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Second épisode avec mon ami Julien Lepage de Purple Belt Kitchen, notre Jocko Willink français, de retour sur le podcast, pour promouvoir les idées de discipline, de haute estime de soi, de longévité et de performance. À plus de 40, Julien est une véritable machine. Il revient sur son rapport à l’alimentation, ses différents défis sportifs et comment il s’y prépare physiquement et mentalement, et la manière dont il souhaite faire évoluer son enseignement en ligne. Un épisode qui va te faire sourire et te mettre au travail.
00:00 Introduction
03:37 Sponsors
05:43 Prise de contact entre Julien Lepage et Slim
07:23 Compartimenter son environnement permet-il de maintenir une discipline ?
11:54 Quelle est la chose que Julien serait prêt à lâcher en voyage ?
15:37 Partir en voyage doit-il être un prétexte pour flinguer sa routine ?
20:38 Qu’est-ce qui fait que les gens changent leur rapport à l’alimentation ?
28:21 Y a-t-il un moyen de mieux répartir dans sa semaine ces 4 repas “plaisir” ?
33:03 En quoi la suractivation cellulaire a un effet sur la longévité ? Peut-on corriger le tir quand on a un passé plein d’excès ?
43:41 Pourquoi est-il important de bien remplir notre temps disponible avec des choses qui comptent pour nous ?
47:04 L’importance de rappeler que les solutions qu’on partage pour vivre une bonne vie ne fonctionnent que quand on crée les conditions pour les intégrer dans notre vie.
55:20 Quels sont les trois facteurs de longévité pour Julien ? Pourquoi est-il pessimiste pour l’avenir ?
59:08 Comment Julien voit la répartition de l’impact de ses enseignements ?
01:04:15 Julien a-t-il déjà mis en question sa relation avec les gens qui le suivent ? La création de ses contenus peut-elle avoir un effet négatif ?
01:15:06 Pourquoi est-il important en tant que créateur de contenu de se donner la possibilité de faire évoluer sa pensée et de transmettre cette vision ?
01:23:03 Comment Julien a-t-il exploré son plein potentiel et gagné en expérience dans la pratique physique ?
01:29:30 Quel est le facteur premier pour ne pas se blesser ?
01:34:23 Où est-ce qu’il aimerait aller avec Purple Belt Kitchen pour sa communication ?
01:44:14 Pourquoi l’expérience est-elle suffisante pour asseoir sa légitimité sur un sujet ?
01:48:24 Pourquoi est-il important d’oser se mettre en lumière sur internet ?
01:54:30 Fin de l’échange, passage aux questions
01:54:48 Un livre recommandé de Julien
02:03:25 Le message à l’humanité de Julien
02:04:49 L’objet de moins de 100€ qui a changé la vie de Julien
02:06:09 La routine matinale parfaite de Julien
02:09:22 Le lieu et l’époque que Julien aimerait visiter
02:11:17 Comment Julien verrait-il le futur à 100 ans près ?
02:13:50 Les dernières paroles de Julien
Je commence cet épisode en racontant ce fantasme que j’ai, moi qui voyage souvent, d’avoir un jour un lieu où je pourrais compartimenter mon environnement : un lieu pour travailler, un lieu pour méditer, pour dormir, pour manger…
Pour Julien, c’est indispensable : il ritualise tout et a un emplacement pour chaque activité (méditation, accompagnement client, podcast), ce qui lui permet d’avoir son cerveau bien concentré pour une tâche. Jack nous parlait aussi de l’importance d’un set up facile à monter pour travailler dans de meilleures conditions et même apprécier de travailler encore plus !
Le mode de vie nomade rend difficile cette possibilité, mais il peut être intéressant d’au moins recréer de petites zones pour garder la continuité de ses routines en voyage.
Julien lâche l’alimentation car il veut découvrir la nourriture locale.
”J’adore la cuisine, je suis un grand gourmand”
Pour de courts séjours, il est disposé à être moins regardant dans une certaine mesure sur les apports nutritionnels ou la qualité de l’alimentation. S’il restait plusieurs semaines, il trouverait des moyens de s’adapter et retrouverait le contrôle. Bien que cela dépende de la qualité de l’alimentation du pays.
Je lui raconte qu’un ami à moi venu me rendre visite au Japon a été étonné de ne pas me voir transiger sur la nourriture quand j’étais en voyage.
“Fondamentalement, moi je m’en fous, une semaine, deux semaines ou trois semaines, peu importe la petitesse de la durée, ça reste du temps de vie ! Pourquoi tu vas te flinguer et te bousiller le corps pour trois-quatre jours de Mcdonald ?”
Je comprends la volonté de découverte et le fait que ce soit les vacances, mais je ne vois pas l’intérêt de tout lâcher et de se fatiguer quand on peut continuer à fonctionner harmonieusement en maintenant une routine.
Et en même temps, j’en parlais avec Fabien, j’ai une tendance à ne pas diversifier mes repas. La nourriture n’est pas forcément un plaisir pour moi, ce qui facilite le fait de maintenir ma routine !
L’approche de Julien est la suivante : au lieu de se concentrer sur les restrictions et ce que ses clients n’ont pas le droit de manger, il formule ses consignes de manière positive. Il leur montre ce qu’ils peuvent manger et en quelle quantité.
Les gens ont besoin de guidelines, ils se concentrent sur ce qu’on leur dit. Si les choses néfastes ne sont pas mentionnées, ils ne peuvent pas s’y accrocher.
Le problème survient quand ils sont invités chez des amis ou lorsqu’ils vont au restaurant. Bref, quand ils ne sont pas maîtres de leur assiette !
Il est possible de transiger, mais pas beaucoup.
Quand on parle de santé sur le long-terme, Julien nous explique qu’on peut gérer 80% de son alimentation et relâcher sur 20%.
Sur une base d’alimentation moyenne à 3 repas par jour, ça fait 21 repas par semaine. Il y en a donc 17 où il faut faire attention, et 4 où on peut se relâcher.
Mais la plupart des gens se relâchent le week-end et le cumul est dur à encaisser pour le corps.
Le schéma idéal serait de répartir ces repas tout au long de la semaine. Mais cela dépend de son objectif : perte de poids, prise de masse, longévité, santé, etc…
Pour ceux qui s’entraînent, il peut être intéressant de les placer pas loin d’un gros entraînement.
Après, il faut se rappeler que la compensation n’est pas optimale. On compense au niveau calorique, mais les “déchets” de ce que l’on ingère ne sont pas évacués, ils restent en nous. Et plus ce que l’on ingère est mauvais, plus nos organes d’élimination auront du travail, ce qui implique plus d’énergie à mobiliser pour cela et moins pour les muscles ou pour d’autres choses essentielles pour le bon fonctionnement du corps.
La suractivation cellulaire stimule le renouvellement cellulaire. Or, comme il y a une limite à ce renouvellement, on perd de la longévité !
Julien nous parle de son expérience personnelle : il a fait beaucoup d’excès de 16 à 20 ans. Son alcoolisme lui a causé des lésions au niveau du foie, du système digestif et cérébral. De 20 à 30 ans, il a entrepris un long rééquilibrage, et puis ses 30 ans il maintient un mode de vie sain.
Mais même avec tous ces efforts, il a dû payer ses excès : son système digestif était fragilisé, il a eu beaucoup d’ulcères, etc. Rien ne disparaît comme ça !
“Je pense que quand tu vas dans un excès, tout excès doit être compensé par un autre excès. Si tu te mets minable, tu dois après être très vertueux”
Cela est valable aussi pour les entraînements ! Julien met en garde contre la volonté de vouloir absolument copier les exercices et performances des autres. Il faut prendre le temps de préparer son corps à encaisser le choc. Les corps n’ont pas les mêmes capacités adaptatives, pourquoi se flinguer inutilement ? Amine Berradi est du même avis : il est fondamental de choisir des protocoles qui nous plaisent et nous conviennent avant tout.
Pour apporter une prise de conscience, nous parlons de rapporter tous ces moments où on a pu se flinguer côte à côte : quel volume de temps est-ce que ça représente sur plusieurs années ?
Sur 80 ans, combien d’années passe-t-on à dormir, à travailler ? Et finalement combien de temps nous reste-t-il avec les enfants ou la santé ?
Ce sont des questions importantes à se poser, non seulement pour bien remplir notre temps disponible, mais aussi pour le faire au bon moment. Avec nos parents, par exemple, Eric Flag soulevait cette question : dès que nous partons du domicile familial, combien de temps, concrètement, nous reste-t-il avec eux ? Cela aide à agir et à mieux distribuer son temps avec ce qui est important !
“On ne peut pas tout faire à n’importe quel moment”. Le temps avec nos proches, parents ou même nos enfants est limité. Ces derniers grandissent !
Pour l’activité physique, c’est la même chose : “quand tu regardes les extrêmes de quelqu’un, tu ne sais pas où il en est dans sa temporalité”. Un homme de 20 ans n’aura pas les mêmes capacités physiques qu’un homme de 40 ans. Il aura plus de temps pour s’entraîner et beaucoup moins de responsabilités extérieures. Il faut s’en rendre compte et être honnête avec ça !
Notre objectif à Julien et à moi, c’est de donner de bons outils aux gens, et notamment “le truc ultime”, pour faire sortir la personne de son confort et de ses habitudes.
Mais il faut se rappeler que pour que ça marche, il faut créer les conditions pour que ça marche !
Il faut avoir la volonté réelle de progresser pour se libérer du temps pour le faire. Mais dans une génération de l’instantanéité où les gens veulent tout tout de suite, c’est compliqué de comprendre que construire notre forme et nos corps comme on l’a fait a pris des dizaines d’années.
Julien nous partage sa formule : R = D x T (Résultats = Discipline x Temps).
Il s’agit d’une discipline à répéter régulièrement sur le long terme, peu importe le résultat qu’on veut obtenir. Aujourd’hui, à 40 ans, Julien ne compte plus développer davantage son corps mais l’entretenir.
“Faites fonctionner votre cerveau !” nous dit-il, alors qu’il nous invite à réfléchir, à pratiquer, à développer des connaissances par nous-mêmes. Il n’y a pas que l’activité physique, il y a l’activité cérébrale qui est fondamentale.
Mais avec l’impact des téléphones, de la télé et de l’IA qu’on utilise pour faire les choses à notre place, Julien craint une dégénérescence, notamment dans le monde occidental.
Julien diffuse des choses qui lui sont chères pour impacter le plus de personnes possibles. Il sait pourtant que 90% de son contenu va passer au-dessus de la tête des gens, car ils sont dans leur quotidien, leur réalité. Son mode de vie ne va pas les impacter !
En revanche, s’il arrive à impacter 5-10% c’est suffisant pour lui.
“Une seule personne peut impacter une foule.”
“Ne lutte pas contre le système, fais avec les outils du système pour créer une nouvelle réalité”
Julien partage le côté positif de la technologie, qu’il voit comme un outil du système qui lui permet de prêcher la bonne parole au plus de personnes possible pour les élever.
Son but est de donner des clés d’autonomie aux gens qui le suivent, il ne veut pas créer de fans, seulement des gens qui vont utiliser son contenu pour être inspiré et passer au palier suivant.
Mais malgré cela, il y a une forme de fanboyisme qui se développe. Je fais part de mes observations quand je vois que certains followers me défendent face aux critiques et me demandent s’ils le font parce qu’ils aiment le contenu ou par sentiment d’appartenance à une communauté.
Quand on est présent depuis plusieurs années sur les réseaux sociaux, on ne peut qu’évoluer. Le problème vient des fans qui prennent ce qu’on dit comme une vérité pure et absolue, notamment quand ils apprécient l’idée partagée.
“Mais rien n’est ancré. Tout est sujet à l’évolution”.
On va forcément se retrouver confrontés à des gens qui ne vont pas comprendre notre évolution. Julien nous raconte que ça a été son cas, après avoir expérimenté divers régimes alimentaires, du végétarisme au frugivorisme, il a affronté de l’incompréhension quand il s’est mis au carnivorisme.
Mais il ne souhaite pas être mis dans une petite boite : il a envie d’expérimenter pour développer son être, explorer son plein potentiel à 360 degré, être dans l’hormèse en permanence. “J’ai envie de vivre le mieux possible le plus longtemps possible !”
Et il cherche à montrer cet exemple aux autres: chaque objectif qu’on se donne est limité dans le temps. Dans 6 mois, on changera peut-être d’objectif, c’est normal !
Si tu veux en savoir plus sur le concept d’hormèse, cette approche pour se renforcer, David Tan nous explique longuement de quoi il s’agit et comment l’appliquer dans sa vie.
Il mentionne Pierre Dufraisse avec qui il parlait de recherche de complétude : mais le sera-t-on jamais ? Allons explorer les extrêmes ! Faisons, non pas pour faire, mais pour se connaître soi-même et pour voir jusqu’où on peut aller !
A la manière dont Alain Couturier nous parlait de l’intérêt d’envisager la vie par cycles et de se réinventer tous les cinq ans, ces dernières années, Julien s’est lancé des défis différents: jiu jitsu, travail de la force, triathlon… Chaque changement de trajectoire l’a poussé à toujours réagencer ses entraînements, son alimentation et lui faire voir ce qu’il était prêt à lâcher ou non.
Il a observé que son corps évolue et que, par exemple, ses tendons ne répondent plus comme dix ans en arrière.
Il faut accorder le volume d’entraînement nécessaire à la capacité adaptative du corps.
Les tendons et ligaments ont besoin de beaucoup plus de temps pour récupérer par rapport aux muscles. On parle de quelques jours pour les muscles, à 3 semaines/6 mois pour les tendons !
D’où l’intérêt du travail de mobilité pour aller s’entraîner à aller chercher les amplitudes maximales.
Avec Leonardo Pelagotti, on aborde cette problématique de récupération des tendons alors qu’il nous raconte comment son corps a encaissé son expérimentation de faire un marathon où il a exclusivement respiré par le nez, dans une démarche anti-inflammatoire !
“C’est l’humilité !”
Julien reprend l’exemple des tendons: si les tendons ont besoin de beaucoup de temps pour récupérer par rapport aux muscles, il est évident que l’on va se retrouver avec des tendinites si on ne fait pas attention. Progresser trop rapidement en musculation, c’est peut-être faire s’adapter les muscles, mais pas les tendons.
“Prenez le temps. Ce n’est pas qu’on est capable de le faire qu’on doit le faire”
Il nous raconte son projet de réussir une traction à un bras : il y va très lentement pour se préserver.
Résultat = Discipline x Temps
Un résultat c’est plus qu’accomplir une chose, c’est l’accomplir dans les meilleures conditions.
L’humilité est une qualité fondamentale, souvent abordée sur le podcast. Micka Illouz s’en sert pour faire la chasse aux certitudes et pour ouvrir son esprit à la remise en question.
Sur le même ton, Will Janssens, on la considère comme un moyen d’empêcher de se freiner dans ses apprentissages.
A la base, il a commencé en partageant des idées de recettes pour les athlètes de jiu jitsu, comme il nous l’expliquait dans cet épisode il y a deux ans. Puis il s’est formé en naturopathie et a donné des conseils en nutrition, notamment pour les athlètes de sport de combat.
Mais comment faire sa publicité ? Par son physique.
Julien incarne la santé et la forme physique. En postant des photos de lui, il montre qu’il applique ce qu’il dit.
C’est une preuve d’exemplarité : sous la forme d’une plaisanterie, nous parlions de cela avec Nicolas De Paoli et la marque de fabrique de Mouvers de se montrer torse nu. Un expert, c’est quelqu’un qui a fait le travail, autant le montrer !
Au-delà de cela, Julien voit bien que les gens sont plus attirés par le résultat final que par le chemin : la différence de likes entre les posts à photo et les posts éducatifs est frappante. Mais s’il peut les inspirer par les résultats pour qu’ils se bougent, alors pourquoi pas.
Surtout qu’il souhaite réorienter son contenu vers plus d’activité physique, car le mouvement a plus d’impacts sur la santé que l’alimentation.
Il nous partage une étude qui montre la meilleure combinaison pour une bonne santé :
Ceux qui bougent bien et mangent bien > Ceux qui bougent bien et mangent mal > Ceux qui ne bougent pas et mangent bien > Ceux qui ne bougent pas et mangent mal
Se montrer sur les réseaux sociaux est une problématique qui freine beaucoup de personnes dans la diffusion de leur contenu. Nous en parlions avec Cécile Giornelli pour qui cette question a été fondamentale lors de son retour sur les réseaux sociaux : mais les gens ne veulent pas que du contenu, ils veulent une présence et une vraie personne à suivre !
Cette réorientation prend du temps : Julien sait qu’il a besoin d’exposer régulièrement et construire une nouvelle direction pour que le message finisse par passer.
Se pose alors la question de la légitimité : en France, on valorise les diplômes. Mais chez les mouvers, on valorise l’action au blabla. Le vocabulaire, ça s’apprend en chemin. La légitimité, c’est l’expérience, c’est incarner ce qu’on dit.
Partout ailleurs, les compétences servent plus que le diplôme. Il suffit de répondre à la question : Qu’est-ce que tu sais faire et qu’est-ce que tu ne sais pas faire ?
J’invite chaque personne à porter sa voix et à la diffuser. Chacun a un message à apporter, une manière d’être, une façon de voir les choses. Bref, “Il faut se lancer et on verra ce qui se passe” comme nous le dit Rod Reynolds !
Retrouve tous les livres recommandées par les invités du Podcast dans la BIBLIOTHÈQUE des Mouvers
“Chaque jour, donne le meilleur de toi-même.”
~ Julien Lepage ~
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