MOUVERS #26 – Apprendre à vieillir en excellente santé, en vitalité, en amour et en joie avec David Tan (LifeForce)

Conversation cosmique avec David Tan, fondateur de LifeForce, une approche holistique de la santé et de la longévité autour des grands principes du vivant. David nous partage ses expériences et son expertise d’accompagnant dans la santé avec plusieurs dizaines de milliers de personnes qu’il a pu aider à reprendre le contrôle de leur corps, à apprendre à gérer leur stress, à se libérer des douleurs et des raideurs physiques, à ajouter de la vitalité à leurs années. Un échange plein de lumière pour apprendre à vivre heureux, plus longtemps.

Publié le 20 Juin 2021

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Chapitres

00:00 Introduction de l’invité par Nomadslim
03:33 D’où vient l’intérêt de David Tan pour la santé globale
06:53 Comment s’inspirer des peuples des “Blue Zones” pour vieillir en pleine santé
17:21 Quelle est la différence entre le savoir et la connaissance
21:04 Epigénétique : Comment appliquer les principes du vivant pour vivre mieux ?
32:35 Pourquoi les enfants jusqu’à 3, 4 ans sont nos plus grands maîtres
36:48 Qu’est-ce que l’hormèse ? Comment cette pratique peut nous renforcer physiquement et mentalement
43:27 Comment éviter le burn-out au travail et mieux gérer son stress
55:04 Comment écouter et comprendre les signaux du corps
01:00:49 Pourquoi est-il fondamental de réapprendre les bases (pieds, courir, deep squat…)
01:13:47 Quelle est la différence entre la mission de vie et la raison d’être (ikigai)
01:30:17 Le livre que David Tan recommande à tous
01:33:31 Le message de David Tan pour l’humanité
01:36:04 La routine matinale parfaite de David Tan
01:41:16 Comment connecter avec David Tan et aller plus loin

L'invité : David Tan

Épisode 26 du Podcast avec David Tan, fondateur de LifeForce, éducateur, enseignant, accompagnant, ostéopathe, kinésithérapeute, voyageur, artiste martial, surfeur… Bref, un pratiquant et expert de la longévité et du mieux-vivre.

Dans cet épisode David, nous partage les outils pour nous aider à ajouter des années à notre vie pour se sentir jeune plus longtemps.

David propose une approche holistique de la santé, basée sur les grands principes du vivant, la loi de l’hormèse, la gestion de stress, la méditation, la respiration… en adressant les différentes dimensions de notre être : les 5 piliers de vie (Rythmes de Vie, Nutrition, Mouvement, Respiration, Etat d’esprit/Mindset)

Il nous rappelle à quel point il est important et qu’il est possible à tous de se reprendre en main pour vivre une vie pleine de vitalité, d’amour et de joie. Il prône la simplicité et l’efficacité grâce à l’utilisation d’outils qui ont fait l’épreuve du temps et qu’il passe sous le filtre de la physiologie et des sciences.

David est avant tout un mouver du terrain, avec des voyages dans presque tous les pays du monde, l’étude des populations centenaires des Zones Bleues, la mise en pratique sur son corps et plus de 40 000 personnes qu’il  a accompagné pour apprendre au plus grand nombre à vivre avec moins de stress, se reconnecter à soi et être en pleine santé.

Un épisode pour (re)mettre de l’huile sur le feu intérieur en chacun de nous et rendre grâce au cadeau qu’est la Vie en exploitant chaque fibre de notre potentiel humain.

Très bonne écoute les mouvers!

Notes, Liens, et Resources dans cet épisode

D’où vient l’intérêt de David Tan pour la santé globale ?

Ostéo-kinésithérapeute de formation, David a étudié le soin après le bac et s’est intéressé à la biomécanique.

Durant son cursus, il a accompagné des personnes en fin de vie, ce qui a élevé des questionnement tels que “Qu’est-ce que la vie ?”.

De cette expérience, il en a conclu un principe : “Sans santé, t’es malade, sans vitalité, t’es crevé en permanence, sans amour pour toi et les autres ensuite, ça pique, tu te sens sans valeur”. La santé, la vitalité et l’amour sont devenus des fondements dans son approche de la vie.

Mais comment y accéder ? Au fil de ses recherches et ses voyages, il a rencontré plusieurs peuples et s’est mis en quête de la réponse à sa question : Qu’ont-ils mis en place dans leur histoire pour être en pleine santé, vitalité, amour ?

Que sont les Zones Bleues ? Pourquoi David s’inspire des habitudes de vie de leurs habitants ?

Ce que j’apprécie dans l’approche de David, c’est qu’au lieu d’aller chercher la dernière nouveauté ou la dernière méthode qui vient de sortir, il va chercher dans l’histoire passée des peuples et trouver des clés dans ce qui a déjà été fait.

C’est une approche que nous abordons avec Abdelaziz El-Mansouri : nous sommes les héritiers de milliers d’évolution de vie, autant s’inspirer de ces bases qui ont fait l’épreuve du temps pour nous élever.

“Tout ce que je prône, c’est simple mais c’est pas simpliste”

Pour David, la vie est un jeu. Mais pour savoir bien jouer, il faut connaître les règles.

L’être humain est un être d’habitudes. Il ne questionne ses habitudes que quand il en a marre d’avoir mal. L’idée est donc d’implémenter des habitudes vertueuses pour vieillir en bonne santé.

Il se base donc sur les grands principes communs qu’il a rencontrés à travers le monde parmi les peuples qui vivent heureux longtemps et en bonne santé.

David nous explique le concept des zones bleues. Il y a cinq zones sur la Terre qui renferment des populations à très longue longévité (+100 ans) :

Ce sont les 5 zones bleues officielles, mais il en existe d’autres : la vallée de Hunza au Pakistan, l’Abkhazie en Géorgie, la vallée de Bama en Chine, la vallée de Vilcabamba en Equateur…

L’existence de ces zones et leurs habitants ont complètement bouleversé le paradigme de la vieillesse de David, lui qui associait vieillesse et maladie.

Rencontrer un centenaire faire du cheval ou une nonagénaire possédant toujours une motricité très fine pour lui permettre de coudre est inspirant !

Sur quels outils observés parmi les peuples des zones bleues David s’est-il appuyé pour ses coachings ?

David définit la longévité comme “ramener de la vie à ses années, de la joie à ses années et des années à sa vie”.

Les principes communs qu’il a pu observer parmi ces populations, il a essayé de les ramener dans ses stages à travers sa Méthode Life Force et son livre (Re)Vivre. Pour lui, ces outils ancestraux passés sous le filtre de la neuroscience, c’est le nectar de la science !

“J’aime bien tous les outils qui ont passé l’épreuve du temps” Vivre bien et vivre heureux est quelque chose de simple. C’est important pour lui de donner des outils qui s’appuient sur des principes qui n’ont besoin d’aucune technologie.

En première partie, il axe son enseignement sur la gestion du stress et des émotions . Pour lui, c’est la base de tout. Si on ne sait pas gérer notre univers intérieur, le reste n’aura pas les effets optimaux escomptés.

En deuxième partie, il faut maîtriser les clés de la vitalité et de la santé, selon les principes du vivant. Ils se basent sur 5 piliers :

  • Les rythmes de vie : notamment le sommeil
  • La nutrition : l’alimentation mais aussi la nutrition des sens
  • La respiration
  • Le mouvement
  • Le mindset : “La qualité de notre vie dépend de la qualité des questions qu’on se pose !”

En troisième partie, il s’agit de se questionner sur sa raison d’être, soit l’Ikigai ou le plano de vida. Car “être en bonne santé pour être en bonne santé, ça ne marche pas”. Qu’est-ce qu’on veut faire de la santé, de la vitalité et de l’amour dans sa vie ? Quel est le projet ?

Leonardo Pelagotti s’est lui aussi intéressé aux piliers de la longévité et au réel objectif de cette quête de vieillir mieux : “Pourquoi avoir 120 ans si finalement tu ne fais rien et n’apportes rien ?”

Quelle est la différence entre le savoir et la connaissance ?

Quelle est la manière la plus complète de partager un message ? C’est de représenter ces valeurs-là, en appliquant ce que l’on apprend et enseigne, de passer à l’action ! C’est la grande différence entre la théorie et la pratique, comme nous l’abordions avec Pierre Dufraisse.

Le cheminement personnel de David a commencé après un ras-le-bol sur la médecine en France. Pour lui, la médecine allopathique a sa place en urgence ; c’est même essentiel ! Mais il n’en pouvait plus de rencontrer dans son cursus universitaire des médecins qui n’incarnaient pas la santé qu’ils conseillaient ou des coachs qui ne respiraient pas la santé.

C’est cela la différence entre le savoir et la connaissance :

  • Le savoir est livresque
  • La connaissance est le savoir passé au filtre de notre expérimentation

Une fois qu’on a expérimenté quelque chose en soi, on ne peut plus nous la faire à l’envers !

Mais il faut comprendre que tout le monde n’est pas prêt à recevoir de telles informations : il faut laisser le temps au temps, et faire ses erreurs. Jusqu’à être prêt à recevoir tout cela.

Quel est l’impact de l’épigénétique dans la longévité ?

Beaucoup de personnes se mettent des barrières car ils considèrent que leurs expériences de vie, leur lieu de vie, si différents des nôtres, les empêchent d’accéder au style de vie qu’on leur propose.

Les outils sont-ils utiles ou l’influence de l’environnement est-il trop important, notamment quand on vit en ville ?

David nous parle plus en détail de ces principes du vivant et leur application dans son livre, mais aussi dans un TEDx (vidéo en anglais).

Il nous explique que dans la science de la longévité, l’épigénétique prime sur le patrimoine génétique. Elle est même importante de 75 à 90% ! Ça veut dire que la génétique n’influence que de 10 à 25%.

C’est un grand message d’espoir : même si on possède un patrimoine génétique pauvre, on peut reprendre en main sa vie: il suffit de changer ses habitudes !

“La génétique, c’est le pistolet sur la tempe, mais ce qui appuie sur la gâchette, c’est comment tu vis ta vie au quotidien, les choix que tu fais, l’épigénétique”.

Notre environnement est certes essentiel, mais ces principes de vie peuvent être reproduits en ville, si on y vit. Mais c’est aussi une décision de vivre dans un environnement pollué : “Ta salvation est à une décision près !”.

Sans quitter la ville, on peut trouver un entre-deux : JB Bourgeois nous explique son projet de chercher à passer autant de temps en nature pour se recharger sans renoncer à l’émulation de la ville et toute la richesse sociale qu’elle offre.

Un changement de vie doit-il se faire dans la douleur ? Doit-il être majeur ?

Dans son parcours de soigneur, David a remarqué que 99% des gens qui sont passés à côté d’un drame, qui ont failli mourir ou ont perdu quelqu’un, changent radicalement de vie. Les 1% restants changent de vie à force d’être inspirés.

Lui et Pascal Lafleur ont une vision similaire du coaching : c’est le but d’un coach de permettre aux gens de ne pas attendre d’être dans la douleur et l’urgence pour prendre les bonnes décisions.

Mais qu’est-ce que cela veut dire “un changement de vie” ? Doit-il être majeur ? Non ! Il peut prendre la forme de petits changements : aller prendre le soleil, se lever tôt…

Le “wake up call”, c’est simplement changer de direction et changer de cap. C’est progresser dans une autre voie, pourcent par pourcent. C’est cela qui fonctionne réellement : les changements ne s’additionnent pas, ils se multiplient ; la progression devient exponentielle !

Il faut donc y aller petit à petit, et laisser le poids des habitudes faire le travail.

Car l’important est de respecter sa capacité adaptative : il faut connaître sa zone de confort, aller à la limite, puis s’octroyer un temps de repos et d’intégration, qu’on appelle le rebond hormétique, pour pouvoir vraiment incarner ce changement et qu’il fasse partie de nous.

L’âge biologique ou mental n’est pas important, les antécédents médicaux non plus : ce qui compte, c’est l’âge des cellules, le feu en nous. Quel est l’âge de nos tissus ? Quelle est notre force de vie ?

Pourquoi les enfants jusqu’à 3, 4 ans sont nos plus grands maîtres ?

Dans nos coachings, on n’enseigne pas à ajouter de nouvelles choses, on apprend juste à récupérer ce qu’on avait à la base dans l’enfance. Toute la base est là, en nous.

Un enfant aime rester au sol, sans devoir nécessairement s’asseoir sur une chaise. Pour en savoir plus sur l’aspect néfaste de la station assise, nous en parlons avec Clément Lamirel.

Un enfant n’aime pas mettre des chaussures, il préfère marcher pieds nus. C’est d’ailleurs un point central dans le travail de la capacité d’adaptation de ses pieds.

Un enfant sait se limiter en terme de nourriture : “finir son assiette” c’est l’adulte qui le lui inculque.

Un enfant n’est pas souple, il est libre dans son corps.

Un enfant jusqu’à 3 ou 4 ans est en lien avec ses émotions : il décharge en pleurant et en hurlant. Il n’est pas dissocié, il est présent dans le corps.

La liberté dans le corps, c’est retrouver cette fluidité dans l’esprit et dans les émotions. “J’apprends aux gens à danser ses émotions”. L’adulte, lui, se fige complètement, se tend, ne montre pas ses émotions. “Mais ça demande d’être un Homme de pleurer !” C’est pas de la sensiblerie, c’est être sensible avec soi.

Un enfant est contemplatif, il peut regarder des fourmis pendant de longues minutes. La capacité de contemplation et de pleine présence est d’ailleurs l’une des voix d’accès à la sérénité.

Qu’est-ce que l’hormèse ? Comment cette pratique peut nous renforcer physiquement et mentalement ?

Puisque je n’ai pas eu le temps d’aller en profondeur sur le sujet de l’hormèse avec Pierre, je demande à David de nous l’expliquer plus en détail.

L’hormèse, c’est un peu “Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort”, à ceci près que ça nous rend plus fort si ça ne dépasse pas notre capacité adaptative et si c’est suivi d’un temps de repos suffisant pour avoir le bénéfice de nous renforcer.

L’hormèse, c’est l’une des lois du vivant pour nous renforcer dans notre immunité, notre corps et notre esprit.

Les quatre portes d’entrées physiques de l’hormèse sont :

  • La privation volontaire de nourriture : le jeûne
  • L’exposition volontaire au froid ou au chaud : Wim Hof, Yoga Toumo
  • Le sport haut intensité à court intervalle
  • L’hypoxie intermittent ou la privation volontaire d’oxygène, soit l’apnée

Ces portes sont des stress extérieurs qui, s’ils sont bien maniés, s’ils sont appliqués avec des principes, vont apporter plus de bénéfices que de risques.

Pour bien les manier, il faut

  • S’octroyer temps de repos, sinon on risque le surentraînement ou le burnout.
  • Placer le curseur sur l’intensité et la durée, qui s’adaptent selon son niveau de vitalité.

L’hormèse, c’est l’adaptation du corps vers le haut !

Il existe un autre type d’adaptation : celui qui mène le corps vers le bas. David nous donne l’exemple de la cigarette. Dès la première, le corps va se mettre à tousser : c’est un signal de danger. Mais si, au bout de deux semaines, on ignore ce signal en continuant à fumer, le corps va arrêter d’en envoyer et s’adapter.

Comment éviter le burn-out au travail et mieux gérer son stress ?

Comment appliquer cela au stress du monde du travail ? Comment reconnaître que son état n’est pas vertueux ?

David a beaucoup travaillé pour la prévention du burnout. Le burnout, c’est la sensation de se noyer dans sa vie.

On n’écoute plus les signaux du corps qui nous alertent que quelque chose ne va pas, car ils sont parfois infimes. Mais ils sont bien présents et ils s’accumulent, (c’est ce qui s’appelle le Compound effect ou l’effet cumulatif) jusqu’au jour où il y a une fissure dans le système qui nous laisse avec une pathologie lourde.

La première chose, c’est de se rendre compte des micros apnées et des micro tensions dans notre corps : ce sont eux les signaux que l’on reçoit. Dans ces situations, nous méritons de nous arrêter et de décharger ce stress à travers le tremblement ou la respiration.

Nous devons arrêter de faire comme s’il ne s’était rien passé !

Notre corps, c’est notre véhicule. Il faut comprendre comment fonctionne notre véhicule et déchiffrer nos alarmes, notamment celle du stress. Le plus tôt nous le comprenons, le plus tôt nous pouvons décharger.

Comment écouter et comprendre les signaux du corps ?

A l’université, David a appris à voir le corps comme un corps objet et fragile : c’est le modèle biomédical. Aujourd’hui, il le voit sous le prisme biopsychosocial : un corps vivant est capable de s’autoréguler.

Pour expliquer en détails, le corps émet des signaux de nociception qui fait qu’il va se protéger. Quand on comprend ces signaux et qu’on apprend à les rassurer avec une pratique de vie saine, ces signaux vont s’éteindre et notre corps va se réguler.

David aborde le cas du stretching – des étirements. Aucun animal ne s’étire, ils pandiculent. ils baillent, ils contractent leurs muscles, les fascias, et les relâchent, et le font plusieurs fois par jour. C’est une pratique de régulation !

Pour approfondir le sujet des fascias, David Scheidt nous parle justement que bouger permet de libérer l’énergie condensée à l’intérieur et de libérer son corps !

Pourquoi est-il fondamental de réapprendre les bases (pieds, courir, deep squat…) ?

Réapprendre les bases, c’est revenir à cet état naturel. L’être humain est un animal très sophistiqué.

Ido Portal disait “Low tech shoes, high tech feet” : les chaussures sont toujours des technologies moins puissantes que nos pieds, et elles biaisent leur biomécanique ! C’est le sens des travaux de Danny Dreyer sur le Chirunning.

Marcher pied nu sur le sol naturel, c’est la meilleure technique anti inflammatoire car le sol est une grande source d’électron. Ces électrons permettent d’aller neutraliser les radicaux libres émis par nos maux, mais aussi de drainer notre négativité si on en émet l’intention. Nous sommes électromagnétiques: si on marche avec des chaussures en caoutchouc, on est isolé du sol.

Mais les bases, c’est aussi réapprendre à respirer, voire aller à la selle !

David nous explique que l’être humain est fait pour être au sol. Il nous parle des positions archétypales, celles qu’on faisait enfant, comme le deep squat, la position en tailleur, en petite sirène, en cowboy, en V, en W…

Ces positions réharmonisent et libèrent le corps progressivement. Elles raccordent nos champs contractiles qui sont des chaînes musculaires passés au filtre de l’embryologie. Dans cette vidéo, David montre comment détendre le champ contractile postérieur.

Il mentionne les travaux de Phil Beach sur les “Contractil Fields”, qui présente son travail dans une courte interview du CFPCO (en anglais sous titré) ou dans un épisode de podcast de l’ostéopathe Avni Trivedi (en anglais).

Pour un exemple plus pratique, David parle du squat comme une position régénérante pour le corps, mais aussi comme la position avec laquelle on devrait aller à la selle. Elle mobilise le muscle puborectal qui ne relâche le rectum qu’à 130° de flexion de hanche. Or quand on est assis sur un cabinet, nous ne sommes qu’à 90°, le muscle serre donc toujours le rectum.

C’est une notion importante à connaître car “le vivant, c’est trois trucs : respirer, manger et éliminer. Eliminer fait partie intégrante du confort digestif.”

Comment convaincre ceux qui sont réluctants à faire du mouvement au sol ?

Grand adepte du floorwork, j’ai créé des formations de locomotion au sol qui ont provoqué chez certaines personnes du rejet : elles pensent cela dégradant de mettre leurs mains par terre, d’avoir les fesses en l’air.

Ce qui peut fonctionner pour les convaincre, c’est de leur montrer les limites de leurs corps : le mouvement au sol permet de se rendre plus vite compte de ce qu’on ne peut pas faire avec son corps. La frustration de ne pas réussir est plus forte que la réluctance et la honte.

Dans le cas de David, “On a une tête pour comprendre et faire du sens, on a un cœur pour accueillir et un corps pour incarner.”

Pour inciter le changement chez ses élèves, il leur donne suffisamment d’informations sur les bénéfices physiologiques sur leur immunité et leur biomécanique pour leur prouver que ça vaut le coup de le faire.

Pourquoi les phases de repos sont-elles si importantes ?

Nous connaissons tous l’exemple de ces personnes qui donnent tout dans leur travail pour profiter à la retraite, mais qui finalement n’en profitent pas car elles meurent avant.

L’explication se trouve dans la physiologie. On possède un système nerveux autonome :

  • Le système sympathique qui nous rend vigilant pendant la journée
  • Le système parasympathique qui nous endort

Notre système autonome a besoin de se réguler. C’est comme le cœur, qui travaille puis se repose, qui bat puis ne bat pas.

Si on travaille à fond pendant six jours, le corps va se mettre en mode “malade” et le système parasympathique va prendre le relai le 7e jour pour récupérer six jours où le système sympathique a carburé. Le corps compense ! Et plus on s’épuise, plus le prix à payer sera grand.

Le secret, c’est d’avoir du yin et du yang, du travail et du repos. Il est important d’avoir des cycles qui s’alternent tout au long de la journée et d’intégrer des phases de repos et de jeu pour s’alléger.

L’entraînement physique doit être cyclique aussi. Quand le système s’est habitué au stimulus, il faut le changer pour l’adapter. C’est le principe de la pratique délibérée : mettre de la conscience dans sa pratique pour passer un palier. Je parle de la pratique délibérée plus en détail avec Jérémy Pigeon sur le podcast.

Respecter ses cycles, c’est aussi accepter qu’on est des êtres de changements perpétuels, et que des chapitres composent notre vie.

Quelle est la différence entre la mission de vie et la raison d’être (Ikigai) ?

David disait au début de l’épisode qu’il fallait essayer de rajouter du sens à la vie, à travers la notion d’Ikigai. C’est en trouvant sa mission de vie qu’on va trouver de la joie et de la satisfaction dans son travail : c’est aussi le discours de Flora Wyss quand elle aborde le sujet de l’entreprenariat.

Mais avoir une mission de vie est différent de vivre de sa passion ou de différents projets de vie. Nous sommes incarnés pour expérimenter des choses et accomplir des projets de vie.

La raison d’être, c’est quelque chose qui se contacte à l’intérieur : il faut retourner à la base pour accéder à cela.

Il faut développer un savoir être en répondant à la question “Qui suis-je ? Qui ai-je envie de devenir dans ma vie ?” et en développant des outils (comme le froid, la respiration, etc) qui vont permettre de mieux se connaître et de mieux se respecter.

Apprendre à se connaître permet de devenir actif dans sa propre vie.

C’est être en mesure de prendre une direction et puis de l’affiner au fur et à mesure, même si ça prend du temps. “Qu’est-ce qui me fait triper dans ma vie ? Qu’est-ce qui me donne de la joie ?”

Développer ses valeurs et sa raison d’être devrait être au cœur de nos objectifs. Car vivre une vie en désaccord avec ses valeurs nous rend malade. Mais quand nous sommes en accord, alors nous nous élevons. Ces valeurs doivent faire partie de notre identité et établies très tôt. C’est une pyramide de Dilts inversée : commençons par l’identité !

Un objectif de vie, une direction, ça prend du temps à se trouver. Mais c’est important parce que sans objectif, pas de résultats. Mais il doit être flexible ! On n’a pas tout goûté dans nos expériences de vie, donc tout peut encore changer.

L’idée est de garder un lien avec le flow de la vie, avec son cœur : “Qu’est-ce que j’ai envie d’apporter, de donner ?”

Dézoomons, allons au-delà du biohacking ou du brainhacking qui sont simplement des trucs et astuces ! Pour être un homme incorruptible, il faut être vertueux. Restons nous !

Ce qu’il faut retenir surtout, c’est que ce n’est pas grave si on ne s’est jamais posé ces questions jusque-là : ce n’est jamais trop tard. Il n’y a pas de culpabilité à avoir, l’opportunité est là aujourd’hui de le faire : “Qu’est-ce qui donne sens à ma vie et valeurs à mes actes ?”.

“Accueille, apprend et profite.”
~ David Tan ~

La Routine Matinale Parfaite de David Tan
  • Respiration dès le réveil (en carré ou cohérence cardiaque)
  • Sungazing, un moment de détente au soleil
  • Méditation
  • Se dire bonjour (prendre sa météo du jour – intérieure et extérieure)
  • Surf ou kite surf
  • Jeûne intermittent (sec)

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