Comment la diète cétogène a permis à Johanne de retrouver un équilibre hormonal ?
Johanne s’est lancé dans la diète cétogène dans un contexte de santée dégradée par ses TCA, son sous-poids, sa dominance d’oestrogène et sa porosité intestinale. Elle lui a permis de retrouver un équilibre hormonal et de se sortir d’un cercle vicieux de la nutrition. “C’était la première fois que je trouvais quelque chose qui marchait”.
Aujourd’hui, elle sait que la bonne santé va au-delà de la nutrition : Il faut aussi de l’interaction avec la nature et un respect des rythmes biologiques. Toutefois, pour elle, la nutrition a été une porte ouverte à ce monde là.
Johanne nous dit qu’elle maintiendra cette diète tant que son métabolisme est ok avec ça. Faire attention à ce qu’on mange est important : passé 40 ans, les cellules ne sont plus aussi solides et toute l’épigénétique commence à peser sur le physique. Tout ce qu’on a fait auparavant a un impact.
Grâce à quels autres facteurs peut-on ajuster notre longévité ?
Mais alors, est-ce qu’on peut rajeunir notre âge cellulaire avec une diète ? Oui, mais pas qu’avec une diète. Pour Johanne, il y a aussi :
- La manière dont on gère ses pensées
- Notre relation à la lumière
Nous ne prenons pas assez de soleil et nous sommes soumis à trop de lumière artificielle devant les écrans. Ayant moi-même grandi à Paris, qui est une ville bétonnée et avec peu de lumière en hiver, je parle de ce manque de contact avec la nature. Car c’est possible de vivre dans un environnement peu naturel : l’humain a une grande capacité à s’adapter, mais cela ne veut pas forcément dire que c’est sain.
Et puisque Johanne conseille d’aller dehors le matin pour se mettre sous la lumière du soleil, si ce n’est pas possible selon notre environnement, on peut trouver des solutions: aller plus loin en prenant le vélo, se rendre dans un parc, etc.
Quel est le danger d’induire un rôle de divertissement dans l’alimentation ?
Pour Johanne, “l’alimentation ce n’est pas un putain de jeu”. C’est de la médecine, c’est sérieux, ça a des conséquences. Dans son échelle de valeurs, c’est tout en haut. Elle comprend que d’autres peuvent être plus conviviaux et indulgents sur le sujet, mais pour elle, elle met son âme et son sérieux dans là-dedans.
Nous parlons de l’importance de prendre position : c’est ok de ne pas plaire à tout le monde, tant qu’on met de la bonne énergie dans ce en quoi on croit.
Pourquoi une diète cétogène mal effectuée est-elle pire que de consommer des glucides ?
Certaines personnes ont des problèmes de santé, comme l’hypothyroïdie ou d’autres syndromes métaboliques, ont un intérêt majeur à mettre en place une diète cétogène pour changer de métabolisme. Mais certaines approches vont plutôt fatiguer notre corps sans changer notre métabolisme.
Il faut donc faire attention, surtout quand on a une audience, même toute petite : on a la responsabilité de ne pas dire n’importe quoi et de savoir de quoi on parle, surtout en matière de santé. Les gens prennent ce qu’on leur donne, ils ne vont pas forcément aller se renseigner derrière.
Le régime cétogène est très efficace seulement si le métabolisme devient cétogénique et qu’il se met à produire du gras et que les cétones produisent des cycles de krebs. Mais s’il ne le fait pas, on se met en famine.
“ Une diète cétogène mal faite, c’est pire que quelqu’un qui mange des glucides ! “
Régime cétogène & paliers d’adaptation : L’importance de la patience dans le processus de changement d’alimentation.
On arrive dans un état de famine à cause de l’obsession d’enlever les glucides dès qu’on entre dans la diète cétogène. Le problème, c’est quand on commence cette diète tard dans notre vie: notre corps est habitué à être dans un mode glycogénique. En absence d’apports en glucide, il va aller dans les acides aminés (ce qu’on appelle la glucogénèse) pour les trouver. Ainsi, il peut rester en mode glycogénique, mais cela fatigue les glandes surrénales (qui produisent notamment le cortisol). Cet état-là est un énorme choc pour le corps.
Pour Johanne, le but premier du régime cétogène est d’apprendre au corps à dégrader le gras. L’approche la plus dangereuse est donc de baisser les glucides et de ne pas apprendre au corps à brûler du gras. C’est pourquoi Johanne conseille de baisser les glucides tout en consommant des matières grasses à côté. C’est un processus qui prend du temps.
Lors d’un changement d’alimentation vers le cétogène, on conseille généralement de se retirer des compétitions car ce changement entraîne une période de contre performance. Mais les effets sur le long-terme sont bénéfiques : le gras produit moins de déchets que le sucre des glucides : notre corps se retrouvera plus fort, conservera son capital métabolique et restera plus longtemps performant.
C’est Jean-Christophe Ordenneau qui nous parlait du régime carnivore, qu’il associe au régime cétogène, en nous contant ses bienfaits pour la longévité, la santé du corps mais aussi de l’esprit.
Comment la lecture des ouvrages de Katy Bowman a-t-elle révolutionné le rapport au mouvement de Johanne ?
Johanne a fait la découverte de Katy Bowman et de la sphère MovNat suite à un problème à la jambe – qu’elle n’a plus aujourd’hui – à travers les livres Move your DNA et Simple Steps to Foot Pain Relief (ce dernier en anglais).
Cela lui a fait réaliser que si on va à la salle mais qu’on reste assis toute la journée, rien ne changera pour le corps.
“ Il faut que l’essentiel de mon quotidien soit en mouvement et ensuite, je me paierai le luxe d’aller faire du sport parce que j’aime cela ! “
Johanne invite à reprendre conscience des mouvements qu’on fait dans sa vie de tous les jours, surtout dans les emplois monotones qui demandent d’effectuer les mêmes mouvements.
Pour enlever tout ce qui l’encombrait, elle a par ailleurs réarrangé sa maison en vendant sa table, ses chaises et son lit. Il ne lui reste plus que son canapé. Tout cet espace disponible chez elle invite au mouvement.
Comment Johanne a-t-elle découvert la méditation ?
Grâce à la méditation, Johanne a réussi à se défaire de la croyance que l’anxiété faisait partie intégrante de sa vie et que cette vie n’était pas seulement son travail ou ce que les gens pensaient d’elle.
Elle nous parle des travaux de Joe Dispenza, notamment à travers son livre Breaking the Habits of Being Yourself, et comment ils ont impacté sa vie. Il lui a permis un nouvel élan, puisqu’après avoir découvert la méditation, elle s’est lancée dans la diète cétogène puis a ouvert sa chaîne.
Pour elle, c’est notre manière de gérer nos pensées qui importe le plus pour créer un changement durable. Les pensées créent de l’énergie qui créent elles-mêmes de la matière. C’est à partir de nos pensées que l’on prend les actions pour se transformer.
Pourquoi est-il important de conscientiser nos bagages karmiques ?
L’expérience mystique est quelque chose qui intéresse Johanne, notamment les voyages astraux. Cependant, son vrai but est de se débarrasser de tout ce que son âme traîne depuis des générations, de ses bagages karmiques.
Nous parlons d’avoir conscience de ces bagages : par exemple, je sais très bien quels sont mes démons et ma mission de vie : en avoir conscience me permet de savoir vers quoi m’orienter et de quoi je dois me détacher.
Penser que la vie est un cycle et un passage rend son idée plus apaisante. Nous sommes là pour retirer ce qu’on a à retirer et pour servir les autres. Il n’y a pas besoin de tout prendre au sérieux et accorder aux gens trop de poids : nous sommes là pour faire notre parcours, c’est tout.
Quels outils ont été pour Johanne les plus efficients ?
- La méditation
- La lumière naturelle
Pour ce dernier outil, elle nous raconte avoir invité Roudy Nassif sur son podcast pour en parler. Voir le lever du soleil permet d’envoyer les bons messages jusqu’au système endocrinien pour réveiller le corps, mais cela permet aussi de voir le monde différemment.
Je raconte que, pour moi aussi, ne jamais rater les levers de soleil me donnait une relation différente au temps. Assister aux levers et couchers de soleil tous les jours donne l’impression d’avoir de longues journées.
Nous parlons ensuite de la méditation par le soleil ou sun gazing, mais aussi de la respiration du feu que le père de Johanne lui a fait faire pendant un rituel.
Expériences d’états de conscience modifiée
Johanne nous raconte que, dans les retraites de Dispenza, ils commencent la journée à 4h du matin avec une méditation de la glande pinéale qui dure 4 heures et qui amène un état de transe. Dispenza parle d’ailleurs de cette méditation dans son livre Devenez super conscient.
J’ai invité de nombreux mouvers qui, comme Johanne, m’ont raconté leurs expériences de conscience modifiée
- Soit sans l’utilisation de produits, comme les expériences de Maxime Froget avec la méditation Vipassana ou la respiration holotropiques de Thomas Bazin.
- Soit avec des produits : le microdosing (DMT) dont nous parle Victoria Anaïs Pollastri ou l’ayahuasca que David Nicolas a expérimenté par pure curiosité, simplement pour voir ce qui arrive.
Pour Johanne, tout le monde n’est pas obligé de passer par là : ça vient à soi au moment où on en a besoin. On ne peut pas forcer une expérience car on n’est pas forcément prêt à recevoir l’information ou à traverser ce qu’il y a à traverser.
Au-delà de la métaphysique, j’aborde le fait qu’avoir un corps robuste peut aider à traverser plus facilement ces états. Je mentionne alors un ami bodybuilder, ayant consommé du kambo, une médecine issue du venin d’une grenouille. Grâce à sa pratique physique et son expérience avec différents types d’alimentation, il a été le seul dans sa session à encaisser. Il a pu compter sur lui-même car il a fait confiance à son enveloppe charnelle. C’est ce en quoi je crois profondément : la vie est une expérience spirituelle et notre corps est notre véhicule. Il faut en prendre soin, en l’honorant et lui accordant de la gratitude.
Pourquoi est-il essentiel de choisir avec soin ses premières et ses dernières pensées de la journée ?
Le problème, c’est que nous sommes très occupés aujourd’hui. Si occupés qu’on culpabilise à l’idée de ne rien faire. “Les gens ont trois vies dans la journée.”
Johanne invite à passer du temps avec soi-même le matin, pour trouver ce temps où on se donne la priorité. Cela peut prendre la forme d’un rituel matinal, pour sacraliser ce temps que l’on s’offre.
Aussi, elle parle de l’importance de bien choisir ses pensées. Les pensées que l’on a dès qu’on se couche détermine notre lendemain. Celles du matin déterminent notre journée.
“ Tes premières et tes dernières pensées de la journée, il faut vraiment les choisir soigneusement, voire les préméditer… “
Comment améliorer son sommeil grâce à la lumière naturelle ?
Idéalement, il faudrait mettre en place des routines dans les deux heures avant de se coucher. Toutefois, si on n’a pas le temps de le faire, il suffit que l’œil capte différents moments de luminosité (du lever au coucher du soleil) pour améliorer son sommeil, de manger tôt et surtout d’éviter la lumière bleue au lever et après le coucher du soleil.
Johanne nous explique qu’un écran de téléphone a une luminosité qui correspond à celle du soleil à 14 heures. Si la première chose que l’on fait le matin est de regarder son téléphone, le corps va penser qu’il est en retard dans son processus de réveil. Il va booster sa production de cortisol. Si l’on passe la journée sur les écrans, le cortisol sera toujours largement produit : on risque de cramer nos hormones.
Par ailleurs, la lumière bleue crée de la résistance à l’insuline et dégrade la vision. Il ne s’agit pas d’arrêter totalement de la regarder, mais plutôt de ne pas le faire longuement, ni à tous les instants. Pour aider, on conseille de mettre un filtre contre la lumière bleue sur les écrans.
C’est avec Pierre Dufraisse que nous parlions aussi du lien entre lumière, cycle circadien et sommeil, qu’il nous explique avec des termes scientifiques pour mieux nous faire comprendre ce qui se passe dans notre corps quand on s’expose à la lumière du soleil dès le matin.
Glande pinéale : Quel est l’intérêt de comprendre à la fois ses fonctions biologiques, mais également ésotériques ?
Pour passer à la suite, je questionne Johanne sur son collier en forme d’œil d’Horus. Selon Johanne, il a la forme de la glande pinéale et est un symbole qui permet de voir “d’autres choses”.
La glande pinéale transforme la mélatonine, qu’on produit dès le matin au contact des UVA, et l’hormone de la DMT. On peut la stimuler notamment avec une respiration qui fait monter l’énergie (comme celle enseignée par Joe Dispenza) en la visualisant monter vers la glande pinéale. Elle provoque parfois des réactions fortes chez certaines personnes et permet d’accéder une autre dimension du réel : Dylan Rousselet nous en parle pour l’avoir lui aussi expérimenté.
Par le passé, on avait déjà connaissance de cette aptitude. Il existe une sculpture en forme de glande pinéale au Vatican. Aussi, dans une version très ancienne des Anciens Évangiles, il est écrit : “when your eye will be single, your whole body will be full of light”, à savoir “quand ton oeil sera unique, ton corps entier sera rempli de lumière”. C’est-à-dire : quand la glande pinéale (l’œil unique) est activée, ça déploie d’autres couches d’énergies.
Peut-être est-ce une incitation à croire qu’on possède une lumière intérieure, qui peut être un tremplin pour nous pousser à agir pour nous-mêmes.
Thérapie par la lumière rouge : Faut-il se laisser tenter ?
Johanne possède deux dispositifs de lumière rouge. Pour elle, ça aide lorsqu’on est carencé en lumière rouge et qu’on doit rester en intérieur. Pourtant, on rate l’important, à savoir la lumière naturelle.
“Ce qui s’achète est plus facile que ce qui se met en place.”
Johanne estime qu’il est préférable d’éviter d’acheter ces lampes avant d’avoir changé sa relation avec la lumière. Des lumières rouges, il y en a partout dans la nature : il suffit de passer du temps dehors. Bien sûr, elle a conscience que selon le mode de vie de chaque personne, ce n’est pas forcément possible. Acheter une lampe, tout en essayant d’aller autant que possible vers les ressources gratuites procurées par la nature, peut être alors un bon compromis.
L’importance de conscientiser les ravages que les outils technologiques peut causer, à la fois sur sa santé physique et psychique.
La disponibilité de l’information a drastiquement changé depuis plusieurs années : avant, on allait intentionnellement vers l’information. Maintenant, on la reçoit sans vraiment la choisir. Des algorithmes décident pour nous ce qu’on veut et ce qu’on consomme. Pour Johanne, il est important de reprendre un pouvoir de décision sur ce qu’on veut voir et utiliser des outils concrets pour se détacher des outils technologiques, voire s’octroyer des moments sans le téléphone.
Pour elle, le téléphone détruit la discipline. Nous parlons de la difficulté d’être un adolescent aujourd’hui, au milieu du tsunami d’informations et du poids des réseaux sociaux. Johanne va plus loin en parlant des ondes du wifi et des airspods qui détruisent la santé.
“ Les gens qui se baladent avec des airpods dans les oreilles, c’est une hérésie ! Personne n’irait se mettre la tête dans le micro-ondes… Mais là, on fait l’inverse : on met le micro-ondes à l’intérieur ! “
Comment améliorer sa respiration ?
Nous parlons des différents liens qu’a la respiration avec notre corps:
- La posture : il est important de prendre conscience de notre posture car la respiration y est très liée. Si nous sommes courbés sur nos téléphones, on prive le cerveau d’oxygène.
- Le sommeil : la respiration impacte le sommeil, notamment via la production d’oxyde nitrique. Mieux respirer permet d’optimiser sa production, qui est la base pour l’équilibre hormonal.
La respiration nasale (ou nose breathing) : se remettre à respirer par le nez est capital, notamment pour les athlètes qui souhaitent développer leur endurance. La respiration est plus fluide, donne une meilleure oxygénation et permet un meilleur transfert. Nous recommandons de mettre du scotch sur sa bouche pour s’entraîner.
