Pratique physique : Pourquoi faut-il être généraliste et non spécialiste ?

généraliste vs spécialiste feature MOUVERS BLOG

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Je suis très heureux de vous retrouver pour un nouvel échange passionnant.

J’ai pu enregistrer une conversation cosmique, issue du 46 ème épisode du Mouvers Podcast, avec Sylvain Noury (Amplitude Mouvement Bordeaux),

Je suis sûr que cet extrait intéressera nombreux d’entre vous pour repenser votre pratique sportive.

Dans cet extrait on répond à la question suivante,  :

“ Pourquoi privilégier le fait d’être un généraliste, plutôt qu’un spécialiste ? ”

Très bonne lecture à toi mon Mouver !

Pourquoi être généraliste est plus avantageux que de se spécialiser dans un seul domaine ?

SLIM : Tu parles d’avoir un cerveau qui soit capable de jongler…

Tu parles de flexibilité, de manipuler différents objets, différents concepts, différentes tâches…

Est-ce que tu dirais que la pratique physique est également un moyen, peut-être, de reconnexion avec cette humanité ?

Est-ce que tu penses que la manière de voir la pratique physique, est plus largement la manière aussi, de reconnecter avec ce côté peut-être plus ancestral, naturel et organique de l’être humain, qui a besoin de faire plein de choses ?

SYLVAIN : Oui, complètement !

Je pense qu’au final, quand on fait ça, on vient se détacher du côté “performance” et “compétition”, avec l’égo qui est alors bien sollicité, car on cherche à lui laisser une grande part de lumière, car on a envie d’être bon, d’être le meilleur etc.

Être généraliste, c’est déjà accepter que tu ne seras pas le meilleur en tout et que tu vas surtout toucher aux choses que tu ne maîtrises pas, ou bien que tu maîtrises très mal !

C’est-à-dire que tu vas être débutant encore et encore, l’éternel débutant.

Et ça, selon moi, c’est un bien meilleur challenge, dans le sens où l’on ne cherche pas forcément à être bon, mais on cherche plutôt à s’éclater !

Et, le fond, il est là !

C’est :

“ Qu’est-ce qui se passe quand tu fais quelque chose ? “

Et, non :

“ Est-ce que je vais être bon dans ce quelque chose ? “

Car c’est le processus qui va t’amener d’un point A, à un point B !

Le processus peut être un super challenge car il peut t’apporter beaucoup plus, que de te dire :

“ Ah oui, quand j’aurai fini et que je serai bon, ça sera génial car je saurai faire ça… “

Très souvent, quand on pense ainsi, on arrive à un moment, si on a eu suffisamment de volonté, à atteindre cet objectif et là, on se rend compte que :

OK, réussir à faire le handstand, c’est bien…

Mais…

Mis à part en faire une petite vidéo et la poster sur Instagram, personne ne viendra t’applaudir !

Surtout qu’aujourd’hui, sur un réseau social comme Instagram, ils sont des millions à faire du “Handstand”, du “One Arm Handstand” etc.

Donc, si tu veux être exceptionnel, ce n’est pas aujourd’hui…

Par contre :

  • Est-ce que, toi, en faisant ton “Handstand”, tu t’éclates ?
  • Que fais-tu aussi, avec ton “Handstand” ?
  • Que va te permettre cette compétence ?
  • Recherches-tu la compétence pour elle-même, ou bien souhaites-tu acquérir cette compétence, pour en faire quelque chose de plus fun par la suite ? Comme pouvoir passer un deuxième palier de progression, qui te permette de faire une figure !

 

Une compétence, tu dois l’avoir, oui !

Mais une fois que tu l’as, pour la garder, il faut l’utiliser, parce que si tu ne l’utilises pas, de toute façon elle s’en ira…

C’est aussi simple que ça !

Demain, tu parviens à faire le grand écart :

Ok, tu peux faire ta photo…

Tu auras ta photo !

Par contre, si les jours d’après tu ne fais plus de grand écart, d’ici deux mois, c’est terminé, tu ne seras plus en mesure de le faire…

C’est fini, car tant que tu ne mets pas ta compétence à profit dans quelque chose, elle s’en ira !

Et c’est valable, pour tous les domaines, en fait…

C’est pourquoi, selon moi, le généraliste à un avantage, principalement sur la stimulation !

On est en quelque sorte, des couteaux suisses de la nature, c’est-à-dire qu’on est vraiment taillés, pas forcément pour être très bons, mais pour être très adaptables !

On peut en effet grimper, on peut se cacher, on peut ramper, on peut pousser, on peut tirer, on peut sauter etc.

Quand tu es dans la forêt ou en milieu urbain, en train de t’éclater, personne ne te file une médaille quand tu fais ça, par contre, ce que tu ressens dans ton corps à ces moments-là, ça peut être très chouette !

Tu peux avoir un superbe ressenti quand tu le fais, te sentir bien, tout simplement !

Tu peux aussi partager un jeu avec des collègues, ce qui peut être très stimulant !

Pour moi, le fond du mouvement, il est là !

Il n’est pas du tout dans le clip Instagram, que tu postes…

  • Qu’est-ce que tu as ressenti quand tu faisais ton mouvement ?
  • Est-ce que de le faire, ça t’a apporté de la joie, du plaisir et du bien-être ?

 

Et c’est c’est suffisant…

C’est amplement suffisant, pour “passer un bon moment” !

SLIM : Exactement !

Comment avoir une pratique sportive généraliste ?

J’adore cette idée de “Couteau suisse de la nature” et comme tu l’expliques bien, il n’y a pas vraiment de finalité, si ce n’est simplement de faire ce qui te rend heureux et ce qui te procure de la joie !

Justement, ces concepts-là, dans la culture du mouvement, on fait en sorte de les partager, assez souvent, on les entend régulièrement mais, il y a en même temps aussi, une confusion quand on parle de généraliste,

Par rapport à un spécialiste, quand on parle de cette idée d’un corps “capable de tout faire”…

Pour ma part, j’ai beaucoup de gens qui me demandent :

“ Alors, est-ce que ça signifie, que je dois faire, un peu de tout ?

Je fais par exemple, dans ma semaine d’entraînement, une dizaine d’activités ?

Et, comment je les organise ? “

Est-ce que tu pourrais Sylvain, nous aider peut-être, à avoir une piste de réflexion, là-dessus ou bien une solution, sur :

“ Si j’ai envie de commencer cette aventure qu’est l’exploration, comment je m’y prends ? “

SYLVAIN : Le généraliste est tout de même soumis a pas mal de lois qui peuvent être compliquées, c’est-à-dire des lois qui ne sont pas forcément transférables dans la vie de tout le monde, à partir du moment où ta compétence, tu veux la pousser et la développer entièrement !

Si tu es un généraliste, que tu t’y prends bien, ça signifie que tu n’es pas un touriste mais plutôt que tu es quelqu’un d’aguerri dans un peu tous les domaines et pour parvenir à cela, il va te falloir un certain volume de travail !

Si tu n’as pas de volume de travail, tu ne vas pas avoir assez de répétitions pour développer une tâche, qu’elle soit de coordination, de force, cognitive etc.

Ça va te demander un volume et chaque tâche aura donc un volume dédié, qu’il faudra organiser !

Après, derrière le mot “généraliste”, se cache plutôt un concept, qu’on a parfois un peu de mal à imaginer…

Si tu organises ton entraînement et que tu l’organises bien, tu dois être un “spécialiste à temps partiel”, c’est-à-dire que tu auras des tâches prioritaires que tu vas développer sur un cycle et tu auras également des tâches secondaires.

Imaginons que tu souhaites faire de la manipulation d’objets et que tu veuilles être très bon dans cette pratique, tu y consacres par conséquent une grande partie de ton temps.

Si tu dédies par exemple 10 à 15 heures pour ton entraînement dans ta semaine, ce qui est amplement suffisant en volume quand on fait du mouvement, tu ne vas pas faire que de la manipulation d’objets.

Tu auras des tâches secondaires, au-delà de ta tâche prioritaire, qui englobent tout ce que tu entretiens, de ce que tu as développé, auparavant !

Et quand tu auras terminé ce cycle, un nouvel objectif prioritaire viendra substituer l’actuel !

Imaginons par exemple qu’il s’agisse du “Handstand”, tu le feras donc passer en prioritaire et derrière, en tâches de fond, tu travailleras toujours ta manipulation d’objets, ou bien ta coordination, ou encore, tu travailleras peut-être des tâches qui te permettent de perfectionner ta manipulation d’objets…

Les questions importantes à te poser sont de savoir :

  • Quelle tâche est prioritaire ?
  • Quelles tâches sont secondaires ?
  • Quel est ton travail de fond ?

 

Il n’y a pas vraiment de “Préparation” dans le mouvement, dans la mesure où tout est un travail à la fois, physique, mental et créatif ; ce qui explique que tout ça, doit être organisé !

À partir de ce moment-là, si tu sais organiser ton travail, tu vas pouvoir ajuster le volume de chaque tâche et le moduler au fur et à mesure de l’année, au fil de tes progressions et là, tu deviens alors, un généraliste !

Et forcément, c’est là où le distinguo se fait avec le spécialiste…

En effet, le spécialiste, lui, dédiera tout son temps à une seule tâche, il aura certes, un travail de fond qui est appelé plutôt “préparation physique”, peut-être des fois “préparation cognitive” sur certains aspects, comme la méditation par exemple, pour t’aider dans ta pratique à être plus présent.

Mais sinon, son entonnoir sera réduit à une tâche, mécanique qui ne sera quasiment jamais semblable pour le généraliste !

SLIM : C’est une belle manière de voir cette idée du généraliste, comme une sorte de mercenaire, un spécialiste à temps partiel, comme tu l’évoquais !

 

Merci pour ton attention !

Et si tu souhaites rebondir ou simplement partager ton expérience, je t’attends avec grand plaisir dans la section des commentaires 😉

 

Abondance et Gratitude,

Coach Nomad Slim
MOUVERS, Vivre en Mouvement
www.nomadslim.com

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