Je suis très heureux de te retrouver pour un nouvel échange avec mon ami Pierre Dufraisse, extrait du 22 ème épiosde du Mouvers Podcast.
Et surtout n’hésites pas à aller voir le travail de Pierre sur sa chaine YouTube Vérisme TV, mais aussi d’aller jeter un œil sur son nouveau projet Le Centre Naturopathie et Hormèse (CNH).
Dans ce court extrait on va parler de confort et d’inconfort, et comment appréhender ces deux notions.
Très bonne lecture à toi mon Mouver !
Pourquoi nous devons faire des concessions entre notre mode de vie naturel et le mode de vie de notre société moderne ?
SLIM : On fait face à une société qui nous vend l’équilibre en permanence…
Que dirais-tu à quelqu’un qui pense qu’il faut essayer d’avoir une vie équilibrée ?
Qu’est-ce que cela signifie d’avoir une vie équilibrée, entre le travail, les relations etc. ?
Cela fait-il référence à cette linéarité, ou bien faut-il précisément tout abandonner pour vivre de sa passion et faire n’importe quoi dans ses entraînements ?
Comment arriverait-on à définir selon toi, cette idée de vivre mieux, si on ne doit pas tendre vers l’équilibre mais justement vers ces extrêmes et est-ce que ces extrêmes sont synonymes de déséquilibre ?
Comment pourrais-tu expliquer cela à quelqu’un de complètement perdu avec cette idée, face à ce qu’on lui vend, alors qu’il lui semble qu’intuitivement, il irait justement faire des choses un peu difficiles mais qu’il n’ose pas le faire, que lui dirais-tu ?
PIERRE : Ce n‘est évidemment pas facile de répondre à ces questions…
Je pense qu’il faut revenir encore une fois à la sémantique, c’est-à-dire à la définition des mots !
Qu’entend-on par “ équilibre “ ?
Parce que le mot “ équilibre “ est celui que tu viens de répéter plusieurs fois et il y a pourtant eu plusieurs définitions différentes…
Lorsque tu as pris l’exemple de la personne qui essaie de parvenir à l’équilibre entre des relations personnelles, familiales et professionnelles, cela me semble davantage synonyme de “ concessions “,
Car il s’agit d’une négociation avec le monde qui nous entoure, parce qu’on ne peut pas non plus se détacher à 100% de la technologie, de notre manière de vivre dans ce monde moderne !
Par exemple, comme lorsque l’on est en train de réaliser un podcast sur internet avec des micros et tout le reste…
En ce qui me concerne, je ne suis pas complètement à la roots, à dire que je n’ai pas d’électricité chez moi parce que je suis retourné à la nature, même si c’est quelque chose vers quoi je tends et dont j’ai conscience à quel point c’est important !
Je fais des concessions par rapport à cela…
J’utilise par exemple l’électricité qui est derrière moi, comme vous pouvez le voir, bref, je fais des concessions !
J’ai aussi des impératifs professionnels qui font que je ne peux pas être tout le temps en train de bouger dans la nature comme j’aimerais pouvoir le faire…
C’est la recherche d’équilibre, cela participe d’une histoire de concession entre mes envies personnelles, mes valeurs et mes obligations familiales !
Si ma mère me demande quelque chose, je ne pourrais peut-être pas m’entraîner aujourd’hui et ainsi de suite…
Pourquoi faut-il redéfinir le terme de “confort” ?
En revanche, la recherche d’équilibre à tout crin et surtout, en réalité, la recherche de confort, il faut bien comprendre que, le confort, comme je l’ai trouvé à Nirvana Strenght, il faut le trouver par sérendipité !
Il faut vraiment le trouver sans vouloir le chercher, sans le poursuivre comme un objectif, il faut qu’il arrive tout seul !
Et encore une fois, on peut s’inspirer sans doute de nos ancêtres qui trouvaient le confort à la fin de la journée…
Ils se mettaient les pieds sous la table, mais ce n’est pas ce qui était recherché au cours de la journée !
Ils cherchaient simplement à survivre et donc ils travaillaient dans les champs toute la journée… Ils cultivaient leur potager également, ils chassaient, ils pêchaient, en sachant que s’ils ne le faisaient pas, ils n’auraient rien à manger le soir !
Ils le faisaient par obligation, c’était leur objectif de la journée et ce n’était pas de se mettre les pieds sous la table le soir, c’était seulement de parvenir à survivre !
Donc une fois que la journée était terminée, ils étaient vraiment fatigués et se reposaient.
Ils dormaient bien, mais ce n’était pas porté comme un objectif…
Ce n’était pas le sommet de la pyramide à atteindre, mais de nos jours tout est différent…
Pourquoi travailles-tu ?
“ Pour acheter la dernière voiture ou pour avoir une maison… “
Pourquoi veux-tu posséder une maison, une nouvelle voiture ?
“ Je ne sais pas, c’est pour être mieux… “
Mais pourquoi veux-tu être mieux ?
“ C’est pour avoir une vie confortable ! “
Mais qu’est-ce que le confort, pour toi ?
“ C’est ne pas avoir mal, ne pas me sentir mal etc. “
Je comprends bien, alors ça veut dire que dans ta vie il y a des choses qui te rendent malheureux, ou qui t’empêchent de te sentir bien, qui te mettent mal à l’aise…
C’est pourquoi il faut toujours aller creuser cette sémantique et définir ce que l’on met derrière le mot “ confort “ !
Si tu réfléchis deux secondes, si l’on te propose une vie de confort linéaire sur les 20 prochaines années, tu rends alors la vie complètement insipide !
La vie c’est le mouvement !
Et je ne parle pas ici de faire tout à 100% et de ne jamais prendre de journée de repos, non, il s’agit ici de changer de paradigme, de manière de penser son rapport à l’effort, à l’inconfort.
La vie est irrégulière, présente des moments de difficulté et des moments de bonheur intense, parfois il va falloir faire preuve de résilience pour grandir suite à des épreuves compliquées.
C’est parce que nous sommes mortels que la vie a cette valeur-là…
C’est parce que nous sommes mortels que la vie est belle et cette recherche de transhumanisme, par exemple, en est le point d’orgue !
C’est vraiment ce transhumanisme-là qui, pour moi, est très symptomatique du bout de course, car on en est arrivés actuellement à des aberrations, dans le seul but de vouloir tromper la mort comme le dit Google…
C’est assez terrible de se dire ça, parce que c’est vraiment ce qui nous rend humain : le fait d’être mortel !
Mais je m’égare, je fais des digressions. …
SLIM : J’aime ça !
C’est ce que l’on recherche !
C’est ce dont on a besoin !
C’est ce que l’on veut !
PIERRE : Alors tout va bien !
Cette recherche d’équilibre, je pense qu’elle peut être mortifère si elle n’est pas bien comprise parce que le corps et, ce n’est pas à toi que je vais l’apprendre,
Le corps est en mouvement perpétuel, dans tous les sens du terme, c’est à dire il y a du mouvement dans l’esprit, il y a du mouvement à l’intérieur du corps, même quand on est immobiles en ce moment, il y a énormément de mouvements…
Il y a du mouvement évidemment quand on bouge et le seul moment où l’on sera immobiles, où tout s’arrêtera, où l’on trouvera un point 0…
C’est lorsque nous serons morts et après, peut-être, qu’il y a encore un autre mouvement mais ça je ne le sais pas, je ne peux pas vous le garantir,
Donc autant profiter au maximum, en bon stoïcien, du temps qui nous est imparti, pour faire le bien au maximum, car c’est vraiment ce qui donne du sel à la vie…
Comme je le disais précédemment c’est l’un de mes grands mentors, Maurice Daubard, qui m’a guidé dans cette voie, qui m’a appris à vivre avec intensité
SLIM : Absolument !
Merci de ton attention !
Et si tu souhaites donner ton avis, ou tout simplement rebondir, je t’attends dans la section des commentaires !
Abondance & Gratitude,
Coach Nomad Slim
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