Aujourd’hui j’ai le plaisir de te partager un nouvel extrait de la conversation cosmique avec Nicholas Mercadier, où on aborde l’élevage.
Nicolas a répondu à cette question : “Comment l’élevage raisonné permet-il de préserver la biodiversité ?”
Très bonne lecture à toi mon Mouver !
En quoi l’élevage raisonné est un moteur de biodiversité locale ?
SLIM : Dans ce que tu dis, il y a un point, là, qui est extrêmement important pour moi, c’est cette idée de préserver la biodiversité !
Quand tu vis en ville, tu n’entends jamais ce mot-là…
Le mot “bio”, tu le vois sur un label d’un produit que tu achètes et qui coûte deux euros de plus…
Parle-nous un peu plus de cette notion-là, à quel point elle permet aussi, je pense, une certaine élévation de l’intellect dans le sens de comprendre les choses avec un spectre qui soit un peu large que de simplement dire :
- “ Légumes, c’est bien ! ”
- “ Viande, ce n’est pas bien ! ”
- “ Laitages, c’est bien ! ”
NICOLAS : Alors, je pense qu’on ne nous montre pas la vérité de ce qu’est l’élevage en France, c’est-à-dire que souvent on nous montre des atrocités donc moi je comprends qu’en ville, on puisse être offusqués ou choqués…
Que l’on puisse vraiment être choqués de voir des choses comme ça et que l’on se dise par conséquent :
“ Laisse tomber, c’est mort, je ne veux plus manger de viande ! J’ai vu ce qu’ils faisaient aux cochons… “
En fait, c’est vrai que dans certains pays, il y a des choses catastrophiques, même en France, c’est sûr qu’il y a eu des abus, qu’il y a des choses catastrophiques et qu’il y a encore des choses catastrophiques !
Maintenant, ce qu’il faut comprendre, c’est que l’élevage, d’une manière raisonnée, ne met pas en cause la biodiversité,
Par contre un steak végétal produit grâce à des monocultures, oui !
C’est-à-dire que moi, tous les matins, je vais faire le tour des vaches, on a des vaches un peu partout et tous les matins je vais voir des chevrettes, des biches, des lièvres, tout un tas d’animaux différents et pour moi, c’est ça la biodiversité !
Tu regardes un peu le sol, tu mets tes mains au sol et tu vas trouver des insectes…
Si tu creuses un peu, il va y avoir des vers de terre, des taupes, en fait il y a énormément de vie et tout ça, c’est tout un écosystème, qui permet cette chaîne alimentaire.
C’est toute cette chaîne alimentaire qui permet à toute cette biodiversité de se développer !
Comme tu le dis si bien, c’est vrai que la plupart des personnes n’ont pas conscience de l’importance de maintenir cette biodiversité, quand ils achètent leurs légumes ou autres…
Mais pour produire des légumes en grande quantité, il faut des champs où il n’y ait que ce légume-là…
Maintenant, la permaculture est davantage mise en lumière, où l’on constate que mélanger différentes espèces est bien plus intéressant parce que telle espèce va amener tel insecte et tel insecte va bouffer tel autre insecte, etc.
On commence à être un peu plus malins là-dessus !
Mais le gros problème est que pour produire en masse, ça reste encore compliqué car on est obligés de détruire cette biodiversité…
Or, pour moi, le plus important est de conserver cette biodiversité, ce n’est pas de savoir comment va finir ma vache…
Ma vache, de toute façon, finira par aller à l’abattoir, pour se retrouver ensuite sur un étalage de boucherie !
On peut trouver ça terrible, mais en attendant, cette vache a vécu une vie complètement normale,
C’est-à-dire que nos vaches vivent complètement librement, elles sont à l’extérieur la majeure partie de l’année, à part deux ou trois mois en hiver, où elles sont à l’intérieur, pour qu’elles fassent leurs petits et qu’elles soient au chaud.
Elles sont bien contentes l’hiver, d’aller à l’intérieur, d’être paillées tous les jours, c’est-à-dire d’avoir leur litière car on leur met du foin pour qu’elles soient propres.
Pour moi, dans ce processus, il n’y a aucune destruction de la biodiversité, au contraire, c’est un cercle vertueux car la vache va fertiliser le sol avec ses excréments, etc.
Alors, qu’à nouveau, si on prend l’exemple du champ d’avocats, je prends l’avocat car c’est vraiment l’aliment de prédilection des végans…
SLIM : C’est clair !
NICOLAS : Les végans vont dire :
“Il veut nous tailler, lui… “
Mais, pas du tout : je suis votre ami !
Je suis l’ami de tous les êtres humains, de tous les animaux et de toute la biodiversité !
Tu vois, il n’y a plus de fertilisant et donc tu es obligé d’ajouter des engrais chimiques et tout ça…
Donc voilà, ce sont toutes ces petites choses que l’on ne voit pas, comme la bouse de vache qui va attirer tel ver, qui va ensuite être mangé par tel insecte, etc.
Ce qui peut paraître ridicule, mais en fait, c’est cet écosystème qui crée le monde tel qu’on le connaît aujourd’hui et c’est ce tout, qui peut être menacé effectivement, si on ne fait rien…
Comment notre séparation avec la nature impacte notre manière de penser notre alimentation ? Notre rapport à la mort ?
Ce qui est dommage, c’est que les insectes, on s’en fout car je pense qu’on ne les a pas autant personnifiés, quand on a grandi dans une époque “Disney”, etc.
Quand on voit une biche se faire tuer, on pense à Bambi et de suite, on se dit :
“ C’est terrible ! “
Mais en fait, la biche, tous les jours, sait qu’elle peut mourir donc elle est alerte !
Je vais te prendre un exemple très personnel :
On a des canards qui ont fait des petits, donc des petits canards…
Je montre un caneton à n’importe qui dans le monde, cette personne va me dire :
“ Oui, bien sûr que c’est mignon, un petit canard… “
Et bien, ces petits canetons se sont fait bouffer par les buses (des oiseaux)…
La buse ne s’est pas posé la question de savoir si un petit caneton, c’est mignon…
Tu vois ?
Elle s’est simplement dit :
“ C’est mon casse-croûte et puis c’est tout ! “
Dans la nature, je pense que le rapport à la mort est complètement différent…
Nous avons une connexion à la nature défaillante.
Je pense que les animaux ont aussi une sensibilité, mais c’est juste qu’ils n’ont pas ce rapport à la mort parce que je pense qu’ils la voient beaucoup plus souvent que nous !
Nous, on n’est quasiment plus confrontés à la mort et du coup effectivement, ça rend tout rapidement, très tragique…
Et pour revenir à ce que tu disais, complètement, il faut se placer du côté de la philosophie des stoïciens.
SLIM : Absolument !
NICOLAS : C’est-à-dire :
“ N’essaie pas de contrôler l’incontrôlable ! “
SLIM : Exactement !
NICOLAS : Et je pense que nous, parfois, on essaie pourtant de contrôler l’incontrôlable !
On aimerait que la nature soit différente, mais dans la nature, tu te rends compte qu’il n’y a pas de pitié !
Il n’y a pas de pitié parce que les espèces ne se posent même pas la question..
La buse ne s’est pas dit :
“ Tiens, ils sont quand même mignons ces petits canards, je vais peut-être les laisser vivre… “
Moi oui, j’ai trouvé ces canetons terriblement mignons et je suis bien triste qu’ils ne soient plus là, mais la buse elle, ne s’est même pas posé cette question !
On est arrivés au sommet de la chaîne alimentaire et maintenant qu’on a atteint le sommet, ça impacte aussi plein d’autres choses, comme la chasse par exemple…
La chasse, je sais que ça va être un sujet aussi très intéressant, pour les gens qui nous écoutent…
SLIM : (rires)
Ce podcast ne va jamais sortir !
NICOLAS : Je suis dans une région de chasseurs, parlons de chasse !
SLIM : Le Podcast est fait pour ça !
Il est fait pour challenger, pour sortir des sentiers battus, pour aider les gens à se construire une vraie carapace, face au au monde moderne et à tout ce bruit dont on parlait au début de l’épisode !
C’est le moment qu’on offre aux gens, d’avoir une petite balade en forêt, un petit moment de surf matinal, c’est le silence, en gros…
C’est pas beau ça ?
Ça va être la conclusion de ce podcast…
“ Allez, à demain ! “
NICOLAS : (rires)
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Abondance & Gratitude,
Coach Nomad Slim
MOUVERS, Vivre en Mouvement
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