MÉDITATION : Pourquoi vous devez intégrer la pratique de la méditation dans votre quotidien ?

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J’ai récemment échangé avec mon ami Sylvain Noury (Amplitude Mouvement Bordeaux) à propos de l’entrainement physique, cet échange est extrait du 46 ème épisode du Mouvers Podcast, dans cet article il s’agira d’aborder la question suivante :

“ Pourquoi est-il nécessaire de ralentir ? Quels sont les outils qui peuvent nous y aider (méditation, respiration…) ? ”

Très bonne lecture à toi mon Mouver !

Comment débuter la MEDITATION et les exercices de RESPIRATION ?

SLIM : Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur cette idée de pratiquer l’immobilité, le “non-mouvement” ?

Qu’est-ce que ça t’apporte, à titre personnel ?

Sous quel format est-ce que tu préconiserais de commencer à pratiquer l’immobilité, le non bouger, pour quelqu’un qui débute ?

Une nouvelle fois, je te lance sur cette idée de s’adresser au “débutant complet” car c’est souvent le type de questions que je reçois :

“ Comment je m’y mets ? “

“ Comment je commence ? “

Selon toi, que pourrait en tirer un débutant complet, à pratiquer l’immobilité ?

Aurais-tu certains outils à nous recommander, de types méditations, respirations ou autres ?

SYLVAIN : Oui, bien sûr !

C’est un vaste monde, celui de la respiration…

La respiration, c’est une chose et la méditation un peu plus axée sur la présence, ça va être autre chose !

Pour moi, le principal est de bosser un peu de tout, comme toujours…

Au départ, je préconiserais d’essayer de se fixer des protocoles qui soient assez courts, parce que sinon, ça va être plus difficile de maintenir le rythme sur le long terme !

Par exemple, commencer par prendre conscience de sa respiration, c’est déjà excellent !

Pour ma part, j’aime bien compter mes respirations, ça a été un des premiers éléments qui m’a fait prendre conscience de ce que signifiait réellement la “présence”, le fait d’être présent.

Si, au bout de trois respirations, tu es déjà déconnecté, en train de penser à ta liste de courses ou à ce que tu vas faire tout à l’heure, tu peux te dire d’emblée que tu as du travail car trois respirations, ce n’est vraiment pas long…

Après, il est surtout important de comprendre, pourquoi est-ce que l’on fait ça et pour comprendre tout ça, il faut alimenter nos connaissances !

Me concernant, j’aime bien l’idée de faire quelque chose, en sachant à peu près où je me dirige, en commençant par exemple par me trouver un bon bouquin.

J’ai commencé mes lectures par des techniques traditionnelles chinoises, à l’époque, mais c’est particulier car il y a beaucoup de comptage de respirations, donc je ne vais pas vous vous citer cette illustration pour l’instant mais plutôt orienter vers un contenu qui soit plus accessible pour le débutant complet !

Christophe André (lien à retrouver à la fin) par exemple, écrit de très bons bouquins sur la présence, il décrit très bien la substance de la méditation :

  • Qu’est-ce qu’il est nécessaire de mettre en place ?
  • Est-ce que je m’assois et je me dis que je médite ?
  • Comment ça se passe ? Quand je respire, est-ce que je dois contrôler ma respiration ou ne pas la contrôler ?
  • Que dois-je faire dans ma tête ?
  • Que dois-je mettre en place comme temps de pratique ?

Si j’ai un conseil à donner, c’est vraiment de pratiquer régulièrement !

La régularité, c’est le mieux !

Aussi, le volume doit être grandissant, c’est-à-dire que si on est à l’aise avec une petite pratique de 5 minutes, c’est déjà cool, mais petit à petit, ne pas hésiter à accroître ses temps de méditation,

Passer à 15 minutes, à 20 minutes, à 30 minutes, à 1 heure etc, en fonction de ce que l’on recherche aussi, bien entendu !

Le fait d’aller chercher la connaissance, nous permet de comprendre :

  • Pourquoi est-ce que l’on médite ?
  • Qu’est-ce que méditer ?
  • Quelle est la différence avec le fait de respirer ?

Comment la pratique de la méditation permet d’être plus ancrée dans le moment présent ?

Il faut vraiment aller au fond des choses, pour comprendre que la méditation ou la pleine conscience, c’est un effort, un entraînement dans le sens où l’on vient chercher à développer notre concentration au maximum,

Donc forcément, les résultats et les bénéfices de cette pratique, vont nous permettre d’être beaucoup plus :

  • Concentré !
  • Présent !
  • Efficient !

Être présent et concentré dans ce que l’on fait, nous permet par conséquent d’être plus efficient parce que l’on n’est pas dispersés, on est vraiment “là” !

Quand tu fais ton “Handstand” et que tu veux être bien sur ta posture, en général, tu prends cher au début parce que non seulement tu as du mal avec ton corps, mais en plus, ton esprit cherche à partir un peu dans tous les sens !

Tu ne peux pas être un spécialiste du “handstand” dès le début, et c’est normal !

C’est pourquoi, je considère véritablement l’équilibre sur les mains comme un “art du de zen” !

Mais pas que le “Handstand”…

Par exemple, pour la locomotion, c’est exactement pareil !

Peu importe ce que tu entreprends, il faut réussir, petit à petit, au fur et à mesure, à être à 100% dans ce que tu fais car c’est précisément ce qui te permettra de faire des progrès au niveau cognitif,

Au niveau de la mémorisation,

Au niveau du ressenti,

Au niveau du développement de tes informations nerveuses…

En somme, tu optimises ta pratique, mais sans le vouloir !

C’est pourquoi la méditation peut être complexe à appréhender dans les premiers temps car c’est presque une activité bipolaire :

Tu dois méditer, sans penser à méditer !

Tu dois méditer, avec un détachement qui soit total et avec une présence qui soit maximale !

Donc, à partir du moment, où tu te dis :

“ OK, là je médite…”

Déjà, ce n’est pas bon !

Il faut parvenir à se détacher des objectifs, à adopter une espèce de désengagement vis-à-vis de la pratique…

Et ce désengagement, c’est exactement ce que l’on met en place dans le mouvement !

Concrètement, qu’est-ce que ça signifie ?

Si tu fais de la locomotion, en pensant déjà à ton niveau dans dix ans quand tu seras super bon et que tu pourras poster des vidéos de toi, je pense que là, clairement, tu n’es pas “assez” dans ce que tu fais !

Il faut que tu dégustes ta difficulté, là…

Là, tout de suite, quand tu es en train de bouger !

Profite !

Profite…

Alors certes, c’est dur, tu en chies…

Peut-être que tu sens que ça te fait mal aux mains, parce que le sol est pourri ?

Mais : on s’en fout !

Tu as mal aux chevilles ?

Tu as mal aux genoux, quand tu bouges ?

C’est ça en fait, le présent !

C’est : en chier, là, tout de suite…

Et, il faut savoir profiter de ces moments-là !

Des pratiques immobiles comme la méditation ou la pleine conscience par exemple, parce qu’il n’y a pas que celles-ci, te permettent de te poser, de développer une réelle présence dans ton corps !

La présence, c’est un des éléments principaux dont tu peux bénéficier au quotidien, comme quand tu prends ton petit déjeuner par exemple !

Qu’est-ce que le mouvement “Slow” ?

Peut-être, connais-tu le mouvement “Slow” ?

Le slow food…

Le slow sex…

Le slow “tout ce que tu veux” !

Le fait de r-a-l-e-n-t-i-r, comme dans le mouvement, ne pas être dans la précipitation d’exécuter à 100 à l’heure, ne pas réfléchir à :

“ J’ai ça à faire après, il faut que je me dépêche ! ”

Non, non !

Tu es -> là !

Donc, fais ce que tu es en train de faire et c’est tout !

Il ne faut pas aller plus loin que ça !

Tu es -> ici !

SLIM : Amen !

Tes propos Sylvain, ce que tu viens de dire : c’est de l’or !

Tes mots sont absolument incroyables !

Cette idée de se désengager, de r-a-l-e-n-t-i-r…

C’est effectivement la “Slow Life”, à une époque où l’on promeut pourtant la “Fast Life” !

Il y a des personnes qui vont aller à contre-courant de ça et promouvoir justement, la “Slow Life”, en faisant les choses, l-e-n-t-e-m-e-n-t, comme tu le précisais, que ce soit avec le mouvement, la méditation, la respiration, ou dans la vie en général, comme avec le travail :

Tu n’as pas besoin de te mettre dix heures de travail non-stop, d’enchaîner les cafés, de prendre du LSD, même microdosé pour y aller “pleine balle”, tout le temps…

Parfois, il est bon de se dire :

“ Je fais une chose et je la fais l-e-n-t-e-m-e-n-t, je la fais bien, je la fais correctement… “

Tu pourras en retirer énormément de joie et de satisfaction, sans nécessairement chercher à aller plus loin, cette nuance est, je pense, très importante !

Et, comme tu le précises, si tu as déjà des petites doses de r-a-l-e-n-t-i-s-s-e-m-e-n-t et de pleine conscience dans ton quotidien, avec ton entraînement par exemple, après, c’est largement possible et relativement facile de le transférer au reste de tes activités !

Qu’il s’agisse même de parler avec quelqu’un, profiter que ce soit l-e-n-t, qu’il y ait une sorte de musicalité dans la conversation…

Alterner la conversation avec des pauses !

Parfois, ne rien dire peut être le bon moment pour simplement profiter et respirer ensemble afin de continuer à progresser spontanément dans la conversation…

Typiquement, c’est aussi pour cette raison que j’avais à cœur de proposer des podcasts qui soient longs !

Proposer aux personnes de mon audience de nous écouter pendant un trajet en voiture de quelques heures, afin de pouvoir consommer ce type de conversation, plus l-e-n-t-e-m-e-n-t !

Les formats longs enseignent une manière d’apprendre et d’alimenter nos connaissances qui est très intéressante, car on le fait de manière plus l-e-n-t-e, on prend davantage le temps…

Tu as le temps de disséquer chaque chapitre, chaque section et non de courir justement après une information qui soit déjà condensée, réduite, de manière à ce que tu la consommes facilement…

Car précisément, si tu consommes une information rapidement et facilement, la rétention va aussi être très courte !

Tu saisis ?

SYLVAIN : Oui, complètement !

SLIM : C’est pourquoi j’ai fait le choix de proposer un format de podcast qui soit long, dans lequel, on peut librement et aisément diverger !

Tes propos font donc pleinement sens en moi car c’est un principe de vie me concernant, c’est précisément la manière dont j’aborde ma vie !

Comment concrètement RALENTIR le rythme de notre vie ?

SYLVAIN : Complètement et je pense que c’est d’autant plus compliqué de mettre ça en place, parce que notre société nous pousse chaque jour, toujours un peu plus, à être attirés par toutes les informations qui nous arrivent à la tronche, tout le temps !

De plus, les gens que l’on côtoie sont aussi pour la plupart d’entre eux, branchés sur du 220 volts et ça en devient presque contagieux, d’avoir affaire à des individus surexposés…

Dans le fait de se poser, de prendre le temps pour faire quelque chose, ce qui est bien avec cette mécanique, c’est que ça demande un véritable effort !

Comme pour ralentir les mouvements, il est en effet bien plus dur de les r-a-l-e-n-t-i-r, que de les accélérer !

Ce qui va être intéressant, dans le fait de r-a-l-e-n-t-i-r, c’est que ça va mettre justement en évidence tout ce qui cloche,

C’est-à-dire que si tu essaies de ralentir, tu vas percevoir les choses qui vont constamment te demander une attention car spontanément et constamment tu les fais en accéléré et constamment, celles-ci te mettent en stress…

Les identifier, c’est la première phase !

La seconde phase consiste à essayer de les mettre un petit peu à l’écart, juste pour voir ce que ça fait, pour voir si tu parviens alors à rester sur un rythme plus lent, pour essayer de profiter davantage de ce que tu fais !

Par exemple, au lieu de prendre ma voiture pour me dépêcher de me rendre à un endroit, je vais plutôt marcher, même si ça me prend trois à quatre fois plus de temps !

C’est un point de vue…

Est-ce que je l’accepte ?

Si je l’accepte, alors c’est cool, je suis en accord avec moi-même, je vais marcher tranquillement pour me rendre à cet endroit, je vais juste prendre un peu plus de temps en amont afin de m’organiser…

Et parfois, au quotidien, certaines choses peuvent être abordées avec ce point de vue !

C’est en mettant en place ce processus, que l’on va pouvoir identifier ce qui nous nuit au final, dans cette accélération et cette surreprésentation d’informations, qui viennent nous capter.

Et nous permettre par conséquent de constater :

  • Est-ce que ça me fait du bien ?
  • Est-ce que je me sens mieux ?
  • Est-ce que je me sens plus détendu ?

En général, la question ne se pose même pas…

Parfois, il faut simplement prendre conscience que l’on va trop vite et s’arrêter, pour agir plus consciemment, plus tranquillement et cette simple action, permet déjà de nous faire ressentir des modifications,

Au niveau du corps, la respiration commence à se détendre et au niveau du mental, cela permet un recul pour voir à quel point on peut se mettre la pression !

R-a-l-e-n-t-i-r pour conscientiser les petites choses, les petits leviers, qui clairement, nous font chier au quotidien…

SLIM : Exactement et c’est absolument capital !

Comme tu le précises Sylvain, faire les choses plus lentement, ça te permet d’avoir une auto-évaluation beaucoup plus précise, ça te permet d’être capable de t’analyser !

Dans le mouvement par exemple, tu peux ainsi constater qu’il y a des sections entières d’un même mouvement sur lesquelles tu n’as jamais porté ton attention, ça peut être dans un mouvement très simple, comme un “Squat” :

  • Est-ce qu’activement, tu descends ton corps ou bien, est-ce que tu te laisses tomber pour ensuite remonter ?

Ce sont des perceptions qui sont subtiles, mais qui font toute la différence par la suite, aussi bien vis-à-vis du ressenti, de la performance que de la prévention des blessures !

C’est se demander honnêtement :

Est-ce que je contrôle tout en réalité ?

Est-ce qu’il y a une partie de moi qui agit de manière automatique et inconsciente ?

Après, dans la vie, évidemment, il est nécessaire de prendre le temps de marcher, de prendre le temps de “faire”, tout simplement…

Justement, il y a deux jours, j’étais en stage en Suisse et je voyais des gens courir après les métros et les tramways etc, en blague, je disais à mon à mon ami :

“ Tu ne me verras jamais courir après un bus ! ”

Mais en réalité, cette blague-là, c’est presque un principe de vie que je m’impose !

Je n’ai aucune envie d’avoir quelque chose qui me pousse à me précipiter !

On confond souvent vitesse et précipitation et pour ma part, je mets vraiment un point d’honneur à essayer de m’empêcher de le faire !

Dans le cas où je suis en retard, je le prends comme un signe que, la prochaine fois, je dois mieux me préparer en amont, mais je n’ai pas envie d’être dans la réactivité,

Dans le sens où, un élément extérieur me force à réagir et à modifier mon attitude, mon humeur pour me faire sentir presque le souffle coupé, haletant, transpirant, dans la précipitation, parce que j’estime que cet état d’être, ça reste une décision de notre part !

Si tu ne cours pas et que tu acceptes d’être en retard, tu arrives à ton rendez-vous en présentant tes excuses pour avoir été en retard et si la prochaine fois, tu ne réitères pas ce retard, tu as tout gagné !

Tu arrives à ton rendez-vous d’une meilleure humeur, plus positif, tu as de nouveau travaillé sur toi, tu t’es en quelque sorte, presque renforcé, avec la loi de l’hormèse car tu te dis :

“ Maintenant, je sais comment mieux me préparer, donc je viens de gagner une mini compétence de gestion de mon temps ! “

Alors que si tu te précipites, tu n’as fait aucun travail en réalité, tu n’as aucun gain, tu as juste quelque chose qui te débite de ton énergie, de ta joie et en plus tu le communiques à la personne avec laquelle tu avais rendez-vous (travail, entraînement…).

Au final, cette approche est vraiment une attitude, une manière pleine et concrète d’aborder les éléments parfois chaotiques qui se présentent dans nos vies !

SYLVAIN : Complètement !

Je pense aussi que le fait de mettre ce genre de positionnements en place, c’est aussi mieux gérer les moments où tu n’auras pas forcément de pouvoir décisionnel !

Certaines fois, tu seras contraint de speeder, tu n’auras pas le choix de faire autrement mais ces moments-là, du coup, tu vas beaucoup mieux les gérer, les supporter et les accepter !

On ne peut pas être nickels tout le temps…

Il y a des moments où les choses s’imposent à nous, où on a pas d’autres choix que de se speeder, de prendre la voiture pour aller très vite, certains moments sont comme ça, mais tant qu’ils ne représentent pas une grande partie du quotidien, alors c’est cool !

SLIM : Exactement !

Se rendre compte qu’il y a une partie aussi de ta journée, sur laquelle tu as un plein pouvoir décisionnel,

Et justement, s’entraîner à bien gérer les choses dans ces moments-là, ces instants où il n’y a pas de stress, ça permet, comme tu le précises, par la suite, de gérer de manière beaucoup plus fluide et instinctive les situations stressantes !

Et c’est d’ailleurs un principe qui vaut pour strictement tout ce que l’on impulse :

  • Le principe du “Mieux s’entraîner”
  • Le principe du “Mieux s’alimenter”
  • Le principe du “Mieux dormir”

S’entraîner, se renforcer, se développer, gagner en discipline, il faut le faire quand tout va bien, il ne faut pas le faire quand tout va mal…

SYLVAIN : C’est ça !

SLIM : Il ne faut pas le faire dans une situation stressante, parce que, si déjà, quand tout va bien, tu ne gères pas, ça va être simplement impossible de transférer çà, à un moment où les choses vont réellement mal…

J’ai beaucoup d’amis qui vivent un mode de vie assez différent du mien et qui sont en permanence stressés, au travail.

Je leur dis alors :

“ Attends, ton travail…

Est-ce que tu es un pompier ?

Est-ce qu’il y a le feu tous les jours et tu dois sauver des vies ou bien, réellement, si tu observes ce que tu fais, ce n’est pas si important que ça et ce n’est pas si  “urgent” que ça ?

Oui, ce n’est pas si urgent…

Alors, est-ce que tu ne prendrais pas le temps justement, de mieux gérer ta semaine tranquillement,

De manière à ce que, quand arrive un moment où tu as vraiment un projet de dernière minute à gérer, un dossier à rendre à la va-vite, tu sois plus à même de gérer la situation émotionnellement et intellectuellement ? “

Ce qu’il est important de saisir, c’est que tu t’entraînes à mieux gérer les situations de crise, en dehors des crises et non durant les crises !

SYLVAIN : Bien sûr, carrément !

Quel est le problème de la gratification immédiate ?

Je pense aussi que dans notre société qui avance très vite, les gens cherchent des résultats qui soient immédiats !

Quand ils ont décidé qu’ils veulent obtenir quelque chose, il leur faut, là, tout de suite maintenant…

Tel un plat que tu réchauffes au micro-ondes..

Je veux manger ce plat réchauffé, là, tout de suite !

Et BOUM, tu as ton plat !

Comme le fameux :

“ Je veux mon handstand ! “

Véritablement, certaines personnes peuvent se pointer à un cours et dire :

“ Moi, je veux mon handstand là… “

Ok…

Mais on commence par s’entraîner déjà et on verra ensuite, où tu en es !

Et je pense qu’à un moment, il y a un espèce de retour à la réalité, où ces mêmes personnes se disent :

“ Ah ouai, en fait, c’est dur, je ne tiens pas deux secondes…

Je suis rouge comme une pivoine quand j’ai la tête en bas…

Je n’arrive même pas à tenir, sans retenir ma respiration ! “

Tout simplement, ces personnes réalisent que le fait d’atteindre l’objectif de départ est en réalité très loin, mais c’est précisément ce qui fait la valeur d’une compétence !

C’est :

  • Combien de temps est-ce que tu vas dédier à cet objectif ?
  • Quelle énergie vas-tu mettre pour atteindre cet objectif ?

Si on te faisait cadeau de ton “Handstand”, là, demain, que va-t’il se passer ?

Tu vas le faire, tu vas prendre en photo…

Mais, quelle valeur alors accorderas-tu à ta compétence ?

Tu ne lui en accorderas, aucune !

C’est comme les vidéos Youtube intitulées: “ Ton handstand en 3 minutes ! “…

Mais vraiment, quelle merde peux-tu faire en trois minutes ?

Ce n’est pas juste, pas possible…

Si tu n’es prêt à consacrer que trois minutes à ton “Handstand”, alors je t’adresse simplement deux mots :

“ Bon courage ! “

En adoptant cette approche, tu seras juste dans le résultat et hop tu vas pouvoir prendre ta photo…

Mais, concrètement, à quoi ça va te servir ?

Ton handstand, ton équilibre sur les mains ou n’importe quelle autre compétence, si tu te concentres plutôt sur le processus, elle sera alors ancrée et valorisable !

Tu ne pourras même pas te la péter avec cette nouvelle compétence, parce que ton “Handstand” par exemple, il t’aura demandé plus d’un an et demi de travail pour être nickel…

Alors, qu’est ce que tu vas pouvoir raconter aux gens ?

“ Ouais regarde…. “

Non !

C’est logique : tu t’es donné pendant un an et demi, tu obtiens simplement ta récompense !

Il n’y aura pas de surprise…

Bien sûr que ton handstand tu vas l’avoir, parce que t’es en train de te donner, donc tu l’auras et il n’y aura rien à ajouter là-dessus !

“ J’ai travaillé et à un moment : je l’ai fait ! “

SLIM : Effectivement, c’est très important de développer cette idée que le plaisir est avant tout interne, qu’il vient de :

“ Je l’ai mérité ! “

Comme tu précises, en adoptant cette approche, il n’y a pas de surprise au final !

Si tu fournis les efforts nécessaires, tu ne vas jamais être surpris…

Comme le mec qui devient champion du monde de sa pratique, évidemment qu’il y a de la joie et de l’euphorie sur le moment compte tenu de la performance réalisée mais in fine,

Mais il sait très bien au fond de lui, qu’en fait, cette victoire représente la continuité logique du processus du travail et il n’y a presque pas de surprise dans cet accomplissement, dans le sens où :

“ J’ai travaillé donc j’ai mérité ce qui m’arrive ! “

Dans ce contexte, ce qui est promu, c’est la toute fin et non le processus !

Le moment du :

“ Waou, regarde Usain Bolt, il a couru, il a gagné, il a battu le record du monde ! “

SYLVAIN : Oui, c’est la fameuse “carotte”.

SLIM : Voilà, c’est la carotte, à la fin !

Et malheureusement, c’est ce qu’on observe et pas uniquement avec la pratique physique, mais aussi avec le monde du travail, avec les relations relations amoureuses et les applications comme Tinder, ces processus instantanés de :

“ Je t’ai choisi et boum, ça doit arriver ! “

C’est bien dommage, mais c’est pourtant le monde dans lequel nous vivons…

C’est pourquoi, je pense qu’il est important de tenir ce type de discours afin de remettre peut-être l’ordre naturel au centre, la méritocratie, cette idée de travail, sur le long terme !

L’acquisition de compétences est un processus qui est long, il ne faut donc pas en être effrayé !

Bibliographie

  • Christophe André, psychiatre et psychotérapeuthe français, spécialiste de la méditation et de la pleine conscience.

Ses principaux ouvrages, sur la méditation :

L’ensemble de ces éléments constituera je l’espère, des pistes de réflexion pour les Mouvers !

Merci pour ton attention !

Et si tu souhaites rebondir ou simplement partager ton expérience, je t’attends avec grand plaisir dans la section des commentaires 😉

Abondance et Gratitude,

Coach Nomad Slim
MOUVERS, Vivre en Mouvement
www.nomadslim.com

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