Quelle est la pratique physique de Bastien ?
Bastien vient à la base du monde de la musculation. Après la pandémie, il a eu besoin de se reconnecter à la nature et s’est mis au footing et au yoga à l’extérieur. Puis, il a eu besoin de diversifier sa pratique au-delà de la musculation. Il est tombé sur Léo Urban, un athlète de parkour de haut niveau. Dès lors, il a ouvert son éventail de pratique avec des animal flows, notamment en nature.
Pour moi, la Capoeira, mais surtout le surf, sont les seuls sports où je me sens connecté à la nature. L’approche du MovNat, totalement en nature, permet aussi cette connexion.
Comment passer de l’entraînement en salle à l’entraînement en nature ?
Il est intéressant de faire les deux. La salle de sport a ses avantages par rapport aux aléas de la météo ou du terrain naturel.
Mais la nature est nécessaire à l’humain car nous sommes supposés être en symbiose avec la nature. Des éléments naturels vont d’ailleurs influencer notre performance :
- Le soleil : il agit sur nos rythmes circadiens. Dans notre cerveau se trouve une horloge biologique appelée le noyau suprachiasmatique qui régule tous les rythmes biologiques de notre corps : hormones, neurotransmetteur, digestion… le fait de s’entraîner en extérieur nous rend plus performant.
- La qualité de l’air : en salle, l’air sec de la clim est moins bon que l’air pur filtré par les arbres.
- La connexion à l’eau et à la terre : le fait de se connecter directement à la terre réduit le stress et améliore le sommeil. La théorie derrière tout ça est que la terre est comme une batterie, comme une source quasi infinie d’électrons qui se recharge avec les vents solaires, les coups de foudre qui s’y abattent ou le noyau liquide de la Terre. Ces électrons sont redistribués aux êtres vivants qui sont connectés avec elle. Nous nous sommes déconnectés électromagnétiquement avec nos chaussures en caoutchouc et nos vêtements.
“On a besoin de mettre les pieds dans la terre, de reconnecter avec l’eau de la mer, de vivre avec le soleil sur la peau, de sentir le vent.” nous disait Leonardo Pelagotti. C’est avec lui que nous essayons de trouver des solutions pour mieux se connecter à la nature quand on vit en ville.
Est-ce que Bastien a une approche philosophique dans sa pratique ?
Bastien vient d’une famille cartésienne : il s’est donc d’abord intéressé à la spiritualité et au développement personnel en cachette.
Il aime ces deux aspects avec lesquels il a grandi, le cartésien et le spirituel, et veut voir si le spirituel trouve une source et une justification dans la matière et le concret.
Nous parlons alors de l’alchimie, des transformations explicables chimiquement mais qu’à l’époque on appelait « magie ».
“La magie, c’est ce qu’on ne comprend pas encore”.
Mais la magie existe encore aujourd’hui: dans les hôpitaux, on fait appel à des barreurs de feu qui interviennent pour soulager les brûlures des patients. A la CIA, on fait appel à des gens qui font de la vision à distance et qui décrivent des lieux à distance.
Si pour le moment, on considère cela comme de la presque magie, peut-être que nous la comprendrons plus tard ?
Il faut donc une ouverture de cœur et d’esprit face à tout cela. Nous sommes à une époque de croisées des chemins : on parle de plus en plus des capacités extrasensorielles des gens, on fait des expérimentations pour avoir des super soldats, pour faire de la télékinésie… On cherche ça pour plus de performance.
Les théories sur la conscience, les expériences proches de la mort ou autres sujets métaphysiques intéressent-elles Bastien ?
Le sujet des OVNIs le passionne. Bastien raconte que l’armée a rapporté des témoignages de pilotes ayant vu des choses incroyables.
Il poursuit avec son intérêt pour les expériences post-mortem, mais aussi pour la prise de psychédéliques comme la DMT ou l’ayahuasca. Bastien veut comprendre ce qu’est la mort et ce qui pourrait se passer après. Toutes ces expériences et ces questionnements lui ont enlevé la peur de la mort, car il s’est créé sa propre image de ce qu’elle est.
Est-ce essentiel de se questionner sur la mort ? Pourquoi ?
Beaucoup de personnes ont peur de la mort car elle leur génère des angoisses. Il est important de se questionner sur le sujet si ça nous empêche de vivre. Sans se poser de questions, cette peur peut générer des comportements égoïstes et l’envie de faire ce “qu’on veut”.
Mais si nous comprenons que nous faisons partie d’un tout, que la vie continue après la mort et que tout ce que nous faisons aura une conséquence, alors naîtra la volonté de diffuser sa lumière autour de soi et d’améliorer le monde à son échelle.
Bastien cite Georges Hébert, “Être fort pour être utile” et nous rajoutons “Être utile aux autres, contribuer, protéger”.
Aussi, tout est connecté : nous sommes indissociables de notre environnement. Si nous nous coupons de la nature, ça crée du chaos en nous. C’est important de maintenir nos interactions sociales car tout est partagé : nous ne pouvons pas vivre isolés.
Est-ce que Bastien arrive à lier le monde matériel, physiologique, terrestre, avec l’inexplicable, l’environnement extra-terrestre ?
A l’origine, l’univers a donné naissance aux galaxies, aux étoiles et à la vie.
Matériellement, nous sommes une partie de l’univers qui est devenue consciente et qui peut faire l’expérience de sa propre existence.
“Nous sommes une manière pour l’univers d’avoir du fun.” Y a-t-il donc un but dans la vie ?
Selon Alan Watts, “la vie est une danse”. Quand on danse, le but c’est de danser. C’est pareil avec la vie : pour vivre, nous devons vivre.
Le monde spirituel est lié au monde matériel : on a le droit de philosopher sur des choses qui ne sont pas intangibles. Certains objets, comme les étoiles, ne peuvent pas être quantifiés, donc on s’en fait une image comme on peut.
Il y a plusieurs dimensions et il faut changer notre niveau de conscience pour accéder à ces dimensions.
Nous parlons des prophètes qui vont dans des lieux spéciaux où ont probablement été stockées de l’information par leurs prédécesseurs. C’est en se connectant à ces lieux qu’ils peuvent accéder à ces informations. Cela permet de remettre un peu de mystères dans la vie.
Nous parlons aussi de la mémoire de l’eau et de l’impact des pensées sur l’organisation des molécules d’eau.
L’importance d’être aligné dans sa vie
Pour entrer dans cette thématique, Bastien nous parle d’un kiné holistique qui a réussi à faire le lien entre une blessure à son épaule et un blocage de son esprit. En effet, les blessures ont souvent une origine psychosomatique, d’où l’importance de se poser des questions sur soi, son alignement, son alimentation, ses émotions, etc.
“On est des êtres multidimensionnels, il faut observer tous les aspects !”
Il est important de se reconnecter à son soi authentique et savoir ce qu’on veut vraiment dans la vie.
Nous sommes l’ombre de nous-mêmes sans cet alignement. Nous nous empêchons d’exploiter notre plein potentiel en refusant de voir que nous sommes dans la mauvaise direction.
Toute transformation nécessite une certaine douleur.
Ce qui lui a permis de changer a été :
- Le COVID, qui lui a fait réfléchir sur sa situation au Québec
- Le livre Pouvoir Illimité d’Anthony Robbins
- L’expérimentation de certains psychédéliques qui lui ont permis de dézoomer et de prendre conscience de ce qui n’allait pas dans sa vie.
Il voulait aider les autres en ayant une approche holistique sans abandonner le côté scientifique : son but était d’apporter du matériel dans un domaine ésotérique.
Quelle a été l’expérience de Bastien avec les psychédéliques ?
Bastien a toujours pris des psychédéliques seul, mais il le déconseille à cause des risques.
Il nous raconte avoir expérimenté le microdosing (en guise d’anti-dépresseur, pour être plus productif), puis le macrodosing (pour atteindre des états de conscience élevée et de transformation).
Parfois, il a fait l’expérience de la mort de l’égo, ce qui est plutôt traumatisant : c’est pour cela qu’il faut y aller avec des précautions et surtout accompagnés !
Aujourd’hui, cette consommation est plus ponctuelle. Les psychédéliques, c’est bien mais ce n’est pas assez. Il faut faire attention à son état d’esprit, à son environnement, poser des intentions, faire un travail d’intégration pour tirer le meilleur de cette expérience-là.
Et surtout, il invite à se poser la question : qu’est-ce que je peux retirer de tout ce que j’apprends d’une expérience/d’un atelier/d’une retraite ?
Quelles en sont les dérives ?
Nous parlons aussi du cannabis et de son accès libre : est-ce une si bonne chose ? Si ce n’est pas encadré, ça peut pousser à une dérive. Bastien est pour la dépénalisation, mais encadrée.
Les plantes sont très puissantes : à petite dose elles sont thérapeutiques, mais elles peuvent devenir une addiction et ruiner l’organisme.
Il aborde le sujet des prises d’ayahuasca qui se font en dehors des cadres ou des cérémonies clandestines de psilocybine qui mènent à des expériences traumatisantes.
Pour Bastien, il y a une sagesse dans ces outils, mais ceux qui les manipulent ne le sont pas forcément.
Il nous parle aussi de sa consommation passée de cannabis, de son hypersensibilité qui le rendait paranoïaque et du fait qu’il n’avait plus aucun intérêt à le faire. Il nous invite d’ailleurs à visionner l’épisode du Dr Huberman sur le cannabis et ses effets sur le corps humain.
Quant aux effets sur la psyché humaine, c’est avec Prosper Matussière que nous en parlions alors que nous abordions le sujet de l’addiction au cannabis. Car comment dépasser ses addictions ? Comment se redéfinir au-delà de sa consommation ?
A-t-il trouvé un lien entre le fait de fumer et la diminution de la volonté de puissance ou de la masculinité ?
Quand on fume occasionnellement, non. Mais dès que l’habitude est quotidienne, il y a en effet une diminution de la libido, de la motivation, du taux vibratoire et une augmentation de l’apathie.
Ça met des bâtons dans les roues de notre hygiène de vie : ça donne envie de mal manger, de ne pas faire de sport, etc.
Pourtant, il existe des personnes qui fument et qui ont pourtant une énergie masculine : mais est-ce qu’elles exploitent leur plein potentiel ? Peut-être s’entraînent-ils seulement pour s’entraîner. Ont-ils l’envie de s’étendre et de changer les choses ?
En arrêtant de consommer du cannabis, tout un frein a été levé pour Bastien. Il a été moins anxieux, plus confiant et s’est retrouvé avec l’esprit plus clair.
Quels autres perturbateurs endocriniens pourraient être un frein pour la masculinité ?
Les perturbateurs endocriniens sont des molécules (artificielles ou naturelles), appelées xénoœstrogènes, qui « féminisent » le corps. Plastique, parfums, pesticides, phytoœstrogènes (soja) impactent la production de testostérone.
Pour diminuer les perturbateurs qu’on ingère, on peut essayer de remplacer ses ustensiles de cuisine par des ustensiles en bois, acier ou céramique, d’enlever les poêles en téflon et d’utiliser des bouteilles en inox. Il est aussi intéressant de filtrer son eau du robinet pour éliminer les perturbateurs présents dedans.
Avec David Nicolas, nous évoquions aussi d’éviter les objets en plastique pour les enfants, très sensibles à ces perturbateurs.
Mais les perturbateurs ne s’ingèrent pas seulement : tout ce qui se met sur la peau est impacté : cosmétique, shampooing… l’idéal est de se tourner vers des produits naturels.
Les vêtements sont aussi mis en cause, car la plupart sont faits en polyester, qui se dégrade et se transforme en microplastique qu’on finit alors par ingérer. Ici aussi, il faut essayer de consommer le plus possible de textiles naturels.
Utiliser quelques éléments en plastique n’est pas si grave de temps en temps. C’est “l’effet cocktail”, le fait d’accumuler plein de mauvaises habitudes sur le long terme qui a un impact.
Bastien mentionne le Dr Shanna Swan qui parle des impacts de ces perturbateurs sur la fertilité. A cause de l’effet cumulé, il y a une chute de testostérone : un homme de 60 ans dans les années 50 en a autant qu’un jeune de 20 ans d’aujourd’hui.
L’idéal est de diminuer au maximum l’impact pour s’en sortir et mettre des choses en place petit à petit dans son quotidien, sans se générer du stress et devenir parano. Ce dernier facteur est important : d’après Jeanne Puljer, le stress agit lui aussi comme un perturbateur endocrinien – il ne s’agirait pas d’éliminer les causes extérieures pour les provoquer à l’intérieur !
Comment booster sa testostérone naturellement ? Partie I : Activité physique et Alimentation
Bastien nous partage les quatre piliers essentiels pour booster sa testostérone naturellement : l’alimentation, l’activité physique, la gestion du stress et le sommeil.
Il mentionne d’autres facteurs qui affectent la testostérone, certains ayant un effet positif comme les plantes médicinales, et d’autres un effet négatif comme les perturbateurs endocriniens ou les champs électromagnétiques.
Bastien mentionne diverses pratiques d’activités à haute intensité : l’haltérophilie, la musculation, le crossfit, le sprint, les sports de combat, notamment via la compétition pour mieux s’élever!
La testostérone est apportée via le cholestérol. On a besoin du cholestérol, malgré la mauvaise image que l’on en a. On en retrouve dans les bons lipides, notamment dans les jaunes d’œuf ou les abas. Ces derniers sont d’ailleurs des aliments biodisponibles, facilement assimilables, peu chers et excellents nutritivement.
Dans cet article sur le blog, je parle d’ailleurs de la manière de booster sa testostérone avec le régime carnivore.
Nous faisons aussi le lien entre jeûne et testostérone. Si le jeûne est bénéfique en général, Bastien ne peut pas affirmer son impact sur la testostérone.
Je raconte avoir expérimenté un OMAD très strict pendant des années. J’ai senti que mettre mon corps en situation de stress constamment et longtemps a fait baisser ma testostérone.
Pour Bastien, il y a une réponse scientifique : en cumulant le stress dans son corps de manière chronique, ça augmente le cortisol, ce qui fait qu’on a moins de cholestérol pour générer de la testostérone.
C’est aussi le cas avec le jeûne intermittent : un stress digestif peut être généré à cause des petites fenêtres de nutrition et peut provoquer une porosité digestive qui laisse passer des toxines dans le corps alors qu’elles sont censées rester dans l’estomac.
C’est pourquoi Bastien ne préconise pas le jeûne intermittent sur le long-terme.
Malgré tout cela, nous invitons à expérimenter quand même ces chemins pour en observer soi-même les effets.
Tout ce qui est extrême peut être très bénéfique : il faut simplement l’expérimenter sur des petites phases.
C’est sur le long-terme, pour la majorité des gens, que ça peut être compliqué (même si certaines personnes le vivent très bien !).
Il est important de mixer la sagesse ancestrale et la sagesse moderne et d’individualiser nos besoins, par exemple faire une diète selon son activité et selon son environnement génétique, selon ses évolutions…
Quels compléments alimentaires consommer pour booster la testostérone ?
Après l’avoir découverte grâce au Dr Huberman, Bastien a expérimenté le tongkat ali qui est une plante médicinale qui permet de booster la testostérone, la libido, etc.
Elle existe sous deux formes :
- Sous forme libre : il s’agit d’un petit % de la quantité totale de testostérone. Elle agit sur les organes et donne les bons effets.
- Liée à une protéine (la SHBG) : elle détache la testostérone de cette protéine pour la rendre libre.
C’est l’une des seules plantes qui a des effets positifs sur la testostérone pour des jeunes en bonne santé, contrairement à d’autres plantes qui agissent surtout pour les gens plus âgés et en mauvaise santé.
Bastien la consomme par cycle de 4 à 6 semaines, et fait des pauses de 2 à 3 semaines.
Depuis, il sent en lui davantage “d’agressivité saine”, d’ambition et d’énergie masculine.
En cas de carence, il conseille de prendre du zinc, de la vitamine D (en s’exposant au soleil et en se complémentant en hiver) ou du magnésium.
Il nous parle aussi de :
- L’ashwagandha pour les niveaux de stress élevé : elle réduit le cortisol, optimise la sécrétion de testostérone au niveau de son potentiel naturel.
- Le pollen de pin : c’est une substance naturelle bourrée de nutriments. Il possède les 20 acides aminés essentiels, de l’oméga 3, des antioxydants, de la vitamine B3, des phyto-androgènes qui sont des molécules produites par les végétaux et qui ont des structures similaires aux androgènes, les hormones masculines. C’est un complément intéressant pour les personnes qui ont passé la trentaine.
Ces compléments ne donnent pas des résultats drastiques mais ils aident, tant qu’on prend soin en priorité des quatre piliers !
Comment booster sa testostérone naturellement ? Partie II : Gestion du stress et sommeil
Il s’agit ici d’apaiser le cortisol. Il n’est pas mauvais en soi car il permet de réagir en situation de danger, permet l’éveil le matin et régule le cycle circadien. Ce qui est mauvais, c’est la sécrétion chronique.
Bastien propose certaines solutions :
Naturellement, au-delà de toutes ces solutions, le plus important est d’essayer de traiter le problème à sa source !
La testostérone est produite pendant la nuit, avec un pic au petit matin. Le sommeil permet de réguler le stress et les neurotransmetteurs. Un manque de sommeil ou un sommeil de mauvaise qualité a toujours un impact. C’est une priorité pour la santé, l’équilibre hormonal, émotionnel ou même la récupération physique.
Y a-t-il un lien avec la baisse de masculinité et l’exposition aux jeux vidéo et au porno ?
Les jeux vidéo et le porno créent une réalité virtuelle et font croire à notre cerveau que nous accomplissons certaines choses… ce qui est faux !
Notre énergie masculine est là pour accomplir des choses. Or, si on l’accomplit virtuellement, on n’aura plus l’énergie pour agir dans le monde réel.
En effet, le sentiment de satisfaction et d’accomplissement sera suffisant pour nous éviter l’effort de le faire dans le monde concret.
Je me demande alors si ces explications sont valables seulement pour une utilisation extrême. Pour Bastien, “la dose fait le poison généralement”. Le problème avec le jeu vidéo et le porno, c’est qu’on atteint très facilement cette dose à cause des stimuli.
Regarder un film porno sécrète autant de dopamine qu’un rail de coke : le porno est très addictif, très puissant et nous désensibilise de l’activité sexuelle normale.
Regarder et faire une action active les mêmes activités neuronales. C’est pourquoi regarder des choses extrêmes est plus stimulant qu’avoir du sexe avec une seule partenaire.
Y a-t-il un intérêt à canaliser cette énergie sexuelle ? A relier sexualité et spiritualité ?
“L’éjaculation, c’est une énergie faite pour créer la vie. Si on la libère trop souvent, ça impacte la vie.” On peut la transmuter pour l’utiliser dans d’autres domaines.
Dans le livre The Multi-Orgasmic Man, on parle de la possibilité que les hommes puissent avoir un orgasme sans éjaculation. C’est une approche extrême mais pourquoi ne pas expérimenter ?
Mais canaliser l’énergie sexuelle peut se faire de manière détournée : en faisant du sport, en s’alignant et en agissant dans le monde.
En termes d’énergie, tout cela fait kiffer aussi, ça fait jouir. On peut trouver cette énergie dans l’élévation de soi-même.
Car le porno ne permet pas cette élévation : c’est une industrie pourrie qui exploite des jeunes femmes. Bastien mentionne aussi la plateforme OnlyFan où les hommes payent pour voir des femmes se dénuder. Pour lui, tout cela nourrit le côté le plus bas de l’humain. “Qu’est-ce que ces gens proposent au monde ?”
Est-ce une bonne chose que le sexe soit devenu si banal ?
Aujourd’hui, on considère l’acte sexuel comme quelque chose de banal. Or, ne s’agit-il pas d’un échange d’énergie ? Ce n’est pas quelque chose qui reste en chacun ?
Pour Bastien, il faut redonner le côté sacré de la sexualité : partager son énergie de vie, c’est aussi abandonner quelque chose de soi !
Mais c’est difficile de se construire dans la société quand on a un tel état d’esprit. Bastien n’a jamais voulu coucher avec n’importe qui. Il a toujours eu besoin d’une vraie connexion et s’est longtemps senti anormal par rapport aux autres qui s’en fichent.
Mais l’était-il vraiment ? Nombreuses sont les personnes qui pensent de la même manière.
La faute au biais de surreprésentation, à travers lequel les femmes et les hommes stéréotypés nous renvoient une image de normalité quand ils ne sont en fait qu’une minuscule minorité.
