarchie est un régime qui a passé l’épreuve du temps – elle est pérenne. La République peut avoir des avantages, mais n’a-t-on pas vécu de nombreuses guerres sous leur régime ?

Il peut être intéressant d’aller chercher les faits en enlevant ses idées reçues et d’observer qui a les meilleures statistiques : qu’est-ce qu’il y a dans une société bouddhiste ? Chez les Hadzabe en Afrique (Mathieu nous parle de son expérience avec eux!) ? Dans les Républiques ? Les Monarchies ?

Nous parlons des grands souverains, comme Alexandre le Grand, Napoléon ou même Marc Aurèle qui ont créé des empires, des modèles de société ou ont été un pilier d’une philosophie. Les puissants n’ont pas toujours soif de pouvoir, ils peuvent être des guides. Après tout, n’étaient-ils pas suivis par des milliers de gens prêts à mourir pour leur cause ?

Tolère-t-on trop de choses ?

Il faut croire en sa capacité d’impact : même commencer à petite échelle peut avoir de l’effet. L’action locale est puissante !

Pour Amine, l’erreur se trouve chez les gens qui sont conscients des problèmes mais qui ne font rien pour autant.

Je partage ma vision des choses, moi qui suis si intransigeant et intolérant sur la faiblesse et la médiocrité. Si j’arrive à ouvrir un peu plus mon esprit pour comprendre les problèmes de chacun, je résonne beaucoup plus avec l’athlète qui veut foncer qu’avec les autres.

Même dans les relations : je croyais auparavant qu’il fallait tout tolérer pour la jouer “cool”. Ce n’est plus le cas aujourd’hui : j’ai des principes et je n’y déroge pas. Si on veut m’imposer des habitudes de vie qui me desservent ou desservent ma partenaire, je refuse.

J’ai un code, et c’est en le respectant que je donne le meilleur de moi.

Il est important d’assumer qu’on est comme on est et trouver quelqu’un qui correspond à cela pour fonder un foyer stable, calme et doux.

Définir ses principes pour s’entourer de personnes avec qui on résonne pour contribuer à un projet commun

Définir son code moral, c’est se poser les bonnes questions : en quoi je suis utile ? Comment contribuer au mieux ?

Est-ce qu’il est possible de collaborer avec quelqu’un qui ne voit pas le monde comme nous ? Pour Amine, cela dépend de la collaboration et des valeurs.

Avoir eu des chemins différents peut être enrichissant car elle mène à une entraide dans la différence. Mais les piliers, les valeurs et la destination doivent être similaires. Sans cela, des petits projets peuvent peut-être fonctionner, mais pas des projets sur le long-terme!

Puisque nous parlons de code moral, je mentionne l’approche de Ben Greenfield d’écrire un livre transgénérationnel sur les valeurs de sa famille pour poser dans la matière ce avec quoi il résonne et le transmettre plus tard.

Le point sur les entraînements et l’alimentation de Slim et d’Amine

Côté alimentation, j’ai quitté le carnivore strict pour passer à l’animal based à 85/90%. David Siegl a un parcours similaire sur les changements d’alimentation qu’il nous raconte en détail en soulignant l’importance d’écouter son corps et de trouver un équilibre social avec son entourage.

Côté entraînement, je parle d’une vieille blessure au genou que j’avais réussi à guérir en alliant protocole et marche. J’ai réalisé que si la préparation physique est très importante, réintroduire du mouvement en nature est très puissant !

Incorporer de la stimulation naturelle permet de rendre le mouvement plus impactant. Que ce soit la marche, la suspension pour les épaules, les spinal waves… cela ramène une partie ancestrale !

Si tu t’intéresses à une approche plus naturelle du mouvement, trois mouvers en ont longuement parlé sur le podcast : Alexandre Borne avec l’Hébertisme, Jérôme Rattoni avec MovNat, et Hugo Collin de Wolf Movement qui mélange les deux !

 

Du côté d’Amine, il nous parle de petites blessures qu’il a observées en faisant du mouvement et de la manière dont il a mis en place des protocoles de récupération pour en prendre soin. Surtout, il insiste sur le fait de se mettre à bouger surtout parce qu’on aime ça !

Quels types de protocoles Amine a-t-il expérimenté dans la Bali Time Chamber ?

  • Protocole GTG (Greasing the Groove) : consiste à faire plusieurs fois dans la journée un exercice en un minimum de temps (1 x une série). Par exemple, faire 3 pompes 3-4-5 fois dans la journée. Cela permet d’augmenter le volume progressivement. C’est le meilleur point de départ pour apprendre à faire des tractions et renforcer sa poigne.
  • L’EMOM : un type d’entraînement plus actif, par exemple 1 exercice par minute pendant 10 minutes. Il s’agit d’une modalité d’entraînement qui permet de contrôler sa durée. Mais l’EMOM nécessite une certaine maturité avec son corps et de bien maîtriser la qualité d’exécution de ses mouvements.
  • Full Body : tous les groupements musculaires sont travaillés à chaque séance.

Amine nous explique alterner entre force, densité et skills, selon ses envies et son environnement. Il s’agit moins d’optimiser ses entraînements, sinon de faire quelque chose qui lui plaît !

Il rappelle aussi que ce qu’il décrit comme ses méthodes d’entraînements n’est pas une recommandation !

La méthodologie pour les autres n’est pas une méthodologie pour soi : il n’y a pas un meilleur entraînement qu’un autre, seulement un qui nous convient et nous fait plaisir !

Certains vont trouver un équilibre à s’entraîner plusieurs fois par semaine parce que leur profession l’exige, comme le cascadeur Alex Lopoka.

D’autres n’auront la possibilité que de le faire sur les rares moments de temps libre et l’intègreront à leur quotidien plus comme une hygiène de vie que comme un protocole à suivre, comme Alain Couturier.

L’importance de choisir son protocole parce qu’il nous plaît et qu’il nous convient et non pas parce qu’un modèle le fait.

C’est très important : ce n’est pas qu’un protocole existe et qu’un athlète le fait, que c’est un protocole à suivre obligatoirement.

L’entraînement dépend beaucoup de son propre environnement, de son corps, de ses besoins et de ses envies. L’environnement compterait même davantage que la discipline !

Car faire en sorte que son environnement soit en adéquation avec son objectif (en termes d’alimentation et d’espace de vie), permet de faciliter la prise de décision pour s’entraîner. Un mauvais environnement va demander plus de discipline.

Car la discipline est différente de la force mentale. La discipline, c’est simplement faire la chose quand elle doit être faite. Il n’y a pas de dialogue interne, ni de négociation.

“Je suis un mec qui fait ça, je ne me pose pas de questions”

L’idée est d’accéder à un état de non question, d’agir comme un pro comme le promeut Steven Pressfield dans son livre The War of Art !

“Essayer de réconcilier les contraintes et les passions”

“Il faut être fort physiquement pour se défendre contre le mal qui peut être procuré par les autres et être fort mentalement pour se défendre contre le mal qu’on peut se procurer à nous-mêmes.”
~ Amine Berradi ~

La Routine Matinale Parfaite de Amine Berradi

Amine priorise avant tout l’environnement dans lequel il est pour lui donner envie d’avoir une routine saine et facile d’application :

  • Se lever dès le lever du soleil
  • Marcher pied nu dans l’herbe pour se mettre en lien avec la nature
  • Bain glacé
  • Séance de sport
  • Manger
  • Travail
  • Sieste
  • 2e séance de sport
Un objet de moins de 100€ que Amine Berradi s'est procuré récemment pour améliorer sa vie
  • Un gros barbecue
Si Amine Berradi pouvait se téléporter dans un pays ou dans un lieu, ce serait...
  • Au XIIe siècle, dans l’ancienne Turquie au sein de la communauté soufie

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