Bonjour les Mouvers ! Je suis très heureux de vous retrouver pour un nouvel échange passionnant.
J’ai pu enregistrer une conversation cosmique avec Nicholas Mercadier.
Nous avons pu répondre aux questions suivantes concernant les différents types d’alimentation et les points négatifs de l’alimentation moderne.
“ Quel est le problème avec l’alimentation Végan industrialisée ?
Pourquoi l’urbanisation est un problème en ce qui concerne l’alimentation ? ”
Très bonne lecture à toi mon Mouver !
Introduction
SLIM : Tu as mentionné un point très important, qui est je pense très rarement mentionné, la vie en ville, par rapport à la vie proche de la nature, qui clôt déjà le débat pour 90% des arguments !
En effet, quand tu as le luxe d’avoir des légumes et des fruits qui viennent de partout dans le monde, toute l’année, ce qui est déjà contre nature et qu’après, tu souhaites, même si c’est certainement plein de bonnes intentions, défendre la planète…
Ce n’est pas du tout une critique mais c’est vrai que des fois, comme tu le disais, cette chape, ce parapluie sous lequel tu t’abrites, de la Communauté et de ses idées, de ses grandes valeurs, parfois, t’empêche de voir la réalité de ton quotidien qui est :
Il n’y a rien que tu achètes, que tu produises…
Tout ce que tu consommes est plastifié, transformé, plein d’O.G.M. et c’est contre-nature !
Ce que tu fais en fait est déjà contre nature, parce que tu n’es pas censé manger des fraises en décembre, ou je ne sais quoi…
De la même manière, avec la consommation de produits animaux…
Tu consommes du blanc de poulet toute l’année ?
Mais un poulet, ce n’est pas que du blanc de poulet…
C’est marrant parce que quand tu parlais de ton expérience avec l’alimentation et je pense que toi, Dom et moi, de ce point de vue là, on partage des expériences similaires parce que j’ai également été crudivore, végétarien et végan !
Depuis 2017, je fais vraiment de grosses expérimentations comme ça, sur une ou deux années.
Il me reste encore deux gros tests à effectuer, que j’ai vraiment envie de faire, peut-être durant un an et demi ou deux : carnivore et après j’ai envie de tester six mois, le frugivorisme, juste comme ça car j’ai rencontré des mecs qui m’en ont parlé, mais qui n’ont rien à voir les uns, avec les autres !
J’ai un ami très proche, combattant qui m’en a parlé et j’ai un ami bodybuilder aussi qui m’en a parlé, les deux, à des phases de ma vie très différentes et j’ai ça en trame de fond dans ma tête !
Je me dis :
“ Vas-y, ce sera une étape dans ma vie ! “
Peut-être un gros semestre, où je ne ferai que ça, mais par contre, le régime carnivore, c’est revenu assez souvent et avec les recherches, les lectures, les rencontres, les différents récits, etc. Ça t’oriente vers des choix alimentaires, surtout quand tu as l’esprit ouvert !
Tu te dis simplement :
“ Je n’appartiens à rien en fait, c’est mon expérience !
Je fais ce que je veux, si moi ça me plaît d’être un alchimiste et de tester différentes formules, différentes potions… “
C’est vraiment ce que je promeus et c’est aussi l’intérêt de ce podcast :
Présenter différents points de vue et montrer que tout le monde peut être amis,
Tout le monde peut faire des “Handstand Push-Up”, des tractions à une main, faire de la bagarre, de la musique, du chant…
Et au final il y en a un qui mange des plantes, l’autre qui mange des graines, un autre qui mange des vaches et un autre encore qui ne mange pas…
NICOLAS : (rires)
Celui qui ne mange pas, je veux voir la traction à un bras quand même !
SLIM : Moi aussi !
Les invités du podcast sont très solides…
Pourquoi les compléments alimentaires sont un problème ?
Le premier invité du podcast, c’est un de mes meilleurs potes et c’est un ancien bodybuilder, végan 100 %, le mec il a un physique incroyable et il est libre dans son corps : danseur, acteur, cascadeur,
Et en même temps, moi qui le connaît très bien, dans sa diète, il y a 30 à 40% de compléments alimentaires !
NICOLAS : C’est super important que tu parles de ce sujet parce que je voulais justement l’aborder…
SLIM : Vas-y, je t’en prie !
NICOLAS : Comme je te l’ai dit, un des problèmes selon moi, c’est les villes, l’urbanisation.
L’urbanisation est un gros problème au niveau de l’alimentation car cette mondialisation nous permet d’avoir des produits qui arrivent de partout…
Et le problème que je souhaite aussi mettre en avant, c’est tous les gens vegans ou autre, qui font énormément de sport, car j’ai envie de leur demander :
- “ Comment est-ce que vous parvenez à développer votre force, sans compléments ? “
- “ Est-ce que vous pouvez passer une année sans compléments ? “
Car, si ton but est de te rapprocher de la nature…
Moi mon approche, c’est plutôt :
“ Quelle alimentation puis-je avoir, qui soit en accord avec la nature et en même temps qui ne me demande aucune complémentation ? “
Si tu as besoin de te complémenter, pour moi, il y a un problème…
Si déjà tu ne peux pas vivre avec ce que tu as autour de toi…
Comme le font les singes nos plus proches cousins !
En soi, même la ville, ce n’est pas tant un problème car tu peux être en ville et vivre avec ce que produisent les gens autour, sauf que là, on a même plus ça…
Forcément, les gens ne peuvent pas produire autant de quantité !
Ce n’est pas possible qu’il n’y ait que 3% de la population qui produise pour tout le reste de la population, pendant qu’ils sont sur leurs ordinateurs…
Tu parlais tout à l’heure du travail où il n’y a plus de créativité et moi je suis complètement d’accord avec ça !
Il y a d’ailleurs un bon livre là-dessus :
“ Bullshit Jobs “, écrit par l’anthropologue David Graeber.
Je suis tout à fait d’accord avec ce qui est relaté dans ce bouquin, c’est-à-dire que la plupart des boulots d’aujourd’hui, les cadres etc, s’ils s’arrêtaient de travailler, ça ne changerait rien au monde !
Ils peuvent s’arrêter de travailler car ça ne change rien à la vie, de personne !
Il y a beaucoup de boulots qui ne servent à rien, qui ne sont là que pour faire du blabla…
Au niveau de la créativité par exemple, je trouve qu’avant, il y avait beaucoup plus de boulots d’artisanats etc, où tu pouvais exprimer ta créativité,
C’est-à-dire que pour moi, même un boucher en soi, même si ça peut paraître comme étant le boulot le plus barbare du monde, peut couper sa viande d’une certaine manière car il y a des gens qui peuvent être passionnés par ça,
Il y a de la créativité et tu rends service à la Communauté, en apportant “de la calorie” pour prendre en exemple les propos de Mr Frédéric Delavier !
SLIM : J’adore, le bon Frédéric !
Apportons de la calorie !
NICOLAS : Mais là, la crise actuelle nous a montré aussi, qu’il y avait beaucoup de personnes qui pouvaient se mettre à ne rien faire, sans que ça change quoi que ce soit, pour personne !
Tu vois, ça veut dire que l’activité était morte pour énormément de gens, ils se sont mis à rester chez eux et ça ne changeait rien dans la vie des gens…
SLIM : Exactement !
NICOLAS : Donc ça, c’est un point aussi intéressant, mais je suis en train de divaguer du sujet, je suis en train de partir loin !
SLIM : Je prends note et on y reviendra !
Pour quelque peu recentrer autour de cette déconnexion par rapport à notre alimentation naturelle, prenons un peu de distance, sans parler ni des végans, ni des carnivores, tu abordais l’urbanisation et la mondialisation…
NICOLAS : Oui, il faut vraiment réfléchir je pense, c’est-à-dire que si ton alimentation ne te permet pas d’être en forme sans compléments, il te faut comprendre aussi comment les compléments sont créés…
Ce sont des usines en plus, pour créer des trucs dont on a pas besoin, si on mangeait tous un peu “normalement” j’ai envie de dire, au lieu de créer encore des usines !
Les usines pour moi, ce sont les endroits où il n’y a pas de vie, où il n’y a pas d’animaux, donc c’est ça qui est contre la nature !
Comment l’urbanisation nous dissimule l’origine de notre alimentation ?
Tu vois le truc ?
C’est vraiment un sujet qui me tient particulièrement à coeur, car là, ce que je vois, avec l’élevage, tel que mon père le pratique, c’est qu’ici, j’ai de la vie tout autour de moi et ça les gens ne s’en rendent pas compte,
C’est-à-dire qu’en fait, quand ils achètent leur steak végétal Herta et déjà ça, je ne comprends pas…
Pour toi, je ne sais pas, mais moi, quand j’étais végétarien ou crudivore, je n’ai jamais acheté de steak végétal !
Je me suis juste dit :
“ Je mange des légumes et puis c’est tout ! “
Je prenais des lentilles, des légumineuses, ce que tu veux mais je ne me disais pas :
“ Tiens le steak, ça me manque trop… Il faut absolument que je me fasse un steak végétal, un truc saignant limite… “
Tu vois ?
Tout ça, concrètement, qu’est-ce que ça représente ?
Ce sont des usines et des champs de monoculture… Et la monoculture, c’est la mort de la nature !
La nature n’est pas faite pour la monoculture car à aucun endroit il n’y a qu’une seule espèce !
Par exemple, ça n’existe pas dans la nature que tu arrives et hop, qu’il y ait un magnifique champ d’avocats…
Un champ d’avocats, où il n’y ait que ça sur des kilomètres, ça n’existe pas !
Il n’y a pas d’animaux, il n’y a pas d’insectes, la terre est pauvre, elle est morte…
La terre sans engrais, elle est morte !
Pour moi, ce que les gens ne voient pas quand ils vivent en ville, parce qu’ils se disent juste :
“ Bon, il n’y a pas d’animaux, du coup je n’ai rien tué, je mange un steak végétal, ça n’a pas tué de vache, je me sens bien… “
Mais en fait tu ne te rends pas compte que ça a tué bien plus que des vaches…
Ça a tué toute la biodiversité de l’endroit où là monoculture est faite, c’est-à-dire qu’il n’y a plus rien qui pousse sur ce champ, si ce n’est du blé, du soja ou autre et ce sont des champs à perte de vue, où il n’y a que ça donc où la vie est morte !
Ça m’étonnerait qu’il y ait des vers de terre ou autre, dans un champ de monoculture…
Il n’y a plus rien quand tu badigeonnes un sol de merde, de produits pesticides !
Forcément, tout ça pose beaucoup de problèmes car ce qu’on ne voit pas, c’est toute la biodiversité que l’on détruit !
Je pense qu’on a trop peur de la mort, car on ne voit plus la mort dans notre culture, donc, on trouve que c’est terrible de tuer une vache mais en fait, moi, ce que je trouve terrible, c’est que cette vache ne puisse pas avoir de vie !
Je te laisse certainement un peu rebondir là-dessus, j’arrête de parler.
Comment la philosophie stoïcienne peut t’aider à penser le monde ?
SLIM : C’est magnifique, c’est très dense ce que tu dis !
C’est incroyable, parce que tu arrives pile à un moment de mon développement personnel, qui me permet d’aborder tous ces sujets, beaucoup plus en paix et beaucoup plus sereinement.
Déjà, par ces années passées à expérimenter sur mon propre corps et également par toutes les lectures, les podcasts, les conférences et je prends la parole là, aussi pour rebondir sur l’importance de s’éduquer et d’essayer de dézoomer, même si ces sujets peuvent nous tenir à coeur…
Il est très difficile de comprendre le monde, si on est toujours impactés émotionnellement par les tragédies et c’est là par exemple, que la philosophie stoïcienne, est très bien et très utile car elle permet de dézoomer,
De comprendre les interactions entre les pays, entre les gens, les interactions économiques, les intérêts pour les uns et pour les autres, sans aucune marque de jugement,
Sans dire que c’est bien ou que c’est mal, simplement pour tenter d’appréhender un système qui est complexe quand tu achètes “ça”…
En effet, pour que tu puisses t’acheter “ça”, il a fallu “ça” au niveau du processus…
On a dû transporter ces légumes quelque part, pour les transporter, on a dû utiliser ce carburant et ça a dû coûter “ça”, “ça” et “ça”…
Dézoomer afin d’avoir une vue d’ensemble de la chaîne !
Sans pour autant devenir obsessionnel à l’égard de toutes ces choses-là et rejeter toute cette globalisation parce qu’in fine, regarde :
Là, on fait un podcast, j’ai un Mac de la marque Apple, c’est un ordinateur qui est fabriqué en Chine, je ne vais pas remonter à chaque fois toute la chaîne et ne plus rien consommer…
Ce n’est pas ce qu’on dit, mais je pense que c’est important d’avoir un niveau suffisant de compréhension de ces choses-là, même au niveau on va dire, basique,
Simplement pour que tu puisses établir des valeurs pour gérer ta vie, qui soient un peu plus en accord avec la réalité du monde, afin de ne pas totalement vivre dans une désillusion complète…
NICOLAS : Clairement !
SLIM : J’en parlais un peu avec Nicolas sur le podcast, par rapport à la pratique physique, car c’est le même principe…
Par exemple, un yogi qui te dit :
“ Le Yoga, c’est la pratique ultime ! ”
NICOLAS : Oui c’est “ le yoga, le yoga, le yoga “…
SLIM : Il n’y a rien qui soit ultime… même le yoga
Tout est transitoire !
Tout est changeant !
Tu peux faire huit ans de yoga et après, faire cinq ans de gymnastique… comme l’un de mes invités du podcast Prosper Matussière.
Il n’y a rien de bien ou de mal !
Simplement, laisse-toi le temps et l’opportunité d’explorer !
Et c’est vrai que dans un retour à l’utilisation naturelle du corps, moi je serais le premier à promouvoir justement ce côté mercenaire :
Pratiquer trois années d’une discipline, puis quatre années d’une autre et naviguer sans cesse, sur différentes voies, jusqu’à soixante-dix ou quatre-vingt-dix ans, parce que le corps est censé faire ça !
Et là, de la même manière, pour la nature :
Alterne !
Switch !
Vis un peu en ville, un peu en campagne, un peu au bord de la mer, un peu à la montagne, cultive des plantes, essaie ça, apprends ça…
Va cueillir, va chasser, va pêcher, sans t’enfermer quelque part, parce que ça fait partie de ton expérience !
Tu es aussi ici, pour avoir accès à tous ces outils et je suis le premier à promouvoir ça !
Si tu souhaites rebondir ou simplement partager ton expérience, je t’attends avec grand plaisir dans la section des commentaires 😉
Merci de ton attention !
Abondance & Gratitude,
Coach Nomad Slim
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