Je te propose une petite ambiance de mon “chez moi temporaire” à Bali avec la petite piscine et ces plantes magnifiques, l’inconvénient c’est que la connexion wi-fi est hasardeuse.
Ces moments d’échanges sont une belle façon de rendre vivante la transmission et de partager au plus grand nombre les questions que l’on m’adresse lors de séances de coaching. C’est également l’occasion d’ouvrir mon cœur et de relater mes expériences.
Je ne me positionne pas en tant que figure d’autorité, je témoigne juste de mon parcours. Je te propose de nouvelles clefs pour la compréhension du corps humain. Ainsi je te parle d’outils pour améliorer la mobilité, de changer de points de vue sur certaines de tes croyances limitantes, bref, d’ouvrir ton horizon du mouvement et de la santé holistique..
Merci à ceux qui me soutiennent et gratitude pour ces échanges et ces connexions cosmiques.
Question n°1) “ Comment reconnaître le manque de mobilité dans une articulation plutôt qu’une autre? Par exemple en position tailleur mon genoux droit est très proche du sol alors que le gauche pas du tout, celui de gauche est plus dur ainsi que la hanche?” (Zina)
Superbe question.
Je commence toujours par une auto-évaluation de mes amplitudes articulaires. Est-ce que j’ai une bonne aisance à bouger? A l’instar d’un garagiste qui cherche les défaillances sur une voiture, je fais un check-up complet du corps.
Dans ton cas, on part d’un scénario de mouvement: le tailleur.
Tout le monde à des déficiences, un côté plus raide, moins souple, moins fort…naturellement les gens qui ont peu travaillé la mobilité ont de gros déséquilibres car répéter le même pattern de mouvements tous les jours peut être délétère pour notre biomécanique. Le corps s’adapte aux stimulis que tu lui offres, si tu portes toujours ton sac à main du même côté, pas de soucis, il exécute la tâche. Mais quid du jour ou tu dois le porter de l’autre côté ou soulever une charge plus importante?
Je trouve que tu as un très bon réflexe en pensant que ça vient de la hanche. Remonter la chaîne de mouvement est toujours judicieux. Ici je regarderais la rotation externe des hanches, peut-être que ça tourne mieux d’un côté que de l’autre? Il existe des protocoles très simples en réalisant des tests de mobilités. Par exemple, tu peux t’arrêter à la position maximum de ton amplitude, en la contrôlant lentement pour ne pas “tricher” en profitant de l’élan ou de l’élasticité des muscles et des tissus…Puis je compare les deux côtés avec la sensation et un feedback visuel (vidéo, miroir). C’est vraiment une méthode empirique basée sur le ressenti physique.
On ne peut pas tout chiffrer. Avoir une vision réductionniste de la santé n’est pas mon truc.Les exo te permettent de t’auto évaluer tout en gagnant de l’amplitude de mouvement.
Rechercher tes manques de mobilités avec quelques mouvements très simples comme un détective à l’affût.
Question N°2 “ Bonjour Coach, à quelle fréquence doit-on s’entraîner? Faut-il laisser des journées off ou alterner entre force et souplesse? Merci, cordialement.” (Noureddine)
Merci pour cette question complexe et vaste! Il faut prendre en compte plusieurs facteurs:
Premièrement, tout dépend d’où tu pars! Ta capacité physique, ton historique sportif, tes blessures, tes traumatismes…autant de paramètres à prendre en compte pour ton intégrité physique.
Ensuite, quels sont tes objectifs? L’amélioration cardio vasculaire pour le muay thaï ne va pas suivre le même programme que pour obtenir un regain de force ou l’acquisition de compétences comme des muscle up aux anneaux par exemple.
Quelles sont tes envies, tes affinités? locomotion, flow, boxe, danse, force, endurance, mobilité…
Quel volume de temps peux-tu mettre sans que ça te fracasse? Optimise ton planning en fonction de tes obligations, ton travail ,ta vie de famille…
Je conseille toujours une approche minimaliste. Simple et efficace. Tu prends un gros objectif, comme le handstand (aussi appelé ATR pour appui tendu renversé) par exemple, que tu segmentes en plusieurs petites étapes: renforcement des poignets, trouver une une bonne mobilité et une bonne ouverture des épaules, avoir un contrôle musculaire optimal, un gros travail de conditionnement articulaire, disposer d’un gainage efficient et vaincre ses appréhensions..
Divise en petits objectifs atteignables et mesurables, c’est l’accumulation de petites choses qui va te faire faire des grands progrès à long terme. L’animal humain fonctionne comme ça.
Chaque jour doit être une petite victoire.
En terme de fréquence, tu peux te buter avec seul entraînement par semaine mais en ayant une grosse dépense calorique par ailleurs (avec un métier physiquement exigeant par exemple) ou faire cinq entraînements dans la semaine mais avoir un mode de vie ultra sédentaire.
Concernant les journées off, il n’y a pas de formule magique. Cela dépend de ton rythme.
Pour ma part, je n’ai pas d’obligations autres que ma bonne santé. Nourrir mon esprit, mon coeur et mon corps donc je m’entraîne sept jours sur sept. Je reste flexible mais régulier, je maintiens la discipline.
Je conseille souvent des entraînements courts, par exemple tu peux faire vingt minutes de flow au sol, pas besoin de se mettre un tarif avec deux heures de crossfit ou d’escalade où tu risquerais de te blesser.
Monsieur tout le monde devrait être capable de s’entraîner 3 fois par semaine.
Pour moi c’est vitale et ton système hormonal te remerciera par la sécrétion d’endorphine, de dopamine, de sérotonine…
On est des être multidimensionnel on peut aussi nourrir d’autres envies, famille, lien social, co-création….
Question n°3 “Peux-tu nous parler de ton passé en box thaï, quand es-tu devenu pro, à quel âge as- tu commencé?” (Pierre)
Je sors de ma zone de confort en parlant de moi.
J’ai commencé en Thailande ou j’ai direct combattu professionnellement à 23 ans. J’avais déjà commencé à boxer en anglaise vers 20 mais ce n’était pas mon premier sport. J’ai pratiqué la danse, (salsa, bachata, break dance), la calisthenics, le foot (qui te donne de bons repères dans l’espace, une capacité d’anticipation de l’action, de la coordination)…des pratiques qui m’ont donné un bon jeu de jambe pour les déplacements.
Dans la partie combat, il y aussi une partie mental: est ce que t’aime te battre, te confronter à tes peurs, as tu l’esprit de compétitions?
Je préfère une Muay thaï tout en esquives, déplacements, agilité, un truc quasi artistique moins dur moins dans la recherche du KO.
J’ai à mon actif 5 combats pro en anglaise, pour 5 victoires, et le même palmarès en Thaï.
Est ce que j’aimerai me remettre à combattre? A fond! Mais plus en MMA ou jujitsu , j’ai envie de me challenger sur le combat au sol, affronter ma peur d’être attrapé, immobilisé, soumis. Etre à l’aise avec cette partie du combat.
Ces émotions de combats me stimulent et remontent en en parlant.
Question n°4 “ Bonjour Slim, que penses- tu de la méthode MovNat élaborée par Erwann Le Corre?” (Frédéric)
Je valide complètement. Je me suis entraîné avec plein de gens qui viennent de Movnat, des gens adorables qui ont souvent un bon bagage en Parkour et en street workout.
Pour ceux qui ne connaissent pas, MovNat est une méthode d’entraînement physique, basé sur le mouvement, l’approche combative, la réathlétisation, le mouvement au sol, les flows de mouvements primitifs, les déplacements en nature, chasseur cueilleur, la marche et la course pieds nus (barefoot), les sauts, et l’entraînement au poid de corps. Un système complet qui promeut le bien vivre, le bien bouger en se reconnectant à la nature et à notre nature d’être humain…quelque soit l’âge des participants..
Je recommande tous les systèmes de mouvement. Je ne connais pas personnellement Erwann mais je salue son taff et ce serait un plaisir que de l’inviter sur Mouvers. Un pionnier dans l’approche minimaliste qui a bossé avec des stars du MMA tel Carlos Condit.
Le mouvement c’est la vie.
Question n°5) “ Bonjour grand chef mouvers! Merci pour tout, c’est magique! Comment intègre tu le renforcement physique et l’endurance dans ton quotidien?
Le renforcement c’est quotidien.
L’endurance c’est contextuel. Ça dépend de tes pratiques, c’est pas le même travail d’endurance selon que tu prépare un triathlon ou 12 rounds de boxe, un marathon ou une compétition de crossfit.
J’adore m’entraîner en force et maintenir une pratique basée sur l’acquisition de compétences, ne pas m’enfermer, sortir de nouvelles techniques, avoir un gainage amélioré. Protéger son corps c’est protéger sa vie.
En ce moment mon quotidien c’est capoeira, pour l’aspect danse (je n’ai hélas pas trouvé de cours kizomba), gymnastique (calisthenics), jujitsu brésilien (pour le côté combat et lutte au sol), je t’assure qu’avec tout ça je travaille les différentes zone de mon cardio et ma VMH.
Trouve une pratique qui te permettra de devenir un athlète complet.
Question n°6) “Je pratique les gestes Movnat, et je trouve que vous êtes complémentaires.” (Jean-Pierre)
Merci pour ton commentaire. Oui tout à fait, on partage cette même vision holistique du corps humain et de la santé.
En premier j’axe sur la mécanique, je priorise le fait de bouger ses articulations, les déverrouiller, reconnecter le système nerveux. Une fois que c’est fait tu fais de la prépa physique puis du mouvement mais le socle c’est la mobilité. Un corps apte au mouvement avec suffisamment de force,un bon gainage, de l’ agilité, de bons repères dans l’espace.
Là t’es un humain normal et tu peux explorer toutes les pratiques sportives. SI tu deviens un spécialiste de telle ou telle discipline, l’intelligence du corps fait qu’il s’adapte.
Le corps passe en mode économie d’énergie. Par exemple, les épaules peuvent avoir tendance à se rapprocher avec le temps pour favoriser l’envoie de direct et de jab en boxe. D’où l’importance d’adresser d’autres stimulis: traction passive, ouverture et mobilité des épaules, kinstrech…
On réduit sa longévité en sur-spécialisant le corps. Il existe de nombreux outils pour maintenir le corps agile en dépit des activités du moment: floor work, locomotion, calisthenic…Autant de pratiques pour ne pas se blesser et ainsi protéger les articulations
L’entraînement de force permet de maintenir le corps à l’épreuve des balles. Mon laboratoire c’est la salle de sport, donc peu importe la violence de la kimura, j’ai la flexibilité pour encaisser. On peut me proposer n’importe quelle activité car mon corps est disponible et apte.
Tant que c’est fait avec conscience tout est compatible. Le corps est une machine exceptionnelle.
Question n°7) “A quand une formation visant à l’amélioration, la coordination et de la qualité du mouvement dans la dans?”
Je suis justement en train de réaliser une formation sur ce sujet et j’en propose déjà une sur la coordination pour le jeu de jambes des boxeurs (ici).
Je développe un protocole pour améliorer sa coordination oeil/bras/pieds avec différentes positions issues de la boxe cubaine. J’ai rarement vu des athlètes aussi agiles, évasifs et majestueux que dans cette discipline. On a le sentiment de les voir flotter dans l’air. Une qualité d’esquive et de contrôle délivrée avec un minimum d’effort. Un travail millimétrique!
J’oeuvre vraiment pour t’aider à débloquer des points de douleur et visiter certaines peurs (peur du ridicule par exemple), balayer tes croyances limitantes.
Cette formation est vraiment un must pour travailler la coordination, qualité essentielle pour un athlète: lancer une balle, actionner les bons muscles, bonne contraction, envoyer un poing ,faire une pompe, développer la neuroplasticité avec réseau neuronal efficient (comme de la 5G dans ton cerveau).
L’humain est un athlète. On est tous des athlètes. Ça te choque peut-être mais il suffit juste de décider de le redevenir et d’honorer sa nature d’animal humain.
Question n°8) “Pratiques-tu la méditation? Vipassana?” (Robin)
Absolument, je médite quotidiennement mais je ne pratique pas Vipassana.
Je t’invite à écouter la discussion cosmique que j’ai eue avec Fabien de “Vole comme le papillon” dans le podcast 6, où l’on aborde vraiment en profondeur cette réflexion sur les pratiques méditatives.
Comment aborder le travail de méditation? quelles attentes?
Au début il y a quatre ans, j’avais moins conscience du caractère multidimensionnel de notre être, j’avais un côté compétition: “Je veux donc j’obtiens!” comme dans mes autres pratiques: je vais obtenir la paix intérieure, la tranquillité d’esprit. Je ne juge pas c’est ce que je pouvais créer avec mon état de conscience de l’époque.
Les bienfaits de la pratique méditative sont venus deux ans après. J’ai eu ce moment d’épiphanie: c’est pas la séance qui te donne du mieux être mais c’est la pratique au long terme.
Tu deviens un meilleur observateur du flot de tes pensées et tu peux laisser couler. Tu gagnes en lucidité et en discernement. Tu vois quand tu portes un masque, tu développes ta métacognition, l’analyse de tes émotions. Par exemple, j’ai immédiatement gérer l’annonce du Covid, zéro stress. Je me protège ainsi d’un débordement émotionnel.
La pratique de la méditation devient petit à petit un état, un état d’être. État d’être que tu transmet que tu rayonnes autour de toi.
Ce n’est que mon opinion. Je vois ici une pratique supplémentaire pour aider l’autre et s’aider soi-même. Être un meilleur humain pour mieux vivre ensemble.
Merci d’avoir participé à ce chat, j’attend vos prochaines questions.
Merci pour vos retours et vos notes sur Apple podcast.
Je vais segmenter les podcasts en vidéo pour explorer seulement certains points.
Je t’offre une formation gratuite “routine de mobilité, vingt et un exercices pour déverrouiller son corps et regagner une conscience corporel”. Quinze minutes pour mieux bouger et pour s’autonomiser. Fonce mon Mouvers, c’est cadeau.
Pour le corps , le cœur et l’esprit.
Partagez avec le plus grand nombre.